L’enseignement couvre les trois siècles de la période que les historiens appellent moderne, et qui s’étend de la Renaissance jusqu’aux Révolutions de la fin du XVIIIe siècle ; en débordant néanmoins sur les XVe et XIXe siècles. Il est assuré par un professeur ordinaire, un maître assistant et un assistant, au travers de cours et de séminaires. En Master, les séminaires sont articulés avec les cours délivrés par le Professeur Christian Michel.
Les cours et les séminaires, dont les sujets se renouvellent chaque année, portent sur l’ensemble des formes artistiques, depuis l’architecture, la peinture et la sculpture, jusqu’à la gravure et aux arts du décor. Les principaux centres artistiques européens sont l’objet de l’intérêt des enseignants, qui mettent parallèlement l’accent sur les résonances suisses des formes développées dans d’autres parties de l’Europe.
Si l’ensemble de ces productions ne peut naturellement pas être étudié chaque année, les enseignants sont attachés à la présentation des les différents moyens d’analyser les œuvres et d’en rendre compte. Parmi les axes de recherche privilégiés, on compte les conditions de la production artistique en Europe, l’élaboration des critères de fabrication de l’objet pour qu’il puisse être considéré comme une œuvre d’art et non comme un simple produit manufacturé, les enjeux financiers, économiques et symboliques de l’acquisition d’œuvres d’art, et l’usage et la fonction qui leur sont réservées. Ce sont ainsi toutes les questions de l’apparition, de la réception et du statut de l’œuvre d’art qui sont posées.
L’analyse des rapports nouveaux qui s’instaurent à l’époque moderne entre les arts, entre les commanditaires et les producteurs, entre les spectateurs et les artistes, et entre l’œuvre et son auteur, est liée avec celle des différentes notions qui émergent alors progressivement, au premier chef desquelles celles de l’artiste et de l’œuvre singulière. Il s’agit d’examiner quelles furent les contraintes intériorisées par les peintres, les sculpteurs, les architectes et les graveurs dans l’exécution de leurs œuvres et de voir comment elles peuvent aider à rendre compte de leurs productions.