Pierre Gisel, professeur ordinaire à la Faculté de théologie de l'UNIL. Touchant la présente recherche, il convient d'indiquer quatre choses :
1) écrit avec Serge MOLLA, Images de Jésus, Genève-Paris, Labor et Fides-Cerf, 1998 ;
2) sa thèse sur Ernst Käsemann (Vérité et histoire. La Théologie dans la modernité: Ernst Käsemann, Paris - Genève, Beauchesne-Labor et Fides, 1977 et 1983), Käsemann étant l'historien-exégète qui, avec d'autres, a relancé, en 1953, ce qu'il est convenu d'appeler la deuxième quête du Jésus historique. Divers articles qui se situent dans le prolongement de l'interrogation alors ouverte (pour exemples, récents : «XIXe et XXe siècles : La Bible située dans l'histoire et lue comme histoire», in Jean-Claude ESLIN et Catherine CORNU (éd.), La Bible. 2000 ans de lectures, Paris, Desclée de Brouwer, 2003, p. 338-258 ; «La question du Jésus historique chez Ernst Käsemann revisitée à partir de la "troisième quête"», Etudes théologiques et religieuses 79/4, 2004, p. 451-463) ;
3) un travail en lien avec la relecture contemporaine de ce qu'il est convenu d'appeler les théologies libérales, (celles d'avant 1914-18 et de terrain protestant, mais non sans parallèles avec le modernisme catholique condamné en 1906), en l'occurrence autour de Ernst Troeltsch (cf. entre autres choses : l'édition de Histoire et théologie chez Ernst Troeltsch, Genève, Labor et Fides, 1992 ; la supervision et l'introduction à "Ernst TROELTSCH", Histoire des religions et destin de la théologie. OEuvres III [Jean-Marc Tétaz éd.], Paris-Genève, Cerf-Labor et Fides, 1996, dont plusieurs textes s'inscrivent directement dans notre horizon de recherche ; deux colloques publiés «Ernst Troeltsch ou la religion dans les limites de la conscience historique», Revue de l'histoire des religions 1997/2, et «Science des religions ou théologie ? Pourquoi lire Ernst Troeltsch aujourd'hui ?», Recherches de science religieuse, 2000/2 ; «Figures du néo-protestantisme», Revue de théologie et de philosophie 130/2, 1998 ; Postlibéralisme ? La Théologie de George Lindbeck et sa réception, Genève, Labor et Fides, 2004 ; deux articles : «Première guerre mondiale et apories de la modernité», in Marc BOSS, Doris LAX et Jean RICHARD (éd.), Mutations religieuses de la modernité tardive, Münster, LIT, 2002, p. 50-77 ; «Après les christologies libérales», La Christologie entre dogmes, doutes et remises en question, Paris, Van Dieren, 2002, p. 7-2 ;
4) un travail systématique en cours autour des recompositions du religieux aujourd'hui ainsi que des modifications du christianisme d'une part, autour d'un nouveau penser de ce qu'il faut entendre par croire de l'autre, en lien avec les sciences humaines des religions (cf. notamment La Théologie face aux sciences religieuses. Différences et interactions, Genève, Labor et Fides, 1999 ; La Théologie. Son statut, sa fonction, sa pertinence (à paraître) ; les collectifs, co-dirigés : La Théologie en postmodernité, Genève, Labor et Fides, 1996, Théories de la religion. Diversité des pratiques de recherche, changements des contextes socio-culturels, requêtes réflexives, Genève, Labor et Fides, 2002, ou le colloque : «Lire Michel de Certeau», Revue de théologie et de philosophie, 2004/4 ; ainsi que «La théologie comme intelligibilité du croire au coeur des rationalités contemporaines», in François BOUSQUET et Philippe CAPELLE (éd.), Dieu et la raison. L'intelligence de la foi parmi les rationalités contemporaines, Paris, Bayard, 2005, ou «Tâche et fonction actuelles de la théologie. Déplacements et perspectives dans le contexte contemporain», Revue théologique de Louvain, 2004, p.289-315).