Printemps de la Poésie 2023
Écrire les eaux
Dans le cadre de la 8e édition du festival Printemps de la Poésie (18 mars au 1er avril 2023), le CIEL organise une exposition de créations littéraires, un atelier d'écriture et une lecture poétique.
- Du 18 mars au 1er avril 2023 | En continu | Palier des salles 5146 et 5125 de l'Anthropole
Raviver l'eau
Exposition écoféministe d'une sélection de textes soumis dans le cadre du concours d'écriture organisé par le CIEL à l'automne 2022.
- 27 mars 2023 | 18h-20h | Anthropole 5146
Atelier d'écriture avec Claire Genoux
Née à Lausanne en 1971, Claire Genoux est auteure et enseignante à l'Institut littéraire suisse, section de la Haute école des arts de Berne, dans le cadre du Bachelor en écriture littéraire. Saisons du corps (Éditions Empreintes, 1999) lui a valu le Prix de poésie Ramuz en 1999 et Giulia (BSN Press, 2019) le Prix Rambert en 2022. En 2018, elle a publié le roman Lynx (José Corti) et en 2021, Les Seules, suite narrative de 120 poèmes (Editions Unes).
La participation à l'atelier d'écriture est libre, dans la limite des places disponibles. Inscriptions souhaitées, mais pas obligatoires, auprès de Joëlle Légeret (joelle.legeret@unil.ch).
Crédits photographiques: © Philippe Pache
- 29 mars 2023 | 18h-20h | Anthropole 5021
Pascale Petit and Eco-feminist Poetry
Lecture poétique des recueils What the Water Gave Me: Poems after Frida Kahlo (2010), Mama Amazonica (2017) et Tiger Girl (2020) par Pascale Petit, modérée par Rachel Falconer, professeure de littérature anglaise moderne à l'UNIL. La lecture sera suivie d'une séance de dédicace et les ouvrages de la poétesse seront proposés à la vente.
Pascale Petit est née à Paris en 1953, a grandi en France et au Pays de Galles et vit actuellement en Cornouailles. Elle s'est formée comme sculptrice au Royal College of Art de Londres et a exercé comme artiste visuelle avant de devenir poétesse. Son oeuvre est nourrie de ses nombreux voyages, notamment dans l'Amazonie péruvienne et vénézuélienne, et en Inde. Récipiendaire de plusieurs prix et nominations littéraires et élue en 2018 comme Fellow of the Royal Society of Literature, elle est l'autrice de huit recueils de poésie en anglais et traductrice de poésie du chinois vers l'anglais.
Site personnel: http://www.pascalepetit.co.uk/
Crédits photographiques: © Derrick Kakembo
Louise Labé et la poésie d’amour au féminin
Qui est Louise Labé, cette célèbre poétesse de la Renaissance? Vanessa Glauser, chercheuse à l’UNIL, nous éclaire, accompagnée de lectures par une comédienne. Puis, le collectif lausannois Le Point V réinterprète blasons et sonnets.
- 28 mars 2023 | 18h | Salle de musique, Gymnase de la Cité, Lausanne
Dans les salles de l’Ancienne Académie datant du XVIe siècle, le Gymnase de la Cité accueille une soirée spéciale consacrée à Louise Labé. En collaboration avec le Centre interdisciplinaire d’étude des littératures de l’UNIL, le collectif féminin Le Point V entend déjouer fantasmes et clichés autour de celle qui bouleversa le genre de la poésie amoureuse à la Renaissance.
Dans un contexte où les codes de la poésie amoureuse et érotique sont définis par des hommes et dominés par le regard masculin, comment des femmes ont-elles pu écrire l’amour, exalter le corps de l’être aimé, exprimer le désir? Ces questions se posaient déjà à la Renaissance pour la Lyonnaise Louise Labé (v. 1524-1566), dont les contemporains se nommaient Maurice Scève ou Pierre de Ronsard. Guidée par une profonde liberté de ton, qui lui valut une réputation sulfureuse et suscita maintes rumeurs sur son genre, jusqu’à la récente publication en Pléiade, elle est l’une des rares poétesses à publier ses œuvres pendant cette période. Cherchant à définir sa place autant que celle des femmes entre vie littéraire et espace public, elle a ouvert la voie à beaucoup d’autres qui, comme elle, au fil des siècles, ont tenté de se réapproprier l’écriture des corps, de l’amour et des sexualités.
Pour faire la lumière sur la radicalité et l’actualité de la plume de Louise Labé — qui n’hésita à détailler l’anatomie masculine dans un blason bien ironique —, les sept femmes du collectif d’écriture féministe Le Point V réinterprètent ses blasons et sonnets érotiques dans une création inédite. Cette lecture-performance sera précédée d’une présentation par Vanessa Glauser, docteure de l’Université de Stanford et chercheuse à l’UNIL, de l’œuvre de Louise Labé, dont les mots seront incarnés par la comédienne Margot Le Coultre. Neuf femmes d’aujourd’hui, dont les voix s’élèveront entre les murs Renaissance de l’ancienne Académie de Lausanne, autrefois réservée aux hommes.
En savoir plus
Première assistante au CIEL, Vanessa Glauser est spécialiste de la poésie française du XVIe siècle, docteure en littérature française de l’Université de Stanford. Elle s’intéresse à la réception des auteurs classiques à cette période et notamment aux questions de genre.
Le Point V est un collectif qui mêle différentes pratiques artistiques (principalement l’écriture, mais aussi les arts visuels, les arts vivants ou la musique) pour proposer des regards de femmes sur les corps, l’amour et les sexualités. Par le prisme dufemale gaze, le collectif, composé de sept femmes lausannoises, cherche à partager une vision moins stéréotypée de l’érotisme et à proposer de nouvelles manières d’habiter les corps.