Foire aux questions

Questions fréquentes

Pourquoi étudier les Sciences des Religions ?

Etudier les sciences des religions : c’est repenser les sociétés en partant du phénomène religieux. C’est se demander la place que celui-ci prend dans les sociétés, ce que cela implique et regarder le fonctionnement de notre monde avec un nouvel œil.

En étudiant les sciences des religions, tu aborderas des méthodes issues de la psychologie, de l’anthropologie, de la sociologie et de l’histoire pour comprendre le phénomène religieux. Tu tenteras de comprendre pourquoi le monde n’a pas pris fin en 2012, tu te demanderas s’il y a de la schizophrénie dans les extases de la mystique catholique. Et tu interrogeras les textes des tragiques antiques sur la question du sacrifice humain. Enfin, tu participeras à des discussions entre étudiant·e·s et enseignant·e·s, tu développeras un esprit critique pour traiter de ce qui est au cœur de notre société : le rapport au phénomène religieux.

Pourquoi étudier la Théologie ?

Etudier la théologie : c’est repenser Dieu, l’homme et la société. C’est découvrir et étudier l’histoire de notre culture. C’est se questionner sur l’éthique.

En étudiant la théologie, tu construiras ta propre vie spirituelle. Tu te questionneras et réfléchiras sur le sens des grandes thématiques existentielles, philosophiques et éthiques d’aujourd’hui. Tu pourras avoir des discussions, débats avec des professeur·e·s et/ou des étudiant·e·s. Cela te permettra aussi d’avoir une autre vision sur notre société.

Qu’est-ce qu’une année « propédeutique » ?

L’année propédeutique est la première année à l’université. Elle est comprise dans les 3 ans du bachelor. C’est pendant cette année que l’étudiant·e acquiert les bases de sa discipline. La plupart des enseignements, voire tous en théologie, sont des cours d’introduction. Il s’agit d’introduction aux langues, aux religions (champs) et aux approches.

Quels sont les débouchés ?

Les Sciences des Religions et la Théologie ne sont pas des études « professionnalisantes » dans le sens où elles ne débouchent pas sur une voie unique. Leurs approches variées permettent aux étudiant·e·s de construire un « papier » qui leur est complètement personnel, et de mettre l’accent sur leurs points forts.

Ainsi, les possibilités de carrières sont multiples : l’enseignement, le pastorat, les ONG, les médias, les ressources humaines, la recherche, etc. Vous connaissez peut-être le politicien Joseph Zisyadis ou le journaliste Michel Kocher ? Tous les deux ont étudié la théologie.

Le profil « atypique » des diplômés de Théologie et Sciences des Religions permet d’avoir accès à un large éventail de possibilité. Certains se lancent même en politique !

Que dois-je faire si j’ai envie d’être pasteur ?

Pour devenir pasteur dans l’une des Eglises cantonales romandes, il faut avant tout avoir obtenu son Master en Théologie (avec la branche Théologie Pratique). Puis, il faut contacter l’Eglise dans laquelle vous désirez vous engager afin de voir avec elle les modalités et les dates d’échéance. Vous trouverez les contacts sur ce lien. Si vous désirez entrer en stage pastoral à l’EERV, vous trouverez toutes les informations relatives à la formation des ministères pastoraux ici.

Faut-il avoir étudié des langues anciennes au gymnase ?

Non. Autrefois, il était nécessaire d’étudier des langues pour étudier la théologie. Certes, l’étude des langues anciennes au gymnase peut aider, mais ce n’est pas une obligation. Et beaucoup d’étudiant·e·s qui n’ont pas étudié les langues au gymnase réussissent très bien l’apprentissage des langues anciennes.

Cependant, dans votre cursus, vous aurez l’occasion d’apprendre plusieurs langues telles que l’hébreu, le grec, le latin mais également l’espagnol, le hindi ou l’arabe. Ces langues sont comprises dans les plans d’études de Sciences des Religions et sont l’une des spécificités de ce cursus. L’intérêt des langues en FTSR est de pouvoir approcher le texte avec le plus de neutralité possible. Faire notre propre traduction nous permet de mieux comprendre le texte, de ne pas être influencé·e non plus par d’autres traductions, et surtout de pouvoir étudier les textes dans leur version originale.

Et si je ne suis pas bon en langue ?

Il n’est pas nécessaire d’être doué en langue pour étudier la Théologie ou les Sciences des Religions. Certes les langues ont une certaine importance, notamment dans l’exégèse des textes bibliques ou d’autres religions. Cependant, il y a des étudiant·e·s doué·e·s dans une branche et moins dans d’autres.

L’avantage de notre faculté est sa petite taille. Ainsi les enseignant·e·s sont plus disponibles et les étudiant·e·s peuvent avancer à leur rythme. De plus, les étudiant·e·s ayant déjà validés les langues, ou toute autre branche, sont toujours prêt à aider les nouvelles et nouveaux. L’entre-aide est un atout majeur de la faculté ! Enfin, si les langues sont vraiment un problème, il existe évidemment des possibilités de faire des cours d’appuis, souvent dispensés par les étudiant·e·s plus avancé·e·s, ou d’étaler la « créditation » des cours de langue sur plusieurs semestres.

Faut-il avoir pris des cours de philosophie et de Sciences des Religions au gymnase ?

Non, il n’est pas nécessaire d’avoir suivi ces options. Vous pouvez tout à fait avoir étudié l’économie et le droit, ou d’autres options.

Pendant l’année propédeutique en Théologie, vous aurez des cours d’introduction à la philosophie, à l’éthique et aux sciences des religions.

Quant aux Sciences des Religions, comme leur nom l’indique, elles font appel à divers approches et s’ouvrent à la pluralité. Avoir étudié la psychologie ou le droit au gymnase est un bagage supplémentaire afin d’appréhender ces études.

Et pour celles et ceux qui ont suivi ces cours au gymnase, vous ne vous ennuierez pas parce que vous irez un peu plus loin dans vos connaissances de base. L’année propédeutique est une année d’introduction afin que chaque personne atteigne le même niveau à la fin de l’année; elle permet en même temps d’approfondir les connaissances acquises au gymnase.

Qu’est-ce qu’un crédit ECTS ?

Que ce soit en FTSR, en Médecine ou en HEC, vous serez confronté·e·s pendant l’ensemble de vos études aux « crédits ». Un crédit ECTS est l’abréviation de European Credits Transfert System. Il s’agit d’un système qui permet de faciliter la lecture des différents programmes d’études en Europe. Pour faire simple, il s’agit de « points » que vous gagnez quand vous validez un enseignement. Ils correspondent au travail moyen d’un·e étudiant·e, ainsi 1 crédit ECTS comprend 25 à 30 heures de travail. Il vous faut 60 crédits afin de valider votre année propédeutique, puis 120 pour valider votre bachelor. Ainsi à la fin de vos trois ans de bachelor, vous aurez validé 180 crédits ou plus si vous avez eu envie d’aller voir d’autres cours.

Ce système de crédits continue toujours en master, mais vous aurez compris d’ici-là.

Pendant mes études j’aimerais faire un échange à l’étranger, comment faire ?

La majorité des étudiant·e·s qui sont parti·e·s vous le diront, les échanges sont les meilleurs moments de la vie académique. On y découvre une nouvelle culture et on enrichit aussi sa connaissance académique. C’est donc une démarche vivement conseillée par l’UNIL. À cause des délais et de la reconnaissance des cours d’introduction, il va de soi que ces échanges ne prennent pas place durant l’année propédeutique. La plupart des étudiant·e·s partent durant leur deuxième année de bachelor ou en master pour une durée d’un ou deux semestres.

L’ERASMUS est sûrement le contrat d’échange le plus connu mais il en existe bien d’autres (échange suisse, accords généraux, etc). Il faut s'y prendre à l’avance pour préparer un échange, on compte une bonne année pour préparer correctement un dossier.

Afin de préparer au mieux votre échange, rendez-vous sans tarder sur ce lien où vous trouverez toutes les informations utiles à la marche à suivre d’un échange et à l'obtention d'une bourse d’étude. Et surtout, n’hésitez pas à prendre rendez-vous chez les conseillers aux études pour toutes questions ou informations relatives à la mobilité. Envie de savoir ce que pensent d’autres étudiant·e·s parti·e·s en échange, n’attendez plus et cliquer sur ce lien.

Comment obtenir une bourse d’étude ?

Il existe plusieurs moyens d’avoir des bourses d’études. Et au lieu de se lancer dans un fastidieux résumé, il suffit de vous renseigner directement sur le site de l’UNIL.

Et si vous avez besoin d’aide dans vos démarches, n’hésitez pas à contacte la Fédération d’Associations d’étudiant·e·s (FAE).

Ou les associations étudiantes, l’AETh ou l’AESR : aeth@unil.ch ou aesr@unil.ch

Et sinon, le CSP (Centre Social Protestant) peut être d’une bonne aide.

Les associations étudiant·e·s, c’est quoi et ça sert à quoi ?

L’'AETSR, issue en 2019 de la fusion de l’AETh (Théologie) et de l’AESR (Science des religions), est l’Association des étudiant·e·s en théologie et des sciences des religions. L'AETSR organise des événements où tous les membres de la faculté sont conviés (Prologue, Halloween, Apéro de noël, Solistice).

Envie d’en savoir plus sur le rôle de l'AETSR? Cliquer ici

Le fonctionnement de la FTSR

La Faculté de théologie et de sciences des religions comporte plusieurs organes (Décanat, Conseil de Faculté) et elle est subdivisée en plusieurs unités. Aussi, au sein de la faculté, il existe quatre instituts auxquels vos professeur·e·s sont affilié·e·s:

l’IHAR
L’Institut Religions, Cultures, Modernité privilégie les approches historique et anthropologique. Vous voulez en savoir plus, consultez le site de l'IHAR.

l’IRSB
L’Institut Romand des Sciences Bibliques travaille sur l’étude de la littérature juive et chrétienne dans le contexte des cultures de l’Antiquité. Si vous êtes curieux et vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à aller sur le site de l'IRSB.

l’ISSR
L'Institut de Sciences Sociales des Religions travaille selon trois axes : la psychologie de la religion, les sciences sociales des migrations et la sociologie des religions.
Envie d’en connaître plus, visitez le site de l'ISSR.

L'ILTP
L’Institut Lémanique de Théologie Pratique, créé en 2015, est un centre de compétences pour la recherche et l’enseignement en théologie pratique. Site de l'ILTP.
 

Vie étudiante

Est-ce que je peux faire des photocopies ou imprimer des documents à l’Université ?
OUI ! Et tu es même vivement encouragé·e à le faire ! Tu reçois 300 crédits d’impression (ici on parle d’argent, n’essaie pas de valider tes cours avec des crédits d’impression) sur ta « campus card » au début de chaque semestre. Quand tu auras épuisé tous ces crédits, il te suffira de te munir de ta carte, d’un peu d’argent et de passer à la « Reprographie » (que tout le monde appelle « repro » parce que c’est plus court) ; ils te chargeront de nouveaux crédits d’impression. Ensuite tu devras te battre avec d’autres étudiants à coup de stylos à bille pour trouver une imprimante libre, mais là ce n’est plus de notre ressort.

Est-ce qu’il existe un lieu pour étudier autre que la bibliothèque ?
OUI ! Il s’agit du « cœur de faculté » des étudiant·e·s. Il se situe au 5e étage dans la salle 5030. Tu y es bienvenu·e dès ton arrivée dans la faculté. En plus d’une petite bibliothèque, il y a des tables de travail et également un coin détente avec canapés, machine à café et boites de biscuits. C’est également là que tu auras le plus de chance de croiser des étudiant·e·s plus avancé·e·s susceptibles de t’aider ou de te conseiller.

Quelle mineure choisir en Sciences des Religions ?
Avant tout, regarde bien les descriptions de chacune des mineures proposées. Ne fais pas attention aux nombres de crédits, ils sont identiques en fin de course. Si tu es doué·e en langue, lance-toi dans la « mineure interne en langue », tu pourras même faire des cours de syriaque pendant les vacances ! C’est pas chouette ça ? Et si tu n’abla nicht très bien il latino, l’histoire est un très bon choix pour une mineure, elle te permet d’appuyer ton approche scientifique. Evidemment, si tu préfères te triturer les méninges et si tu veux comprendre le psychisme, tu te dirigeras à grands pas vers la psychologie. Et si tous ces conseils avisés ne t’ont toujours pas permis de faire ton choix, tu peux poser plein de questions aux autres étudiant·e·s ou contacter nos merveilleux conseillers aux études qui sauront t’aiguiller avec sagesse et professionnalisme. Tu trouves leurs coordonnées et heures de réception ici.

Qui sont les personnes qui étudient la Théologie et les Sciences des Religions ?

Interviews d’étudiant·e·s:

Lien vers la série "Les hugneots"

Qui sont les grands noms de la Science des Religions des 19e et 20e siècles ?

Ils sont si nombreux qu’il n’est pas possible d’en faire une liste exhausitve, notre branche ayant infusé ses pensées dans de nombreuses autres branches des sciences humaines telles que l’anthropologie ou la sociologie. Certains penseurs jallonent néanmoins l’histoire de notre discipline.

James Frazer (1854 – 1941) était un anthropologue écossais. Il dresse un inventaire des mythes et des rites qu’il compile dans son ouvrage Le Rameau d’Or, paru entre 1911 et 1915. Il est le fondateur de l’anthropologie religieuse.

Emile Durkheim (1858 – 1917) était un sociologue français. Il considère le phénomène religieux comme un « fait social » non réductible. Il revient à l’origine de la religion dans son ouvrage Les formes élémentaires de la vie religieuse, paru en 1925.

Georges Dumézil (1898 – 1986) était un philologue, linguiste et comparatiste français. Il se penche sur la fonction du sacré dans une comparaison entre les sociétés et les religions indo-européennes en partant des termes linguistiques.

Claude Lévi-Strauss (1908 – 2009) était un anthropologue et ethnologue français. Fondateur du structuralisme, il se penche sur les mythes et leur origine.

Qui sont les grands théologiens du 20e siècle ?

Quand on pense à des théologiens, c’est Luther ou Calvin qui nous viennent à l’esprit. Mais soyons honnêtes, ils datent un peu ! Croyez-le ou non, au 20e siècle, il y en a eu plusieurs qui ont été un peu oubliés.

Dietrich Bonhoeffer (1906-1945) était un théologien allemand. Il a combattu Hitler en organisant notamment un attentant contre lui avec d’autres personnes.

Karl Barth (1886-1968) était un théologien suisse. Il a aussi mis en place avec d’autres personnalités religieuses l’Eglise confessante allemand, qui est mouvement protestante s’opposant à l’idéologie de l’Allemagne nazi.

Paul Tillich (1886-1965) était un théologien protestant allemand. Il a été chassé de l’université parce qu’il avait défendu des étudiants d’origine juive. Il a exercé une grande influence sur certains penseurs comme Paul Ricœur.

Et sûrement le plus connu, Martin Luther King (1929-1968), qui s’est battu pour la cause des noirs américains. On oublie souvent qu’il était un pasteur baptiste.

Faut-­il être croyant·e pour étudier la théologie ?

La réponse est simple : Non. Pour étudier la théologie, comme pour toutes les autres disciplines enseignées à l’Université, les seuls prérequis sont la maturité ou un diplôme équivalent ainsi que l’ouverture d’esprit et un intérêt pour la matière qu’on veut étudier. La théologie en tant que discipline universitaire peut être étudiée par n’importe quelle personne qui s’intéresse au christianisme, à ses fondements, son histoire et ses doctrines.

Parmi les étudiant-e-s qui s’inscrivent à la FTSR pour la filière théologie, beaucoup considèrent la foi chrétienne comme une chose importante dans leur vie ; ces personnes veulent approfondir leurs connaissances de la religion chrétienne et utiliser ces connaissances dans leur carrière professionnelle. D’autres étudiant-e-s sont motivé-e-s d’avantage par une curiosité intellectuelle et souhaitent mieux comprendre ce qu’est le christianisme dans l’histoire comme dans le présent.

La théologie en tant que discipline universitaire ne se base ni sur les convictions religieuses des étudiant-e-s ni sur celles des enseignant-e-s. Cela ne veut pas dire qu’on n’aborde pas les grandes questions et affirmations théologiques de la religion chrétienne, mais on ne le fait nullement dans une perspective doctrinale. Les enseignant-e-s de théologie, comme celles et ceux d’autres disciplines, ont certes des convictions religieuse ou philosophiques, mais celles-ci ne constituent pas le contenu de leur enseignement. Les études de théologie fournissent aux étudiant-e-s des compétences sur les aspects historiques, doctrinaux et les questions actuelles de la religion chrétienne, notamment de la tradition protestante, formant ainsi des théologiennes et des théologiens.

La question de savoir ce que croit un-e étudiant-e en théologie et comment il ou elle souhaite faire de sa foi un élément central de sa carrière professionnelle concerne les Eglises et non l’Université, bien que celle-ci cherche, comme pour toutes les disciplines qu’elle enseigne, à entretenir des relations avec les futur-e-s employeurs/euses potentiel-le-s des étudiant-e-s de théologie, parmi lesquel-le-s comptent aussi et sans doute en premier lieu les Eglises.

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