Chaque projet reçoit un montant de 750'000.- pour trois ans.
Le génome de l'hôte et sa transcription: nouvelles approches pour le diagnostic et le traitement des infections fongiquesLes champignons peuvent causer des infections sévères, parfois mortelles, en particulier chez les patients ayant subi des interventions chirurgicales ou traités pour des leucémies.
Candida est le champignon le plus fréquent dans ces situations et on estime à plus de 400'000 le nombre annuel d'infections invasives à
Candida dans le monde. Le projet soutenu par la Fondation Leenaards associe les compétences des Drs
Pierre-Yves Bochud (UNIL-CHUV),
Zoltan Kutalik (UNIL & SIB) et des Prof. Christian van Delden (HUG & UNIGE) et
Oscar Marchetti (UNIL-CHUV) dans le but: (I) d'identifier les patients qui ont une prédisposition pour la survenue d'infections à
Candida, et (II) de développer un test permettant un diagnostic précoce. Pour ce faire, les chercheurs vont combiner des approches génétiques (analyse des gènes de patients avec des infections du sang à
Candida et comparaison avec ceux d'autres individus ne développant pas de telles infections, malgré un profil de risque similaire) et transcriptomique (analyse de l'activation des gènes des patients infectés par
Candida et comparaison avec celle de patients infectés par d'autres germes ou de patients non infectés).
Cibler l'angiogenèse et les réseaux immunosuppresseurs pour améliorer le traitement des cancers du sein et de l'ovaireLa croissance de tumeurs malignes et la formation de métastases sont dépendantes de la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (angiogenèse) qui apportent oxygène et nutriments à la masse tumorale en croissance. Des études précliniques et cliniques ont malheureusement montré que les traitements anti-angiogéniques n'améliorent pas les chances de survie des patientes atteintes de cancers du sein ou de l'ovaire qui, à eux seuls, touchent 700'000 femmes dans le monde industrialisé et plus de 1,6 millions de femmes à travers le monde chaque année. Une autre thérapie anticancéreuse prometteuse est appelée immunothérapie. Son efficacité s'est elle aussi révélée jusque-là décevante pour ces cancers. Avec le projet rendu possible par la Fondation Leenaards, le Dr Michele De Palma (ISREC-EPFL) et le Prof.
George Coukos (UNIL-CHUV) vont investiguer la combinaison des deux traitements dans l'idée de régulariser la formation de néo-vaisseaux et de permettre ainsi un meilleur accès à la tumeur pour les défenses immunitaires. Un des points forts de ce projet est la capacité de transposer rapidement les résultats de laboratoire à la clinique, puisque les outils thérapeutiques proposés sont déjà à la disposition des chercheurs et ont déjà été testés en monothérapie.