Journée d'étude - 13.03.2020 - château de Dorigny
En raison de l’intensification et de la diversification des flux migratoires, un nombre croissant d’interactions clinicien-patient se déroulent aujourd’hui en présence d’une personne livrant une traduction orale des discours échangés. On assiste, depuis quelques années, à une implication croissante de spécialistes des sciences du langage dans l’étude de l’interprétariat dans la santé. Leurs recherches ont souvent une orientation appliquée et se situent inévitablement à l’interface avec d’autres disciplines (médecine, psychologie, sciences infirmières, sociologie). Pour ces chercheurs, un moment délicat réside souvent dans la traduction de leurs activités scientifiques en activités pédagogiques adressées aux professionnels les plus directement concernés : les cliniciens et les interprètes. Quels résultats présenter dans les cours et comment utiliser les données discursives recueillies ? Quels éléments théoriques sont utiles pour les participants, quels autres contre-productifs ? Peut-on intervenir seul ou faut-il le concours d’autres enseignants, voire de professionnels du terrain ? Dans quelles cadres donner les cours (cursus existants, offres crées ad hoc, etc.) ? Voici quelques questions qui se posent, d’autres mériteraient certainement d’être ajoutées.
La journée d’étude internationale organisée à Lausanne vise l’échange d’expériences, d’idées et de réflexions de divers scientifiques de ce domaine très pointu. Les langues de travail étaient le français et anglais (sans interprètes).