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Portrait de Tereza Cahlikova, lauréate du prix de la SVUP

Le Prix de la Société vaudoise d’utilité publique (SVUP) a été décerné à Madame Tereza Cahlikova, Docteure en science politique de l’Université de Lausanne.

Publié le 25 sept. 2020

Ce prix récompense l’excellence de sa thèse « The Uptake of e-Government in Switzerland: An Improbable Mismatch ? », menée sous la direction du Professeur David Giauque (Institut d’études politiques, UNIL).

Toutes nos félicitations pour l’obtention de votre Prix ! Qu’avez-vous éprouvé en le recevant ? 

C’est un grand honneur pour moi d’obtenir le Prix de la Société vaudoise d’utilité publique. Je suis fière que la Société ait récompensé mon travail de doctorat en raison de sa contribution à la société. En effet, produire des résultats pratiques et utiles a toujours constitué l’objectif principal de mes recherches.

Votre thèse de doctorat a été considérée comme innovante et utile par le jury, du point de vue social ou de la société dans son ensemble, parce qu’elle traite notamment d’un paradoxe important qui marque la Suisse en ce qui concerne la gouvernance des institutions de ce pays par les moyens des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Pourriez-vous nous décrire les principales conclusions de votre recherche ?

La prémisse de mon travail de doctorat fait référence à un « paradoxe » lié au désaccord entre les conditions contextuelles favorables que la Suisse offre et l’état de développement du gouvernement électronique comparativement bas. Suite aux plusieurs enquêtes auprès des employés publics aux niveaux fédéral et cantonal, j’ai pu constater que ce paradoxe avait deux explications principales. Premièrement, la culture de l’administration suisse est peu ouverte à l’innovation. Deuxièmement, le système institutionnel suisse basé sur la répartition des compétences entre le gouvernement fédéral, les cantons et les communes rend l’introduction centralisée des innovations publiques quasi impossible et la coopération difficile. Quant à la culture administrative, c’est particulièrement la résistance des employés publics et le manque de communication au sujet des transformations numériques qui posent problème. L’installation d’une culture d’innovation augmenterait l’ouverture vers l’usage des technologies et autonomiserait le secteur public suisse à l’égard de l’innovation. Au vu de la division des compétences définie par les structures fédéralistes suisses, la création d’une communauté qui permettrait le partage d’idées innovantes semble être la meilleure solution vers plus de coopération et d’apprentissage dans le cadre des transformations numériques de l’administration publique.

Comment avez-vous été amenée à travailler sur cette question ?

Mon intérêt pour le développement du gouvernement électronique en Suisse remonte à mon engagement au Centre des compétences en cyberadministration à l’École d’ingénieurs et d’architectes à Fribourg où j’ai travaillé lors de mes études de Master en administration publique. J’ai profité de l’opportunité d’élaborer mon mémoire de Master dans ce cadre sur le sujet de l’introduction du dossier électronique du patient. C’est à ce moment-là que je me suis posée pour la première fois la question guidant mes recherches postérieures dans le domaine du gouvernement électronique : pourquoi son développement en Suisse ne correspond pas aux conditions que le contexte suisse offre ? Après avoir obtenu mon diplôme de Master, j’ai saisi l’opportunité d’étudier cette question de manière approfondie dans le cadre de mon doctorat sous la direction du Professeur David Giauque. 

Comment envisagez-vous la suite de votre parcours professionnel ? 

Après avoir soutenu ma thèse de doctorat, j’ai commencé à travailler à l’Institut de hautes études en administration publique de l’Université de Lausanne où je suis chargée de l’évaluation d’un projet d’éducation numérique de l’État de Vaud. Cet engagement relie deux aspects principaux sur lesquels je voudrais me concentrer dans le futur ; il me permet de poursuivre mes recherches académiques dans le domaine des transformations numériques et de contribuer à l’implémentation pratique des initiatives liées au numérique. 


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