Escola Marc

Ouvrages

2024

Pierre Corneille, Le Menteur (1644)

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2022

Osez (re)lire Molière

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Le Cinéma des Lumières. Diderot, Deleuze, Eisenstein

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2021

Débattre d’une fiction

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Pierre Corneille, Trois discours sur le poème dramatique

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Le Misanthrope corrigé. Critique et création

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Critique et création

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2020

Avec Denis Guénoun. Hypothèses sur la politique, le théâtre, l’Europe, la philosophie

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Nouvelles recherches sur le théâtre classique

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2019

Pierre Corneille, La Place royale

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Jean Racine, Iphigénie

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Pierre Corneille, Horace

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La classe de composition. Autour de « Composition » de Michel Charles

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Les fins intermédiaires dans les fictions narratives des XVIIe et XVIIIe siècles

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2018

Penser par notions

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2015

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Pascal, Pensées
Marc Escola, GF-Flammarion, 2015 (texte intégral, classement de L. Brunschvicg).

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Littérature seconde ou la Bibliothèque de Circé
Marc Escola, Paris, Kimé, 2015, 262 p. (en collaboration avec S. Rabau).

2014

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Les Formes brèves
Dossier coordonné par M. Escola, Textes et documents pour la classe (TDC), Paris, éd. du CNDP, 2014.

De l'aphorisme au haïku, de la maxime au slogan, du lai à la microfiction, innombrables sont les genres et les registres de l'écrit bref. Mais dans tous les cas celui-ci installe un régime singulier de lecture, qui le distingue des autres formes.

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La Bibliothèque des textes fantômes
Marc Escola, livraison de la revue en ligne Fabula-LHT, n° 13, automne 2014 (en collaboration avec L. Depretto).

Ces livres qu’on ne peut pas ouvrir, ou qui s’ouvrent seulement dans d’autres livres, il reste loisible d’en décrire les contours, de dire les effets de leur absence ou la façon dont ils hantent les œuvres réelles, de faire récit de leur recherche passionnée, d’en réunir parfois quelques fragments… Ce qu’on ne peut pas lire, il est toujours possible d’en dire ou d’en écrire quelque chose — de faire naître un texte bien réel du seul désir de lire ce qui se dérobe à nous comme simple lecteur.

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2012

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Théorie des textes possibles
Etudes réunies et présentées par Marc Escola, Crin, 57 (Cahiers de recherche des instituts néerlandais de langue et de littérature françaises, Université de Nimègue), Amsterdam, Rodopi, 2012, 235 p.

La critique littéraire est-elle vouée par nature et fonction à rester un « discours second » entièrement subordonné à un texte premier qui peut seul prétendre à la dignité d’un discours créateur ? L’interprète peut-il se départir de toute déférence à l’égard des décisions de l’auteur pour les regarder comme des choix parmi d’autres, de fragiles options ou des arrêts toujours révisables?
Peut-on concevoir une forme de critique authentiquement créatrice qui s’émanciperait du respect attaché à la lettre du texte pour entrer dans l’élan dont l’œuvre est le produit, en tentant par exemple de lui offrir quelque supplément, voire en l’imaginant tout à fait autrement ?

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2011

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Pascal, Pensées sur la justice, suivies de Trois Discours sur la condition des Grands
Marc Escola, Paris, GF-Flammarion, 2011, 408 p. (sept premiers articles du classement de L. Brunschvicg, avec dossier).

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La Partie et le Tout. La composition du roman, de l’âge baroque au tournant des Lumières
Etudes réunies et présentées par M. Escola, J. Herman, L. Omacini, P. Pelckmans et J.-P. Sermain, Actes des colloques de Paris (Université de la Sorbonne-Nouvelle (Cerlav), Université Paris 8 (EA 1579) & équipe Fabula à l’École Normale Supérieure, sept. 2008), Bruxelles (KU-Leuven, oct. 2008) & Venise (Ca’ Foscari, nov. 2008), Louvain, Peeters, coll. « La République des lettres », 2011, 705 p.

Consacré aux relations que les parties d'un roman entretiennent avec son tout à l'âge classique (XVIIe-XVIIIe siècles), le présent volume vient réunir les actes d'un colloque international qui s'est d'abord déroulé « par parties séparées », en trois « livraisons » successives, à l'automne 2008, et qui a réuni une soixantaine de spécialistes de l'âge classique, venus du Royaume-Uni, des États-Unis, du Canada, de la Suisse, de Belgique, d'Italie et de France.
Une première manifestation s'est déroulée à Paris, les 11, 12 et 13 septembre 2008, où elle venait constituer le point d'orgue du séminaire « Fictions classiques » animé plusieurs années durant à l'École Normale Supérieure par Jean-Paul Sermain et Marc Escola. Accueillie successivement par l'Université Paris 3 en Sorbonne, par l'École Normale Supérieure, et par l'Université Paris 8 à Saint-Denis, elle a traité du statut des « épisodes », de la discontinuité épistolaire, et des « moments de la lecture » du roman d'Ancien Régime, et plus généralement des modalités de la composition romanesque.
Le second volet, bruxellois, a été hébergé le mois suivant par l'Académie Royale des Science et des Arts et la Fondation Universitaire, les 10 et 11 octobre, à l'initiative de Jan Herman et Paul Pelckmans : une série « d'études de cas » y ont été présentées, pour envisager dans des œuvres isolées les différentes formes de la cohérence narrative tout au long de la période.
C'est l'Université Ca' Foscari de Venise qui a accueillie un mois plus tard, les 27 et 28 novembre, le troisième moment du triptyque supervisé par Lucia Omacini, pour une série de contributions sur « l'atelier du roman de l'âge baroque au tournant des Lumières ».

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2010

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Marivaux, Journaux, tome I : Le Spectateur français, Lettres sur les habitants de Paris, Lettres contenant une aventure
Marc Escola, Paris, GF-Flammarion, 2010, 424 p. (en collaboration avec É. Leborgne & J.-C. Abramovici).

   

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Marivaux, Journaux, tome II : Le Cabinet du philosophe, L’Indigent philosophe, Pensées et Réflexions
Marc Escola, Paris, GF-Flammarion, 2010, 426 p. (en collaboration avec É. Leborgne & J.-C. Abramovici).

2009

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Pascal, Trois Discours sur la condition des Grands, suivis de Pensées sur la politique
Marc Escola, Paris, Mille & Une Nuits, 2009, 61 p.

2007

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Microlectures, « Close readings » : complications de texte.
Textes réunis & présentés par Marc Escola pour le n° 3 de la revue en ligne Fabula-LHT, sept. 2007.

Comme le petit pan de mur jaune du tableau de Vermeer pour Bergotte ou le chat de l’abbé Seguin pour le Roland Barthes de la Préface à la Vie de Rancé, la page isolée constitue, pour le lecteur soucieux du détail, « toute la littérature ».

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2006

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La Case blanche. Théorie littéraire et textes possibles, Actes du colloque d'Oléron organisé par le groupe de recherches Fabula (14-18 avril 2003)
Textes réunis par M. Escola & S. Rabau, La Lecture littéraire (Publication du Centre de Recherches sur la Lecture Littéraire, dir. V. Jouve, Univ. de Reims), 2006, n° 8.

« C'est aussi un inédit, un inécrit dont la poétique, entre autres, par la généralité de son enquête, découvre et désigne la virtualité, et qu'elle nous invite à réaliser. Qui est ce "nous" ? l'invitation s'adresse-t-elle seulement au lecteur, ou le poéticien doit-il lui-même passer à l'acte, je n'en sais trop rien, ou si l'invite doit rester invite, désir insatisfait, suggestion sans effet — mais non toujours sans influence : ce qui est sûr, c'est que la poétique en général, et la narratologie en particulier, ne doit pas se confiner à rendre compte des formes et des thèmes existants. Elle doit aussi explorer le champ des possibles, voire des "impossibles", sans trop s'arrêter à cette frontière, qu'il ne lui revient pas de tracer. Les critiques n'ont fait jusqu'ici qu'interpréter la littérature, il s'agit maintenant de la transformer. Ce n'est certes pas l'affaire des seuls poéticiens, leur part sans doute y est infime, mais que vaudrait la théorie, si elle ne servait pas aussi à inventer la pratique. »  (G. Genette).
  Dans les lignes finales de Nouveau discours du récit (1983) G. Genette donnait au propos du poéticien un tour différent : voici que la poétique semble se trouver soudainement non pas en aval mais en amont des textes ; voici qu'elle ne sert plus à mieux lire, mais bien à produire ; qu'elle ne s'intéresse pas seulement aux textes existants mais à ceux qui pourraient exister ; et qu'à la différence du commentaire, elle n'est nullement tenue d'être une écriture seconde. Voici qu'apparaît incidemment, comme l'esquisse d'un programme, la force de proposition et d'exploration inhérente à la démarche poétique, sa capacité à dire ce qui pourrait être écrit ou ce qui est peut-être bien écrit quelque part mais que l'on ne connaît pas encore. Voici que le théoricien se dit capable, non seulement de lire ce qui est, mais de produire un nouveau texte. Voilà brouillé le partage des tâches entre l'auteur inventeur et le théoricien lecteur.

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2005

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Commentaires des Contes de Perrault, Paris
Marc Escola, Gallimard, « La Foliothèque », 2005, 236 p. [2e éd. : janv. 2007].

   
   

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Les Lectures à clés (XVI-XVIIIe siècles) : livraison de la revue Littératures classiques n° 54 (2005)
Marc Escola, 298 p. (en collaboration avec M. Bombart).

Régulièrement attestée de l’âge baroque au seuil des Lumières, la pratique des clés telle constitue un mode de lecture majeur, ancré dans des usages intellectuels et sociaux du livre diversifiés, et l’une des modalités essentielles de la perception sinon de la circulation des textes dont les ressorts, les enjeux et les modalités ne nous sont peut-être plus directement visibles.
C’est donc à une compréhension à la fois historique et théorique de cette pratique de la lecture et des protocoles interprétatifs qu’elle met en œuvre que voudrait contribuer le présent volume : on a cherché ici à répertorier quelques-uns des usages liés à l’existence comme au refus des clés, à décrire les tensions qui habitent ce mode de lecture historiquement daté, à circonscrire aussi les tentations qui s’expriment, souvent implicitement, dans le recours aux clés.
Les clés examinées sont de celles qui ouvrent d’abord un champ d’enquête historique, et aussi bien un horizon de questions théoriques : historiciser une pratique de lecture et un usage des textes reste l’un des meilleurs biais pour éclairer en retour nos propres gestes herméneutiques et l’idée que nous nous faisons, ici et maintenant, du sens des textes.

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2004

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Nouvelles historiques & galantes du XVIIe siècle (Mme de La Fayette, Saint-Réal, Catherine Bernard, Du Plaisir)
Marc Escola, Paris, GF-Flammarion, 2004, 548 p. (Préface, Index historique, Appendices, Notes et notices : Du  Plaisir, Sentiments sur l’histoire, Saint-Réal, De l’Usage de l’Histoire).

 

2003

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Lupus in fabula. Six façons d’affabuler les Fables de La Fontaine
Marc Escola, Paris, Presses Universitaires de Vincennes, coll. « L’Imaginaire du texte », 2003, 256 p.

Soutenu par une discrète érudition, cet essai voudrait offrir une approche résolument ludique des Fables de La Fontaine : l'auteur n'y propose pas une nouvelle interprétation mais l'élaboration d'un mode de lecture, librement inspiré des jeux sérieux de l'Oulipo comme des théories sur la réécriture, qui suppose au sein d'une fable la production imaginaire de  fables possibles. L'exercice est moins irrévérencieux qu'il n'y paraît : la loi même du genre veut qu'il y ait toujours dans une fable de quoi en faire une autre ; chaque fable étant elle-même le produit d'une réécriture, on voit mal qu'elle puisse interdire au lecteur de se livrer à son tour à un exercice de transformation. "Affabuler" les fables, c'est donc à la fois réfléchir sur les choix de La Fontaine entre plusieurs versions possibles de ses textes sources, et esquisser en retour quelques apologues nouveaux ; c'est aussi et surtout se rendre sensible à la "fabrique" même du dispositif fabulaire. En nous donnant à rêver, ou à écrire, les fables fantômes qui hantent les fables réelles, l'auteur découvre à nos yeux un La Fontaine finalement inédit - tout à la fois plus "gaillard" et plus politique que celui consacré par la tradition scolaire.

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2002

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Le Tragique
Marc Escola, Paris, Flammarion, coll. « GF-Corpus », 2002, 254 p.

   

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Le Malentendu. Généalogie du geste herméneutique, Actes du colloque de Paris-Sorbonne & Paris-VIII (Saint-Denis), 7 & 8 février 2002.
Textes réunis par B. Clément et M. Escola, Presses Universitaires de Vincennes, coll. « La Philosophie hors de soi », 2003, 220 p. (articles de A. Cantillon, B. Clément, A. Compagnon, M. Escola, M. Deguy, J.-M. Delacomptée, V. Jouve, L. Keller, G. Molinié, C. Noille-Clauzade, S. Rabau, J. Rancière, F. Schuerewegen).

Voltaire, entend-on dire, n'a rien compris à Pascal, Sartre s'est mépris sur Baudelaire, Lénine a mal lu Marx, et Poussin a méconnu Caravage. Dénonçant un malentendu, chacun a pu prétendre redresser la méprise, s'exposant par là même à être corrigé. Pas de lecture sans malentendu, ni d'interprétation sans dissipation de malentendu. Si, selon une opinion courante, la réception d'une œuvre singulière se confond bien souvent avec la suite des malentendus auxquels elle a donné lieu, c'est peut-être que toute entreprise herméneutique suppose ce "geste" originel qui autorise l'interprète à se camper, à son tour, en exégète recommandable.
Le critique, le philologue et le traducteur, l'historien ou le diplomate, le philosophe, l'éditeur même, pour ne rien dire de l'ordinaire lecteur, usent eux aussi, sans y prêter garde, du malentendu. Selon l'hypothèse engagée dans le volume, le malentendu n'est pas un obstacle sur le parcours de l'interprète, mais une arme entre ses mains. Et le sens, affaire de stratégie autant que de vérité.

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2001

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La Bruyère, tome I : Brèves questions d’herméneutique
Marc Escola, Paris, Champion, coll. « Moralia », 2001, 440 p.

Les dix essais ici réunis visent à informer puis à mettre à l'épreuve une poétique du caractère. De Théophraste à La Bruyère, la pratique de l'éthopée connaît un infléchissement décisif : en renonçant aux définitions pour attendre de la seule description la révélation dynamique d'une logique du comportement, La Bruyère amène son lecteur à parcourir un trajet proprement herméneutique. C'est peut-être cette irréductibilité de la description éthique à toute définition qui fonde la possibilité d'instituer le caractère en genre littéraire et la représentation des mœurs en discours moral. La Bruyère est ainsi le premier à reconnaître que l'on ne peut atteindre la vérité des comportements que comme représentation: les "caractères" ne sont désormais visibles que s'ils sont reconstitués mimétiquement en caractères. L'ouvrage lui-même viserait dès lors moins à dire les "mœurs du siècle" qu'à formuler les grandes lois de l'interprétation des comportements - et c'est en quoi il nous demeure aujourd'hui encore lisible ; le caractère se donne comme leçon ou comme brève question d'herméneutique, parce que chaque "caractère" est à interpréter en retour comme un texte : le texte du comportement.

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La Bruyère, tome II : Rhétorique du discontinu
Marc Escola, Paris, Champion, coll. « Moralia », 2001, 456 p.

Rhétorique de La Bruyère: ce deuxième essai sur Les Caractères fait l'hypothèse que les énoncés d'un texte discontinu requièrent une interprétation qui se fonde sur leur discontinuité même. Le "mouvement" de l'œuvre, dans ses neuf éditions successives, invite à considérer les additions comme une caractéristique de la composition, et permet d'appréhender à partir d'elles les différents niveaux où se décide la cohérence textuelle: l'alinéa, la remarque, la série, le chapitre. Une méthode de lecture peut être ainsi élaborée qui autorise en retour une définition du discours discontinu.
  En faisant l'économie du métalangage explicite de la dispositio, cette rhétorique du discontinu conditionne le lecteur à produire effets de contexte et effets de série, cohérences locales et séries de séries, mais l'amène aussi bien à éprouver l'instabilité du jugement. Ainsi se donne peut-être à comprendre l'accointance du discours moral avec cette nouvelle rhétorique ; la "rencontre" n'est pas seulement historique, que consacre dès le tout début du XVIIIe siècle l'institution d'un corpus des "moralistes classiques", mais pragmatique : la discontinuité du discours autorise l'émancipation d'une instance d'énonciation qui cherche à s'affranchir des déterminations sociales et idéologiques, pour parvenir en retour à confronter son lecteur à l'instabilité d'une interprétation éthique des comportements. Le discours des "moralistes classiques" peut donc se définir non pas tant par un corps doctrinal commun, que comme le lieu d'une mise en scène de la question herméneutique elle-même. Et c'est peut-être pourquoi les textes des "moralistes" peuvent être reçus comme "littéraires".

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Corneille, La Place Royale
Marc Escola, Paris, GF-Flammarion, 2001, 209 p. (Préface, Notes et variantes, Dossier de réception, Bibliographie, Lexique) [2e éd. : 2004].

   

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Corneille, Horace
Marc Escola, GF-Flammarion, 2001, 211 p. (Préface, Notes et variantes, Dossier de réception, Bibliographie, Lexique) [2e éd. : mars 2007].

   

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La Rochefoucauld, Maximes, Mémoires, Réflexions
Marc Escola, Paris, La Pochothèque & Classiques Garnier, 2001, 1158 p. (révision de l’édition de J. Truchet des Maximes et nouvelle rédaction des notices relatives aux manuscrits, avec la collaboration d’A. Brunn pour l’édition des Mémoires et Apologie).

2000

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Morales et politique, Actes du quatrième colloque international organisé par le Groupe d’Études des Moralistes du Centre d’Études sur la Littérature et la Langue des XVIIe et XVIIIe siècles, en Sorbonne, 16-18 nov. 2000.
Textes réunis par J. Dagen et M. Escola et M. Rueff, Champion, coll. « Moralia », 2005, 640 p.

Voici une enquête sur les rapports de la politique et de la morale aux XVIIe et XVIIIe siècles, en fait de Platon à la Révolution, puisqu'il est impossible de se priver des penseurs et des modèles antiques. De Machiavel à B. Constant on médite les exemples illustres, on raisonne sur l'histoire contemporaine. Les formes prises par la réflexion divergent, les idéaux aussi, mais un même et triple objet s'impose : définir l'exercice du pouvoir en considération de la justice due à la collectivité, de la dignité morale due à la personne du citoyen, de la mise en concordance des deux impératifs précédents. L'esprit critique et la raison législatrice désignent critères, obligations et contraintes. De Retz à Rousseau, de La Fontaine à Sade, Nicole, La Motte, Montesquieu, Voltaire, bien d'autres nourrissent un mouvement de pensée qui, par delà la Révolution, se perpétue dans la philosophie politique de ce troisième millénaire commençant.

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1999

 

Corneille, Trois Discours sur le poème dramatique
Marc Escola, Paris, GF-Flammarion, 1999, 327 p. (en collaboration avec B. Louvat ; éd. critique : 160 p. de notes, variantes commentaires et dossier) [2e éd. : 2005].

   

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La Bruyère, Les Caractères de La Bruyère
Marc Escola, Paris, Champion, coll. « Sources Classiques », 1999, 936 p. (édition critique).

En 1688 paraissait la première édition d'un ouvrage anonyme qui se donnait comme une traduction et une continuation de Théophraste; La Bruyère ne faisait pas mystère d'en être l'auteur, mais il était alors un inconnu. L'imprimeur Michallet dut réimprimer l'ouvrage trois fois dans cette même année 1688 pour satisfaire le public. En février 1689, il donna une quatrième édition "corrigée et augmentée": c'était beaucoup plus que cela: c'était un nouvel ouvrage, à la fois considérablement enrichit et entièrement recomposé. De 1688 à 1696, neuf éditions se succèdent ainsi qui font du mince ouvrage une manière de somme encyclopédique, une œuvre à la fois ouverte et en mouvement. De 1688 à sa mort, la vie de La Bruyère se confond avec le devenir d'une œuvre. On ne lira pas pour autant dans les Caractères le roman d'une vie, mais bien, si l'on se rend attentif au jeu des neuf éditions successives, dont les pages de titre ne s'ornent jamais du nom de La Bruyère, la généalogie d'une figure d'auteur. Il manquait aux amateurs de La Bruyère une édition qui rende compte de la genèse de l'ouvrage, qui permette de se rendre attentif au jeu des additions comme aux déplacements de remarques, à la constitution de séries comme au patient travail de recomposition des chapitres. La présente édition signale en outre les variantes locales et propose des tables de concordance des différentes éditions. Elle donne enfin, à travers un dossier de documents et un recueil des clés, les indispensables informations sur la poétique du caractère et la première réception de l'ouvrage.

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Morale et fiction aux XVIIe et XVIIIe siècles : Revue des Sciences Humaines 254 (1999-2)
Textes réunis et présentés par M. Escola, 187 p. (articles de F. Briot, R. Démoris, A. Duprat, M. Escola, E. Leborgne, H. Lafon, C. Martin, C. Noille-Clauzade, B. Parmentier, J.-P. Sermain).

1998

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Racine, Iphigénie
Marc Escola, Paris, GF-Flammarion, 1998, 221 p. (Préface, Notes et variantes, Dossier de réception, Bibliographie, Lexique) [2e éd. : 2003].

1997

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Racine, Bérénice
Marc Escola, Paris, GF-Flammarion, 1997, 184 p. (Préface, Notes et variantes, Dossier de réception, Bibliographie) [2e éd. : 2002 ; 3e éd. revue et corrigée : 2013].

1996

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La Bruyère. Le Métier du  moraliste, Actes du Colloque du Tricentenaire (1996)
Marc Escola, Champion, coll. « Moralia », 2000, 261 p. (en collaboration avec J. Dagen et É. Bourguinat).

L'année 1696 vit à la fois la mort de l'auteur des Caractères et la parution de la neuvième et dernière édition de son œuvre. Trois siècles de débats critiques nous séparent désormais de l'entreprise littéraire et morale de celui qui, pour la première fois dans le champ littéraire français, revendiqua l'écriture comme un métier: C'est un métier de faire un livre comme de faire une pendule…
Pour son deuxième colloque, le Groupe d'Étude des Moralistes (UMR 8599 du CNRS - Université de Paris-Sorbonne) a souhaité que le tricentenaire de la mort de La Bruyère soit l'occasion de confronter au métier du moraliste les perspectives méthodologiques actuelles, mais aussi les attentes des lecteurs d'aujourd'hui. Et il n'était sans doute pas de meilleure façon de proposer un "état présent" des études sur La Bruyère que de répondre aux sollicitations d'une œuvre qui ne cesse de nous inviter à mettre la pensée à l'essai de la forme.

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La Bruyère. Bibliographie analytique et critique des études sur La Bruyère
Marc Escola, Rome - Bologne - Paris, éditions Memini et CNRS, coll. « Bibliographie des Écrivains français », 1996, 201 p., un millier de notices.

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