Grâce à la bourse d’excellence de la Confédération, deux doctorantes ont rejoint la FDCA

Ana Tskipurishvili a obtenu un Master en droit international à l'Université d'État de Tbilissi, en Géorgie, en 2019. Un an plus tard, elle a obtenu une bourse de l'Université de Genève pour effectuer un Master en gouvernance européenne et internationale, qu’elle obtient en 2021.  

En 2023, Ana Tskipurishvili a reçu une bourse d'excellence de la Confédération pour un séjour de trois ans au sein de l’Ecole de droit de l'Université de Lausanne. Elle pourra y poursuivre ses recherches doctorales auprès du Professeur Sylvain Métille. 

« Ma recherche se concentre sur l'application juridique extraterritoriale du Règlement général sur la protection des données (RGPD). La portée extraterritoriale du RGPD signifie qu'il est applicable même en dehors des frontières de l'Union européenne. Les entreprises suisses peuvent entrer dans le champ d'application du RGPD. 
Ma thèse fournira un guide pratique aux responsables du traitement des données, aux sous-traitants et aux autorités étrangères, et permettra de mieux comprendre les conséquences réelles de la portée extraterritoriale du RGPD. Le sujet est particulièrement pertinent étant donné le poids important de la protection des données dans l'ère numérique et son impact sur les entreprises basées en Suisse. » 

Rüya Yüksel a obtenu un Bachelor en sociologie à l’Université de Boğaziçi en Turquie, en 2011. Elle a complété sa formation avec un Master en sociologie à l’Université de Galatasaray en Turquie,en 2015. Lors de ce cursus, elle a étudié les relations entre le droit et les mouvements écologistes en Turquie. En 2017, elle commence un Doctorat à l'Institut Atatürk en histoire moderne de la Turquie à l’Université de Boğaziçi. En parallèle, de 2016 à 2023, elle été assistante de recherche et d’enseignement à l'Université Altinbas. 

Grâce à une bourse d’excellence de la Confédération d’une année, Rüya pourra se consacrer à la rédaction de sa thèse, auprès de la Professeure Manon Jendly à l’Ecole des sciences criminelles. Ses recherches portent sur l’appréhension du droit par les mouvements environnementaux et écologistes. 

« Ma recherche questionne la perception du droit par les mouvements environnementaux, en Turquie. En étudiant trois mouvements en particulier, je tente d’expliquer les normes juridiques et sociales qui sont adressées par ces mouvements pour justifier leurs causes et leurs luttes. Je constate aussi que ces notions juridiques ne sont pas issues de lois mais qu’elles tirent plutôt leur origine dans la perception des habitantes et habitants de régions menacées par des dommages environnementaux des droits qu’ils et elles pensent avoir. Je postule que ces mouvements de lutte visent plus à défendre leurs espaces d’habitations plutôt que l’environnement. 
A l’Ecole des sciences criminelles, je souhaite obtenir des retours sur ma recherche et participer à des événements scientifiques pour nourrir ma thèse. A l’avenir, je souhaite développer un projet de recherche au sujet des litiges environnementaux, plus particulièrement sur le rôle des scientifiques et des rapports d’expertise dans les procédures judiciaires, et sur l’impact des mouvements environnementaux dans ce processus. »