Histoire : développement du centre de neurosciences psychiatriques pour promouvoir le partenariat entre clinique et neurosciences
En 1998, le service de psychiatrie adulte du CHUV a été réorganisé en sections spécialisées, chacune dédiée à des troubles psychiatriques spécifiques comme les troubles de l’humeur ou les troubles psychotiques. Cette réorganisation visait à améliorer la qualité des soins en permettant aux professionnels de développer une expertise approfondie dans chaque domaine.
La même année, le Centre de Neurosciences Psychiatriques (CNP) a été créé sur le site de Cery, où se trouve également l’hôpital psychiatrique. Cette proximité entre les neurosciences et la clinique a permis de favoriser la collaboration et de mettre en place des programmes de recherche novateurs.
Aujourd’hui, un partenariat étroit unit ces sections spécialisées du service de psychiatrie générale (PGE), ainsi que des services universitaires de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (SUPEA), et de de l’âge avancé (SUPAA) avec le CNP. Cette collaboration s’étend également au Département des Neurosciences Fondamentales (DNF), situé à la rue du Bugnon, renforçant ainsi les liens entre la recherche en neurosciences et la pratique clinique.
Cohortes cliniques
La mise en place de projets de recherche de ce type est grandement facilitée par la création de cohortes de patients. Une cohorte est un groupe de patients qui acceptent d’être évalués de manière standardisée lorsqu’ils rejoignent l’étude, puis régulièrement au fil du temps. Cela permet aux chercheurs d’identifier des facteurs qui influencent leur évolution.
Si les patients donnent leur consentement, ils peuvent également participer à des projets de recherche en neurosciences. Ces études peuvent inclure par exemple des prélèvements sanguins et des enregistrements de la structure et de l’activité du cerveau.
Depuis la création du programme « traitement et intervention précoce dans les troubles psychotiques » (TIPP) en 2004 par le Prof Philippe Conus du Service de psychiatrie générale et en collaboration avec le Centre de neurosciences psychiatriques (anciennement Prof Kim Do, actuellement Prof Paul Klauser) et le Service de radiodiagnostic (Prof Patric Hagmann), plus de 600 patients et individus sains ont accepté de participer à la recherche sur les biomarqueurs de la psychose. Le recrutement de nouveaux participants ainsi que le suivi longitudinal sont toujours en cours, grâce au généreux soutien de la fondation Carigest et de NeurNA (Philippe, est-ce bien juste ?).
- Cohorte d’enfants de patients présentant un trouble bipolaire
- Cohorte de suivi métabolique
Les médicaments utilisés en psychiatrie ont des effets secondaires, entre autres au niveau du métabolisme : ils peuvent induire une augmentation du cholestérol, des autres graisses dans le sang et du sucre (parfois jusqu’au diabète).
Depuis 2007, à chaque introduction d’un traitement, un suivi métabolique régulier au fil du temps est mis en place. Les patients qui l’acceptent sont inclus dans une cohorte qui suit l’évolution du métabolisme au fil du temps, de manière à comprendre les facteurs de risque ou de protection de tels événements. Près de 4000 patients ont été inclus dans ce projet.
- Enfants de mère traumatisées