(1909 - 1995)
Né en Nouvelle Zélande, Arthur Dale Trendall y a commencé ses études avant d'obtenir, en 1931, une bourse pour Cambridge où il séjourne jusqu'en 1939, date à laquelle il est nommé à l'université de Sydney. C'est alors qu'il effectue son premier voyage en Italie du Sud. Il rencontre aussi, à Oxford, J.D. Beazley, dont les travaux sur la céramique attique l'impressionnent au point qu'il décide d'appliquer la même approche aux vases grecs d'Italie méridionale et de Sicile. Son premier ouvrage, Paestan Pottery, sera suivi durant près de soixante ans par des ouvrages de synthèse et des articles presque tous consacrés à l'univers des vase italiotes à figures rouges ; sa dernière publication, le second supplément de Red-figure vases of Apulia, paraît en 1992, trois ans avant sa mort. Les nombreux suppléments qui viennent compléter les ouvrages initiaux de classification sont caractéristiques de la volonté de Trendall de suivre les acquis de l'archéologie et les mouvements du marché de l'art, mais aussi de mettre à jour une bibliographie qui s’est beaucoup développée à partir des années trente.
Retraité en 1969, il occupa jusqu'à sa disparition le poste de Resident Fellow de l'université de La Trobe, à Melbourne, qui lui permit de se consacrer à ses travaux, et à la correspondance nourrie qu'il entretenait avec nombre de collectionneurs, de chercheurs ou de musées du monde entier. Sa bibliothèque et ses archives personnelles, léguées à l'université de La Trobe, font aujourd'hui partie du Trendall Research Centre for Ancient Mediterranean Studies.
A. D. Trendall, avec l' humour qui lui était coutumier, expliquait ainsi son intérêt pour l'univers colonial d'Occident : « Mon éducation coloniale m’a sans doute donné un léger préjugé en faveur des colons de Grande Grèce ; elle m’a permis de voir certains de leurs problèmes, tout comme leur attitude envers la mère patrie, d’un œil plus sympathique, et peut-être, avec une compréhension accrue par rapport à mes collègues anglais, qui avaient tendance à considérer le monde grec bien davantage avec les yeux des Athéniens qu’avec ceux des Syracusains ou des Tarentins».
[M.D.]
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