Dans les grandes lignes
La production de céramique à figures rouges localisée à Paestum semble avoir débuté grâce au transfert de certains peintres sicéliotes durant le premier quart du IVe siècle. Le style de ces ateliers est très homogène, car les peintres y travaillaient en étroite collaboration. Deux personnalités semblent dominer cette production, dans les deuxième et troisième quarts du même siècle: Asteas et Python. Célèbres avant tout parce qu’ils sont les seuls peintres à avoir signé leurs vases dans le monde italiote, ils sont à l’origine d’un style local, que l’on peut bien distinguer des productions campaniennes, grâce au répertoire iconographique, aux compositions inscrites dans un cadre ou délimitées par des palmettes latérales et la typologie des formes de vases (cratères en cloche, amphores à col, lebetes gamikoi et kylikes en particulier). Durant le troisième quart du IVe siècle, d’autres influences viennent enrichir le répertoire paestan, aboutissant à un style ‘apulianisant’ ou même ‘campanisant’. La fin de la production se situe autour de 340.
Grâce au travail considérable d’A. Pontrandolfo et A. Rouveret, nous connaissons bien les nécropoles paestanes d’où proviennent ces vases: certaines tombes comportaient de riches peintures murales en rapport avec les rites funéraires ou le statut du défunt. [D.F.]
Bibliographie sommaire
A. Pontrandolfo, La ceramica, dans Poseidonia e i Lucani (I Greci in Occidente), cat. d’exposition, 1996, p. 248-251.
A. Pontrandolfo et A. Rouveret, Le tombe dipinte di Paestum, Modène 1992.
A.D. Trendall, The Red-figured Vases of Paestum, Rome 1987.
Fr. Silvestrelli, Lo stile pestano, dans E. Lippolis (éd.), Arte e artigianato in Magna Grecia (I Greci in Occidente), cat. d’exposition, Naples 1996, p. 423-425.