Afin de favoriser le démarrage de nouveaux projets interdisciplinaires, le CIRM met à disposition des fonds (seed funding). Limités à un maximum de CHF 20 000.- par projet, ces fonds doivent servir au démarrage de projets interdisciplinaires (mise en réseau notamment), réalisés en priorité dans les trois régions d’étude et autour de la notion du « bien vivre en montagne ». Les projets financés doivent dans la mesure du possible déboucher sur un projet de recherche plus ambitieux, sur financement extérieur. Trois types de projets sont financés :
Cette année, les projets qui intègrent des chercheur·es des sciences humaines et sociales et des sciences naturelles ou de la santé (interdisciplinarité « forte ») et qui intègrent des scientifiques et des acteurs du territoire, en particulier le Jura, et notamment les partenaires du CIRM (transdisciplinarité) seront privilégiés.
Les propositions (rédigées en français ou en anglais) devront être déposées sous la forme d’un seul fichier pdf, auprès de Christelle Monnet, secrétaire du CIRM (christelle.monnet@unil.ch) jusqu’au 15 janvier 2025.
Renseignements : Iago Otero (iago.otero@unil.ch), chargé de projet
Appel Seed funding 2025 (F) (168 Ko)
Call for Seed funding 2025 (E) (152 Ko)
Application Form 2025 (E) (77 Ko)
Exploration des bénéfices de la randonnée dans les montagnes suisses pour le bien-être mental et physique : une étude pilote dans le Parc Jura Vaudois
D. Longman (ISSUL), G. Millet (ISSUL), P. Degiorgi (Parc Jura Vaudois), C. Shaw (Université de Zurich), J. Drewer (UK Centre for Ecology & Hydrology)
Le stress et les maladies liées au stress constituent un défi majeur pour la santé contemporaine, mais une solution prometteuse pourrait se trouver dans la nature. Dans ce projet, nous avons appliqué une approche hautement interdisciplinaire pour examiner les avantages de la randonnée dans les montagnes suisses pour la santé physique et mentale. En intégrant l'expertise des domaines de l'anthropologie, de la physiologie de l'exercice, de l'immunologie, de la microbiologie, de la psychologie et de l'écologie, nous avons cherché à fournir un aperçu de la réponse biologique humaine à l'exercice dans des environnements naturels. En juillet et août 2024, nous avons emmené plus de 150 participant·es pour des randonnées guidées dans deux environnements naturels uniques (Parc Jura Vaudois et Sihlwald) ainsi que dans un environnement urbain de contrôle. Les randonnées ont duré 3 heures chacune et ont été accompagnées d'activités conçues pour augmenter l'engagement dans l'environnement. Les randonnées ont été précédées et suivies de mesures du stress physique et mental, ainsi que de la fonction immunitaire et d'autres paramètres biologiques, y compris le microbiome, afin de déterminer l'influence de la randonnée. En octobre 2024, nous traitons actuellement nos échantillons en laboratoire en vue de l'analyse des données. Nous prévoyons de diffuser les résultats de ce projet en 2025 par le biais d'une communication publique locale en collaboration avec les partenaires du projet au Parc Jura Vaudois et de publications académiques. Nous espérons que ce projet représente la première étape vers le développement d'une initiative publique nationale utilisant l'environnement naturel afin d'améliorer la santé publique.
Le rapport au monde végétal et à l’espace entre savoirs populaires et botanique scientifique (1650-1820)
Simona Boscani Leoni (Lettres), Valérie Boisvert (FGSE), Sandro Guzzi-Heeb (Lettres), Emmanuel Reynard (FGSE)
Ce projet a l’objectif de reconstruire les différentes formes de rapports des femmes et des hommes avec le monde végétal du XVIIe au début du XIXe siècle dans l’espace romand. Il s’agit d’étudier d’un côté des attitudes « traditionnelles », fortement influencées par la religion et des savoirs populaires, et de l’autre le développement important des études botaniques au XVIIIe et début du siècle suivant. Ces études se basaient non seulement sur l’activité de savants, mais également sur la collaboration d’« amateurs », y compris de femmes. L’évolution des rapports au monde végétal témoigne d’attitudes différentes non seulement envers la nature, mais aussi envers l’espace et le monde environnant. En ce sens cette étude ouvre des perspectives stimulantes pour comprendre les problèmes d’aujourd’hui.
Ce projet a permis de vérifier la disponibilité de sources suffisantes pour développer les aspects proprement historiques de la recherche, ainsi que d’ouvrir des pistes d’élargissement des perspectives à d’autres disciplines. Le dr Lucas Rappo a notamment consulté plusieurs archives et bibliothèques romandes et a rendu un rapport détaillé sur les fonds à disposition. D’autres recherches menées notamment sur plusieurs inventaires en ligne ont complété l’image d’une richesse de source historiques réjouissante. Ces recherches ont permis de préciser les axes de recherche prioritaires et d’abandonner des pistes moins prometteuses.
En même temps les responsables du projet ont réfléchi sur les dimensions interdisciplinaires du sujet. Un échange essentiel est certainement envisagé avec la géographie, notamment sur les problèmes de conception et construction de l’espace ; de l’autre côté un dialogue doit être instauré avec la botanique, l’anthropologie et les sciences environnementales. L’organisation d’une journée d’étude interdisciplinaire est prévue en janvier 2025. L’objectif est de définir des problématiques communes aux historien-ne-s, aux géographes et à d’autres scientifiques en vue de la préparation d’un projet commun à soumettre au FNS en 2025.
Activités en montagne, obligations et responsabilité dans la perspective de changements socio-environnementaux
T. Largey (FDCA), A. Morin (FDCA), C. Clivaz (GSE) et V. Dupont (FDCA) s'intéressent au cadre juridique de la responsabilité comprenant aussi bien l’entrelacs de dispositions et d’obligations destinées à prévenir les risques que les régimes d’indemnisation auxquels sont exposés les acteurs de la montagne.
La question de la responsabilité est omniprésente en montagne, en lien avec la prévention des risques naturels et des risques liés aux activités récréatives, sportives et économiques qui y sont pratiquées.
Les territoires de montagne connaissent une diversification et une intensification des activités et des usages qui s’inscrivent dans un espace fragmenté à l’accès parfois difficile. Dans un contexte marqué par le risque, le principe juridique de prévention/précaution est de mise. Celui-ci prend la forme d’obligations d’entretien, d’aménagement, de sécurisation à charge des collectivités publiques, des propriétaires ou des détenteurs d’installations ou d’animaux ; il consiste également en un devoir de diligence et de prudence de la part des usagers eux-mêmes. Les changements sociaux-environnementaux, tels que les changements climatiques ou la présence de grands prédateurs, rendent la gestion des risques plus complexe, exposant davantage les professionnels de la montagne et les collectivités à la responsabilité – civile et/ou pénale – en cas de dommage. Le projet financé par le CIRM a permis l’engagement d’une chargée de recherche pendant six mois, dans le but de préciser les situations génératrices d’obligations, de devoirs juridiques et de responsabilité les plus pertinentes, ainsi qu’à identifier les régimes juridiques applicables. Le projet n’ayant abouti qu’à des résultats très provisoires et intermédiaires, l’intention est de l’étendre via d’autres sources de financement. L’objectif final est alors d’examiner les pistes ouvrant sur des adaptations normatives, institutionnelles, organisationnelles ou pratiques aptes à gérer le risque en montagne et les préjudices au regard des exigences en matière de responsabilité.
Résilience des agriculteurs et éleveurs de l'Entremont en Valais
Au cours de l’hiver 2023, une équipe de chercheurs de l’Université de Lausanne (D. Barjolle (GSE), A. Bagnoud (CDD), M. Milano (GSE)) et de l’École Polytechnique de Zurich (P. Donadieu de Lavit, S. Johnston) ont évalué le degré de résilience (capacité à faire face aux perturbations dans le temps) et de durabilité (capacité à maintenir le fonctionnement de l’exploitation sur le long terme) de l’agriculture du district d’Entremont (VS). Ils ont rencontré 33 agriculteurs sur leur exploitation puis les ont réunis pour un travail de réflexion collectif sur les actions à mettre en place permettant d’accroître leur résilience. L’évaluation est faite à travers cinq dimensions (économie, environnement, social, capitaux et gouvernance du territoire) et vingt-deux sous dimensions associées. Les risques évalués vont du changement climatique, au risque de rupture d’approvisionnement, en passant par le manque d’attractivité du métier d’agriculteur, et tout autre risque (in)imaginable pour l’agriculture.
L’étude montre que dans ce territoire de montagne, le Raclette du Valais AOP joue un rôle essentiel pour maintenir le prix du lait à un niveau rémunérateur pour les éleveurs. Il contribue à leur résilience mais est source de vulnérabilité du fait de sa prépondérance dans l’économie locale. À moyen terme, la production laitière estivale est menacée par un déficit de précipitations de plus en plus marqué. Les projets ODILE et LABEAU, portés par l’UNIL, accompagnent les agriculteurs dans la mise en place de solutions pour économiser l’eau. Il ressort également de l’étude que les agriculteurs sont fortement dépendants des paiements directs pour leur survie économique et qu’ils sont vulnérables à un changement de cap de la politique agricole.
HérISon (Hérens Immersion Sonore) – Questionner le rapport au territoire à travers les sons : le Val d’Hérens et Evolène (1930-2020)
Le projet HérISon, de N. Valsangiacomo (Lettres), C. Kaiser (GSE), C.-A. Fournier et C. Fellay (HES-SO Valais-Wallis), considère que la dimension sonore de l’environnement renvoie à des lieux et à différentes manières de l’habiter.
En 2024, le projet a fait le bilan de son avancée. Sur la base des 26 entretiens enregistrés et transcrits, des 18 heures d’enregistrements sonores sur les lieux d’attachement des participant·e·s et de divers documents d’archives repérés, une synthèse a été élaborée. Le format choisi est un audiopaper, un document audiovisuel scientifique, permettant de faire entendre les résultats. Les questionnements articulent trois disciplines, à savoir l’histoire des sensibilités, la psychologie environnementale et l’écologie sonore du paysage, pour amorcer une réflexion sur la place des sensibilités dans la création et le maintien de l’attachement à un lieu. Ils tendent également à réfléchir par l’écoute, à la manière dont les participant·e·s appréhendent le changement climatique notamment lorsque ce dernier influence et modifie leur attachement aux lieux.
Cet audiopaper d’une vingtaine de minutes retrace la démarche de cette recherche en suivant le témoignage d’une participante, qui présente trois lieux d’attachement. Ses perceptions constituent la donnée principale à partir de laquelle sont agencés des compléments interdisciplinaires, tels que des montages audios, des renvois à d’autres entretiens, des archives. Cette synthèse a été présentée lors du symposium « Soundstability. Making future from listening » de Lugano en octobre 2023.
Industrie et territoires de montagne : analyse de l’évolution d’une relation complexe. Le cas du canton du Valais (INTERVAL)
Le projet INTERVAL, mené par L. Kebir (GSE), M. Gros-Balthazard, A. Dubois, Y. Decorzant et O. Crevoisier, s’intéresse aux liens entre industrie et territoires de montagne à travers l’étude de l’évolution des facteurs d’ancrage de l’industrie en Valais. Après une première phase ayant permis la mise en évidence de trois périodes distinctes de développement industriel, nous avons souhaité mettre la focale sur la deuxième qui couvre les années 1950-1970. Dans un contexte marqué par le déploiement d’une politique exogène d’attractivité qui visait à enrayer les risques d’exode rural, nous avions remarqué l’implantation en Valais de nombreuses filiales d’entreprises installées hors canton. A l’aide de deux stagiaires, Elodie Vuichoud et Louiza Issad, un travail plus fin a été réalisé sur 147 entreprises dans les archives de plusieurs journaux valaisans. L’objectif était de caractériser ces entreprises pour mieux comprendre leur(s) activité(s) et les raisons de leur implantation en Valais (main d’œuvre, foncier, soutiens financiers, etc.). Les données sont en cours de traitement.
Les deux projets suivants travaillent sur la même problématique : la cohabitation du retour des grands prédateurs et des activités humaines dans les Alpes.
Influence des connaissances et expériences des parties prenantes locales sur la conservation du lynx dans la vallée du Giffre
La conservation des grands carnivores dans les paysages dominés par les activités humaines est une question complexe, souvent marquée par un fort contraste entre ceux qui nourrissent une animosité profondément enracinée à l'égard de ces créatures et ceux qui se réjouissent de leur présence. La survie à long terme du lynx (Lynx lynx) en Europe de l’Ouest repose sur la coexistence avec les activités humaines dans des zones à usages multiples.
Dans le cadre de cette étude, P. Christe, J. Shanti Alexander et F. Zimmermann ont exploré les expériences et les perceptions des chasseurs et des éleveurs de la vallée du Giffre, France, par rapport au retour du lynx. Ils ont également cartographié la distribution du lynx sur la base des connaissances des personnes interviewées. Les résultats ont montré que 45% des personnes interrogées avaient détecté des lynx au cours des 40 dernières années avec 66 % des sites occupés dans la vallée du Giffre au cours des 10 dernières années. Ils indiquent également que la chasse et le pastoralisme sont enracinés dans le désir de perpétuer les traditions locales et de se connecter avec le monde naturel. Les résultats de l’étude seront publiés dans le journal Oryx.
Des alpages sous pression : ajuster retour du loup et développement des sports de nature
Le projet de L. Chanteloup, C. Perrin Malterre, N. Bailly et C. Clivaz porte sur la cohabitation entre les pratiquants sportifs d'activités estivales, les éleveurs, les bergers et les acteurs non humains (notamment moutons, chiens de berger et chiens de protection) au sein de territoires montagnards en pleine recomposition. L'objectif est de mieux connaître les trajectoires individuelles et les représentations des usagers vis-à-vis de la nature, d'analyser les jeux d'acteurs (conflits/coopération) qu'ils soient humains et non humains dans le partage de l'espace multi-espèces et de mieux comprendre les modes de gestion des alpages.
D-GAME Mountains. Testing the transformative potential of sustainability education in the Vaud Alps (pilot phase)
I. Otero (GSE), E. Poli, N. Mapelli, B. de Bellefroid, F. Margot, B. Clément, F. Darbellay, S. Ruggiero et I. Palomo s'intéressent au rôle de l'éducation à la durabilité dans le développement des aptitudes et des compétences clés pour la transformation sociale. Ils s'appuient notamment sur le contenu éducatif et l'expérience développés au cours du projet pilote européen D-GAME financé par Climate-KIC, tout en adaptant le matériel pédagogique au contexte socio-écologique spécifique du Pays-d'Enhaut, région dans laquelle est menée ce projet à vocation transdisciplinaire.
Effets sur la santé de vivre en altitude modérée : Etude prospective en Valais
G. Millet, J. Burtscher (SSP), S. Joost (EPFL) et M. Duc (Clinique Romande de Réadaptation – SUVA) étudient les effets de l'altitude modérée (800 - 1800 m) sur la santé et en particuliers sur l'obésité-diabète, les maladies cardio-vasculaires, le cancer, les maladies respiratoires, les états dépressifs et la prévalence au suicide.
LABEAU IRRIGATION – Mise en place d’un laboratoire de monitoring de l’irrigation de montagne à l’échelle régionale
E. Reynard, M. Milano, G. Mariéthoz (GSE), C. Randin (Centre alpien de phytogéographie), M. A. Bertolinio, F. Bétrisey et Y. Decorzant (CREPA) analysent le système d'irrigation des communes de l'Entremont. Ce projet s'inscrit dans le projet LABEAU mené par l'UNIL, ALTIS SA et BlueArk Entremont en vue de développer un laboratoire de monitoring des usages de l'eau à l'échelle régionale en Entremont. Quatre approches méthodologiques complémentaires sont mobilisées : (1) la modélisation intégrée des ressources en eau, (2) la cartographie de la biomasse et des teneurs en eau du sol par télédétection, (3) l’optimisation combinée de l’irrigation et de la biodiversité, (4) l’analyse des pratiques d’irrigation, actuelles et passées, par le biais d’entretiens semi-directifs.
Vivre l’extrême. Pratiques alimentaires, santé et environnement à l’hospice du Grand-Saint- Bernard (XVIIe-XIXe siècles)
S. Guzzi-Heeb (Lettres), M. Schnyder (UNIGE), V. Barras (FBM) et E. Reynard (GSE) étudient les pratiques alimentaires et leur impact sur la santé, l'environnement et le paysage. Comment pouvait-on vivre et se nourir en haute montagne et durant toute l'année durant le Petit Age Glaciaire ? Quels étaient les enjeux et les défis de ce milieu naturel hostile ? L'hospice du Grand-Saint-Bernard, situé à près de 2500 m d'altitude entre le Valais et le Val d'Aoste, sert de cas d'étude pour les chercheurs qui tenteront de répondre à ces questions.
BlueMount: A blueprint for a social-ecological observatory of Switzerland’s mountains
C. Randin (FBM), D. Payne (GMBA), A. Guisan et D. Asse (FGSE) développent une proposition d'observatoire des montagnes suisses pour surveiller des processus sociaux et écologiques et mieux informer les politiques environnementales. Plus d'infos .
Les communs de montagne face aux changements globaux : analyser le passé pour comprendre les enjeux actuels
L. Kebir, L. Canevet, M. Gros-Balthazard, I. Otero, E. Reynard, E. Chezel (FGSE), R. Leggero, L. Lorenzetti (LabiSAlp) et S. Nahrath (FDCA) s'intéressent aux formes contemporaines de gestion collective alternatives (ni publiques, ni privées). L'ambition est d’interroger la (ré)émergence des communs montagnards comme levier d'adaptation aux défis environnementaux et socio-économiques d'aujourd'hui.
Promenades littéraires et géomorphologiques en montagne
Un ouvrage faisant dialoguer la littérature et la géomorphologie est le but du projet de D. Maggetti, S. Pétermann (Lettres), E. Reynard, F. Gaillard et J. Bussard (FGSE). L'ouvrage sera à la fois un guide pour des randonnées en montagne, enrichi d’éléments éclairants dans une optique scientifique des caractéristiques du paysage, et une anthologie de textes d’écrivains en lien direct avec les lieux parcourus.
The Swiss forest law of 1876 as a turning point in flood protection? Analysis of its effects on the hydrological regime of mountain catchments
Les 4 post-docs du CIRM J. Rüegg, A. Elsig, G. Prasicek et C. Moos et les stagiaires G. Luisier et A. Gentile (FGSE) travaillent pour comprendre si la première loi forestière suisse de 1876 a eu l'effet désiré sur la réduction du risque des crues. L'équipe utilise une approche intégrée avec des contributions de l'histoire et de plusieurs disciplines des sciences naturelles.
Les refuges comme observatoire de la transition récréative en haute montagne
C. Clivaz, M. Langenbach et A. Savioz ont analysé comment les pratiques récréatives de haute montagne se transforment avec le changement climatique. Le projet voulait utiliser les refuges comme observatoire de cette transition. Pour cela, les chercheurs ont impliqué les gardiens de refuge et d'autres acteurs socio-professionnels dans le design de la méthodologie.
Géostatistique de la microtoponymie et reconstruction du paysage, à l’exemple d’Ormont-Dessus (VD)
Le projet de M. de Vaan et F. Bavaud a étudié la distribution des toponymes dans la commune d’Ormont-Dessus, dans les Alpes vaudoises. Tout en la comparant avec les noms de lieux d’une commune de plaine, le projet voulait éclairer les relations entre les toponymes et les caractéristiques du paysage montagnard. En intégrant linguistique et statistique, cette recherche a contribué à la réalisation d’un atlas toponymique en ligne.
MOUNTAINCRAFT: Gaming the future of mountain environments to foster climate adaptation initiatives
M. Perga, B. Schaefli, C. Clivaz et S. Swaton ont développé un prototype de jeu de rôle avec les acteurs du territoire sur l’adaptation d’un paysage alpin aux changements climatiques. Alimenté par des données de plusieurs chercheurs, le jeu veut sensibiliser le grand public aux conséquences des choix concernant l’adaptation aux changements du climat.
Geological and glacial processes at the Gorner Glacier, Zermatt
Comprendre comment le changement climatique affecte l’érosion glaciaire dans les Alpes est le but du ce projet mené par F. Herman, G. Mariéthoz, J. Irving, L. Baumgartner, S. Lane, T. Adatte et G. Prasicek. Ils mesurent différents paramètres du glacier du Gorner (Zermatt) avec pour défi de préciser l’équation décrivant les relations entre vitesse et érosion glaciaire.