2012 - L'événement en religion: ruptures historiques, constructions biographiques et mobilisations collectives
Du mercredi 17 au vendredi 19 octobre 2012
Colloque international organisé par le Département interfacultaire d’histoire et sciences des religions (DIHSR) et l’Institut de sciences sociales des religions contemporaines (ISSRC) de l'Université de Lausanne.
Colloque organisé avec le soutien de la Faculté de théologie et de sciences des religions (FTSR) de l'Université de Lausanne, du comité « Religion et société » de la Société Suisse de Sociologie (SSS), de l'association Française de Sociologie des Religions (AFSR), de la Swiss foundation for research in social sciences (FORS), de la fondation Mercator, de l'équipe « Sociology of Celebration » de l’Association Européenne de Sociologie (AES) et du réseau thématique « Migration, Altérité, Internationalisation » de l’Association Francaise de Sociologie (AFS).
Avec les interventions d'Alban Bensa, Louis Quéré, Marc Bessin, Alexandre Lambelet, Nagisa Mitsushima, Michèle Ernst Stähli, Céline Béraud, Michaela Pfadenhauer, Mathias Blanc, Anne-Sophie Lamine, Grégoire Mayor, Youssef El Chazli, Viviane Cretton Mballow et Laurent Amiotte-Suchet.
Discutant.e.s : Alban Bensa, Maya Burger, Francis Mobio, Laurence Kaufmann et Claire Clivaz.
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Argumentaire du colloque
Le discours médiatique construit l’événement comme un phénomène inattendu, aléatoire, imprévisible. Il a tendance à isoler l’événement et de le traiter dans son immédiateté. Inversement, les sciences humaines et sociales ont parfois tendance à remettre en cause l’imprévisibilité (autant des causes que des conséquences) d’un événement, en recontextualisant les raisons de son surgissement et en analysant l’instrumentalisation dont il fait l’objet.
Dans l’étude des faits religieux, l’événement constitue une thématique particulièrement apte à s’ouvrir à des approches interdisciplinaires. Les reconstructions historiques et théologiques traitant de la naissance et des transformations d’une religion insistent essentiellement sur la succession d’événements « fondateurs » constituant autant de ruptures (ou changements d’orientation) irréversibles. Les parcours religieux, lorsqu’ils sont l’objet d’une mise en récit (plus particulièrement les récits de conversion), se construisent eux aussi par le recours au registre de l’événement, de l’inattendu, pour reconstruire des étapes biographiques signifiantes. Les communautés religieuses, comme bien d’autres collectifs, tentent de rythmer leurs calendriers par l’organisation d’événements (généralement cycliques) dont l’objectif est autant de construire une temporalité que de redynamiser les groupes locaux par l’impact mobilisateur des rassemblements.
Les événements constituent en eux-mêmes des supports propices à la mobilisation et à l’articulation par différents acteurs d’une multitude de registres (identitaire, patrimonial, politique, religieux, etc.) pour construire et inscrire dans la durée des revendications collectives. La thématique de l’événement en religion donne donc autant de place à l’histoire qu’à la sociologie, autant de pertinence à l’analyse de l’anthropologue qu’à celle du psychologue. Sa portée pluridisciplinaire en fait un thème propice à la confrontation (sur le plan théorique et méthodologique) des perspectives de recherche rassemblées au sein du Département interfacultaire d’histoire et de sciences des religions de l’Université de Lausanne.
Organisation
Monika Salzbrunn et Laurent Amiotte-Suchet
Renseignements:
Institut de sciences sociales des religions contemporaines (ISSRC)
Bâtiment Vidy - Route de Chavannes 33
Université de Lausanne
CH - 1015 Lausanne
e-mail: issrc@unil.ch
Tel.: +41 (0)21 692 27 02