Ils étaient 280 000 le 17 novembre dernier. Sept mois plus tard, les "gilets jaunes" ne sont plus que 7 000. Comment ont évolué leurs revendications ? Quel regard portent-ils aujourd’hui sur la mobilisation ? Comment voient-ils la suite ?
Ils étaient 280 000 le 17 novembre dernier. Plus que 7 000 avant-hier. En sept mois, la mobilisation des "gilets jaunes" a été divisée par 40. Chaque samedi enregistre désormais une moindre participation que le précédent. Est-ce à dire pour autant que cette mobilisation, d’une ampleur et d’une durée inédites, appartient au passé ?
Les résultats des européennes le laissent penser. Les listes qui affichaient leur appartenance aux "gilets jaunes" n’ont pas dépassé les 1% des suffrages. Signe, selon certains observateurs, d’un décalage entre la médiatisation de ce mouvement et la réalité de son ancrage.
Il serait pourtant périlleux de détourner trop vite le regard, tant ce mouvement a imprégné l’actualité politique et sociale de ces derniers mois. A son apogée, le soutien aux "gilets jaunes" était très largement majoritaire dans l’opinion. Il a obligé le pouvoir exécutif à réagir, sur le fond et sur la forme.
Quant à la participation aux actions (manifs du samedi, occupation des ronds-points), elle a transformé celles et ceux qui y ont participé. Et qui continuent, autrement, à se mobiliser.