Rappel: Les informations sur les consonnes, voyelles et semi-voyelles du point de vue articulatoire se trouvent dans les chapitres suivant de ce cours:
| Consonnes occlusives non voisées
| Consonnes occlusives voisées
| Consonnes nasales
| Formation des semi-voyelles et des consonnes liquides
| Les fricatives
| Les aspirées
| Les affriquées
| Co-articulations
| Réaction du conduit vocal sur la source laryngée
Rappel: Les informations sur les consonnes, voyelles et semi-voyelles du point de vue articulatoire se trouvent dans les chapitres suivant de ce cours:
Lorsqu'elle est suivie d'une voyelle, l'évolution acoustique d'une occlusive sourde est la suivante:
Les étapes de la réalisation sont identiques à celles qui président à la production des occlusives sourdes, mais elles sont accompagnées d'une vibration des cordes vocales.
Le voisement a pour conséquences:
Comme l'air peut s'écouler librement par les fosses nasales, l'occlusion peut être maintenue très longtemps.
Pendant l'occlusion, le son émis possède des formants de nasalité, dus aux résonances propres aux cavités nasales et au pharynx. Le premier de ces formants, le plus intense, se situe vers 250 Hz, le second vers 2500 Hz. Ces résonances sont plus fortement amorties que celles du conduit oral quand il est ouvert. (La zone 500-2000 Hz, notamment, est fortement atténuée lors de la réalisation de [n], un peu moins lorsqu'on produit [m].)
L'explosion est extrêmement brève, voire presque absente: l'air passe librement par les fosses nasales.
Les spectrogrammes de nasales présentent de nombreuses similitudes avec ceux des voyelles; on y découvre, le plus souvent, un fort premier formant de basse fréquence.
Le bruit des consonnes est essentiellement produit par le passage de l'air à travers le conduit vocal, alors que les voyelles sont le fruit des propriétés de résonateur du conduit vocal. Les semi-voyelles sont produites par le passage de l'air à travers le conduit vocal, mais ce dernier fonctionne également et simultanément en mode résonnant.
Les semi-voyelles sont formées par des articulations vers les zones de [u], [y], [] et [i] respectivement. Les fréquences initiales des formants d'une semi-voyelle sont proches de celles de la voyelle correspondante.
On observe également la présence de formants vocaliques pour les liquides.
Pour [l], on peut faire les remarques suivantes:
Pour [r], du moins en français - il s'agirait plutôt de [] ou [] -, on observera les choses suivantes:
On notera toutefois que, en français, le phonème /r/ possède de nombreuses variantes contextuelles ou libres.
On peut faire les remarques suivantes sur les consonnes fricatives:
(Par exemple la réalisation du phonème /h/ de l'anglais.)
On fera les remarques suivantes:
On peut voir sur un spectrogramme que la signature acoustique d'une affriquée est proche de la combinaison de celles de l'occlusive et de la fricative correspondantes. Cependant, la durée de l'affriquée est inférieure à la somme des durées de l'occlusive et de la fricative.
Il faut ce souvenir que les articulations se succèdent très rapidement : une première articulation peut ne pas être achevée au commencement de la seconde et la représentation de la réalisation de chaque phonème peut varier considérablement en fonction de son voisinage.
Dans les sections précédentes, nous sommes parti de l'hypothèse de l'indépendance du conduit vocal et de la source laryngée. On peut cependant constater l'existence d'interactions: