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Appel à communications au colloque TRACT “Traduction et Surréalisme”

L’Université Sorbonne Nouvelle et York University lancent un appel à contribution pour un colloque à Paris les 9 et 10 octobre 2025. Propositions de communication jusqu’au 31 mars 2025.

Publié le 07 févr. 2025

Laetitia Sansonetti (Sorbonne Nouvelle, responsable groupe TRACT et PRISMES) et Agnès Whitfield (York University, Toronto) ont le plaisir de lancer l'appel à communications pour le colloque TRACT qui aura lieu les jeudi 9 et vendredi 10 octobre 2025 à la Maison de la Recherche de l'Université Sorbonne Nouvelle, consacré aux liens entre traduction et surréalisme.

Vous trouverez ci-dessous un bref descriptif du sujet ainsi que quelques questions pouvant être abordées dans une communication.

Si les langues privilégiées du colloque sont le français et l’anglais, des réflexions concernant le français et des langues autres que l’anglais (ou l’anglais et des langues autres que le français) sont tout à fait recevables. Les communications se feront en français ou en anglais.

Les propositions (environ 250 mots) pour des communications de 20 minutes sont à envoyer, accompagnées d’une brève biographie (150 mots), aux organisatrices, Laetitia Sansonetti (laetitia.sansonetti@sorbonne-nouvelle.fr) et Agnès Whitfield (agnesw@yorku.ca), d’ici le 31 mars 2025.

Vous trouverez toutes les informations concernant le colloque, les candidatures ainsi qu’une bibliographie indicative sur le site internet de TRACT et dans l’appel à communication en pièce-jointe (versions française et anglaise).
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Traduction et Surréalisme

Université Sorbonne Nouvelle (groupe TRACT)  & Université York (Études anglaises)
9-10 octobre 2025, Maison de la Recherche Sorbonne Nouvelle, 75005 Paris

Le centenaire des textes clés du mouvement surréaliste, dont Les champs magnétiques (1919) et le Manifeste du surréalisme (1924), a donné un nouvel élan aux publications (rééditions, correspondances, exégèses, biographies) et aux manifestations (exposition au Centre Pompidou, congrès de l’ISSS à Paris) consacrées à ce mouvement complexe qui a profondément marqué notre façon de conceptualiser les arts en bousculant les frontières entre les différentes formes de création textuelle, visuelle, dramatique, musicale et cinématographique. 

Mouvement fluide aux contours difficiles à définir, éminemment international et collaboratif, réunissant une grande diversité de pratiques, le surréalisme offre un champ d’étude particulièrement fécond pour la traductologie. Par sa mise en cause du langage, par sa reconceptualisation du sujet ainsi que par sa pluridisciplinarité, il permet d’interroger sous de nouvelles perspectives autant les objectifs et les modalités du processus traductif que son inscription esthétique, sociale, épistémologique et éthique. Riche vecteur de questionnements multiples, le surréalisme ouvre un vaste domaine de réflexion sur les frontières linguistiques, sémiotiques, psychophysiques, voire ontologiques de la traduction. Une réflexion sur la traduction et le surréalisme peut ainsi ouvrir la voie à de nouvelles synergies entre la traductologie et d’autres disciplines (histoire de l’art, musicologie, philosophie), tout en permettant de souligner l’immense rayonnement international du surréalisme français.

Dans ce cadre très libre et inventif, on pourra donc s’intéresser aux questions suivantes :

  • Le surréalisme pose de façon essentielle la question du sens. Qu’en font les traducteurs/traductrices ? 
  • Peut-on, doit-on, s’en tenir à une traduction de la « lettre » des œuvres surréalistes ? Face au brouillage entre forme et sens, comment les traducteurs/traductrices relèvent-ils/elles le défi ? Comment se positionnent-ils/elles par rapport aux différents vecteurs du surréalisme : automatisme, onirisme, jeux de cadavres exquis, intention provocatrice, libre association d’idées, écriture à deux mains, citation, etc. ?
  • Qu’il s’agisse d’œuvres surréalistes textuelles, picturales ou musicales, les traducteurs/traductrices doivent-ils/elles se caler sur la méthode ou le positionnement de l’auteur/autrice de l’œuvre source ? Ou bien doivent-ils/elles faire résonner l’œuvre dans un acte d’exploration créative propre ?
  • La relation entre texte et image que propose le surréalisme (par exemple, Paul Éluard et Man Ray dans Les Mains libres) génère une réflexion sur les contours et la fluidité du sens (souvent perçu comme figé ou statique). En jonglant avec le chevauchement du/des sens, quels cheminements et perceptions nouvelles la traduction dans des contextes intersémiotiques crée-t-elle ?
  • Comment définir et traduire l’œuvre source dans le cas de textes faisant un emploi important de la citation ? 
  • La subversion fait partie intégrante du projet surréaliste. Comment reproduire la brisure et l’éclatement des codes autant au niveau de leur conception que de leur réalisation formelle ? Comment restituer l’énergie intense qui émane du travail surréaliste ?
  • Des œuvres qui s’inspirent du surréalisme, comme celles de Samuel Beckett et de James Joyce ou des peintres automatistes du Québec, pour ne donner que ces exemples, constituent-elles une forme de traduction ? Peut-on envisager la reprise de pratiques surréalistes dans les œuvres poétiques et picturales contemporaines comme une forme de « vie-continuée » traductive, selon le terme de Walter Benjamin (« Fortleben », traduit par Antoine Berman) ? 
  • Les femmes créatrices – écrivaines, peintres, compositrices, réalisatrices – ont entretenu des relations complexes et diversifiées, voire contestataires avec l’esthétique surréaliste. La question du genre affecte-t-elle la traduction de leurs œuvres ?
  • Quelques écrivains surréalistes, dont Louis Aragon et Philippe Soupault, ont eux-mêmes traduit des œuvres, notamment de William Blake, James Joyce et Lewis Carroll, et réciproquement Samuel Beckett a traduit en anglais des textes surréalistes français. Comment situer leur démarche traductive par rapport à leur écriture ?
  • Les textes surréalistes français ont été traduits dans de nombreux contextes linguistiques et culturels. Comment les différentes pratiques éditoriales et paratextuelles qui sous-tendent la traduction ont-elles influencé, voire déterminé les modalités de réception des œuvres traduites ?
  • Depuis leur publication, les œuvres phares du surréalisme ont donné lieu à de nombreuses retraductions. L’analyse de ces traductions successives permet-elle d’éclairer le processus traductif de ces œuvres dont le sens est particulièrement ouvert et fluctuant ? 
  • En définitive, la traduction d’œuvres surréalistes est-elle possible ?

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