Étudier l’histoire de l’art à l’Université de Lausanne signifie entrer en contact avec une équipe d’enseignants-chercheurs ayant des origines, des profils, des parcours et des compétences variés. Cette diversité permet de proposer des enseignements et de développer des projets de recherche qui concernent un large éventail chronologique, depuis la fin de l’Antiquité jusqu’à nos jours, en Europe principalement, mais aussi dans le monde. Les enseignant-e-s s’intéressent à la peinture, à la sculpture, à l’architecture, de même qu’à l’orfèvrerie, à l’illustration, à la gravure, à la photographie, au mobilier sans oublier l’enluminure, le vitrail, l’art de la performance ou les installations. Internationale, l’équipe de la section donne aussi aux étudiant-e-s l’occasion d’être confrontés à des traditions culturelles différentes, à des approches diverses, susceptibles d’enrichir d’autant leur perception de la discipline et de stimuler leur sens critique.
Dans leur variété, les enseignant-e-s pratiquent une histoire de l’art résolument interdisciplinaire, explorant les interactions entre les œuvres et les événements historiques, les phénomènes sociaux, les convictions religieuses, les expériences intellectuelles, les transformations économiques. Ils sont attachés à la diversité de méthodes propre à une discipline multiforme et complexe. Ils placent les œuvres au cœur de leurs préoccupations et considèrent que le contact direct avec celles-ci est essentiel. Des visites et des voyages d’étude sont organisés chaque année, des projets d’étude et de recherche se déploient sur le terrain, favorisant l’expérience directe des œuvres. La présence d’un enseignement tourné vers le patrimoine suisse, une spécialité lausannoise, reflète aussi cette attention à la réalité concrète des œuvres. Fidèle à cette double vocation d’enracinement local et d’ouverture internationale qu’elle cultive depuis longtemps (comme en témoigne son histoire passée), la section a développé des multiples partenariats, en Suisse et à l’étranger, avec d’autres universités et des institutions muséales et patrimoniales, qui fournissent aux étudiant-e-s la possibilité d’enrichir leur formation et de diversifier leurs parcours.
Les étudiant-e-s sont encouragé-e-s à acquérir une culture large, une spécialisation précoce étant nuisible, à se construire une large culture visuelle, à s’approprier les connaissances nécessaires dans les disciplines qui peuvent éclairer leurs objets d’étude, que ce soit la théologie ou la littérature, la psychanalyse ou l’histoire des sciences. Les enseignant-e-s accompagnent et soutiennent les étudiant-e-s dans cette importante part de travail personnel qui leur est demandée. Les ressources de la diathèque et les riches fonds de la Bibliothèque Cantonale et Universitaire constituent des outils fondamentaux dans cet apprentissage. Cette formation exigeante doit préparer à la fois des jeunes historien-ne-s de l’art qui soient capables de se mesurer aux œuvres, et des citoyen-ne-s conscient-e-s de l’importance du patrimoine légué par le passé et de la création vivante pour la construction du lien social. Elle vise aussi à fournir les outils pour réagir de manière distancée et lucide au flux d’images qui irrigue de manière de plus en plus intense et variée nos sociétés.
Les formations proposées
La section propose des formations à tous les niveaux – bachelor, master, spécialisation, Master of Advanced Studies, doctorat –, articulées autour des trois grandes périodes selon lesquelles est découpée l’histoire de l’art à l’instar de l’histoire : Moyen Âge (IVe-XVe siècle), Temps modernes (XVIe-XVIIIe siècle), Époque contemporaine (XIXe-XXIe siècle). Ces trois périodes seront étudiées à parts égales dans les modules de première année. Entre la deuxième et la troisième année, les étudiant-e-s devront valider encore un module dans chacune des trois périodes. Un quatrième module, laissé au choix de l’étudiant-e, lui permettra soit de renforcer ses connaissances dans une période qui l’intéresse davantage, soit, en accord avec les enseignants responsables, de les approfondir dans une technique ou dans une aire géographique.
Un-e étudiant-e qui envisagerait de se spécialiser en histoire de l’art aurait intérêt à choisir, dans le cadre de son cursus en cycle de bachelor, un programme à options, dans lequel elle ou il choisirait un module interne à l’histoire de l’art et des modules offerts en relation étroite avec les domaines qui l’intéressent directement. Cela lui permettrait d’augmenter ses connaissances dans la discipline et de se donner des outils dans d’autres disciplines nécessaires à la formation d’un-e historien-ne de l’art.
En master, les étudiant-e-s seront encore confronté-e-s à l’étude de deux périodes dans deux des modules de première année, tandis qu’un séminaire les aidera à se forger les outils intellectuels indispensables à mener à bien le travail autonome de recherche qui débouchera, en deuxième année, sur la rédaction d’un mémoire original. Celles et ceux qui souhaiteraient obtenir un diplôme à 120 crédits pourront choisir l’une des spécialisations dans lesquelles la section est activement engagée : Culture, civilisation et résurgences du Moyen Âge, Les arts et la Suisse: frontières, territoires, identités, Métiers de l'archéologie et du patrimoine historique et Sciences historiques de la culture.
À tous les niveaux, les membres de la section font de l’étroite association entre recherche et enseignement l’une des leurs priorités.