Français | English
Français | English
Le collectif « Marges, environnement, paysages » (MEP) étudie les interactions humains-environnement en contexte de changements globaux caractérisés par les changements climatiques et l’artificialisation des milieux. Il combine des approches disciplinaires variées pour comprendre et analyser la manière dont émergent, se ré-agencent et/ou s’imbriquent les représentations et les pratiques des sociétés humaines au sein des marges géographiques que sont les milieux de montagne, les milieux arctiques et les milieux arides. Ces territoires de marges sont étudiés à la fois dans leurs dimensions humaines et environnementales. Les sujets de recherche de l’équipe se développent autour des concepts clés insistant sur la dimension intégrative et relationnelle des rapports à l’environnement tels que les systèmes socio-écologiques, les ressources, les patrimoines et les risques.
L’équipe décline ses travaux de recherche en trois axes principaux de recherche
Les recherches du collectif s’intéressent spécifiquement à des territoires longtemps restés en marge du développement anthropique et qui restent marqués par un isolement géographique et/ou par des contraintes environnementales et sociétales déterminantes pour leur développement territorial. Ainsi, les recherches visent trois grands types de milieux : les territoires de montagne, les terrains arctiques et les régions arides. Les questionnements portent à la fois sur la dynamique des socio-écosystèmes de ces milieux contraints (eau, biodiversité, géodiversité) et sur la manière dont les sociétés humaines les habitent au travers de leurs expériences, actions, pratiques, usages individuels et collectifs ; que ces collectifs soient humains et non-humains (un intérêt particulier est par exemple porté à « l’humanimalité » de ces milieux contraints).
Les recherches du collectif visent à identifier, comprendre et analyser les pratiques de gestion formelles et informelles concourant à la protection et la conservation des paysages. Il s’agit d’étudier différentes formes de conservation paysagère. Cela peut aller du mythe paysager (questionner la wilderness européenne par exemple) à une mise en protection plus formelle comme l’adoption des législations pour les espaces protégés. Cet axe questionne également la conservation au travers de la valorisation récréative et touristique (mise en valeur géopatrimoniale, tourisme faunique). Les approches participatives sont privilégiées, avec une co-construction des programmes de recherche en lien avec les gestionnaires de territoire.
Les contraintes climatiques et hydrologiques sont fortes dans les territoires de marges étudiés. Elles sont abordées sous l’angle de mesures climatiques et hydrologiques de terrain et d’analyses statistiques de données, qui visent à caractériser le fonctionnement des systèmes topoclimatiques et des hydrosystèmes et à détecter les situations de stress hydrique. Elles sont appliquées à des problématiques sociétales telles que la gestion des risques de crues ou de sécheresses, ou la production agricole en milieux contraints. La gestion de l’eau est également abordée sous ses aspects institutionnels et sociétaux (sécurité hydrique, gestion participative, cycle hydrosocial, cycle urbain de l’eau) ainsi qu’en relation avec des infrastructures ou aménagements (bisses, barrages, centrales hydroélectriques).
Vie du collectif