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Les 20 ans du «Rapport Bergier»
20 ans après sa publication, le «rapport Bergier» continue à imprimer une marque profonde dans l'histoire de la Suisse et la pratique de la recherche historique, et pas seulement celle qui est consacrée à la Seconde Guerre mondiale. Cette journée d'étude s'interrogera sur la postérité des travaux de la commission chargée de la rédaction de ce rapport.
Cette journée d’étude se propose d’examiner certaines des questions ouvertes par les travaux de la Commission Indépendante d’Experts: Suisse – Seconde Guerre Mondiale (la « Commission Bergier »), selon quatre axes principaux. Nous reviendrons, dans une première table ronde, sur l’expérience du travail au sein de la commission et sur les conséquences que cet engagement a eues sur la suite de la carrière des personnes qui y ont participé. Une seconde table ronde s’intéressera aux difficultés que rencontrent les historien·nes travaillant sur la Suisse, qu’il s’agisse de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, des rapports de la Suisse avec d’autres puissances ou de la question des internements administratifs. L’accès entravé aux archives est une questions sans cesse renégociée sur tous ces terrains. Les participant·es à une troisième table ronde discuteront non seulement des acquis de la Commission Bergier, mais aussi de ce qu’elle a permis d'ouvrir pour les recherches historiques futures en Suisse. Enfin, un grand débat public viendra rappeler que toutes ces questions ne doivent pas être confinées dans le cadre de colloques universitaires, mais concernent le passé de la société suisse, donc forcément aussi son présent et son avenir.
USAGES ET MÉSUSAGES DES RECHERCHES HISTORIQUES
Programme:
10h30 (Géopolis 1628) – Conférence d'introduction: «Le rapport Bergier (2002-2022): quel bilan?» (Marc Perrenoud, conseiller scientifique de la Commission Bergier)
11h00 (Géopolis 1628) – Première table ronde: «L'atelier de l'historien.ne sous contraintes: l'expérience au sein de la Commission Bergier et après » (Valérie Boillat, Suzanne Peters, Gilles Forster, collaboratrices et collaborateur scientifiques de la Commission Bergier)
14h30 (Géopolis 1620) – Deuxième table ronde: «Faire de l'histoire en Suisse: un parcours semé d'embûches» (Rodrigo Lopez, collaborateur scientifique de la commission Bergier, Flavio Eichmann, secrétaire général de la Société suisse d’histoire (SSH), Alix Heiniger, professeure à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université de Fribourg, Sandra Bott, professeure à la Faculté des Lettres de l’Université de Lausanne)
16h00 (Géopolis 2879) – Troisième table ronde: «Le rapport Bergier: acquis et pistes pour des recherches à venir» (Sébastien Guex, professeur émérite de l’Université de Lausanne, Pierre Eichenberger, MER à la Faculté des SSP de l’Université de Lausanne, Christina Späti, professeure à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université de Fribourg, Claire-Lise Debluë, Laboratoire d’histoire, UNIL)
19h00 (Palais de Rumine, Aula Magna) – Grand débat: «De la neutralité scientifique à la neutralisation des controverses?» (Matthieu Leimgruber, professeur à l’Université de Zurich, Flavio Eichmann, Marc Perrenoud, Anne-Françoise Praz, professeure à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université de Fribourg, Janick Schaufelbühl, professeure à la Faculté des SSP de l’Université de Lausanne)