BA
| Chiara Croci - De la Catacombe à l’Église. Aux origines d’une nouvelle culture visuelle (III-VIe s.)
| Michele Tomasi - Naissance d’une capitale : les arts à Avignon au temps des Papes (1309-1417)
| Margherita Orsero - Théâtre du pouvoir. La réforme grégorienne : une renovatio des arts entre le XIe et le XIIe siècle ?
| Cyprien Fuchs - Pauvreté spirituelle, richesses matérielles. Les ordres mendiants et les arts en Italie (XIIIe - XVe siècle)
| Desmond Kraege - Interroger l’Arcadie : paysage et idéalisation, de Titien à Turner
| Jan Blanc - Lumière sur Vermeer : l’artiste derrière le mythe
| Célia Zuber - Représenter le divin dans l'art italien : paradoxes, pratiques, théories
| Nicolas Bock - Michel-Ange
| Dave Lüthi - Architecture et urbanisme à Lausanne 1800-1940
| Philippe Kaenel - Théories et méthodes en histoire de l'art
| Laurence Danguy - Peindre autrement : du préraphaélisme au symbolisme (1850-1900)
| Philippe Kaenel - Autour d’une collection exceptionnelle : les périodiques illustrés (1880-1940) : caricature, gravure, photographie
| Maria Stavrinaki - Ce que fait la main et ce qu’elle ne fait pas. Une histoire de l’art contemporain (XXe-XXIe s.)
| Gilles Prod'hom - Rédaction d'un guide d'architecture : L’eau à Lausanne (première partie)
| MA
| Michele Tomasi - Le Moyen Âge au musée : exposer l’art médiéval, XIXe-XXe siècle
| Michele Tomasi - L'auteur multiple : Les acteurs de la création artistique, XIIIe-XIVe siècle
| Jan Blanc - Tears for fears : figures de la masculinité dans l’art britannique du XVIIIe siècle
| Jan Blanc - La guerre des styles : polémiques et querelles dans l’art français du XVIIe siècle
| Philippe Kaenel - Intermédialités : relations entre textes et images
| Laurence Danguy - Art et croyances : du romantisme à l’art numérique (XIXe-XXIe siècles)
| Juliette Bessette - Humanités environnementales : une approche de l'océan à travers les arts à l’ère de l’anthropocène
| Dave Lüthi & Nicolas Meier - L'atelier du patrimoine
| Maria Stavrinaki - Le Musée des artistes. Pratiques, théories, contre-histoires (XXe siècle)
Art médiéval — Cours BA, lundi 8 h 30 - 10 h, Anthropole 4129
La période entre le IVe et le VIe siècle se caractérise par une « révolution figurative » sans parallèles. La société antique s’écroule graduellement et le christianisme s’affirme, entrainant une modification de l’espace urbain et la formation de lieux de culte spécifique. Dans un équilibre délicat de continuité et rupture par rapport à la production précédente, un nouveau système de communication visuelle émerge. En se penchant sur les majeurs exemples d’architecture, peinture et sculpture attestés entre Rome et Constantinople et en croisant des approches d’histoire de l’art et d’archéologie, ce cours vise à comprendre la genèse du langage figuratif qui s’imposera dans l’ère médiévale.
Art médiéval – Cours BA, jeudi 14 h 15 – 15 h 45, Anthropole 4129
Au début du XIVe siècle, les Papes s’installent à Avignon, de manière provisoire d’abord, durablement ensuite. La petite ville du Sud de la France devient alors soudain l’une des capitales de la Chrétienté, et l’un des foyers majeurs de son temps. Pontifes, prélats, princes et ambassadeurs attirent sur les bords du Rhône un monde cosmopolite d’artistes de toutes sortes : leur rencontre donna naissance à un art singulier et novateur qui marqua profondément le paysage artistique européen.
Art médiéval – Séminaire BA, mardi 8 h 30 – 10 h, Géopolis 2230, puis 2224
Art médiéval – Séminaire BA, mercredi 8 h 30 – 10 h, Anthropole 5157
En 1209, le pape Innocent III approuve la première règle de l’ordre des Frères mineurs ou Franciscains. En 1216, c’est l’ordre des Frères prêcheurs ou Dominicains qui est approuvé par Honorius III. Les deux premiers ordres mendiants rassemblent des fidèles mus par la volonté d’adopter un mode de vie plus proche du Christ et de ses apôtres, démunis de possessions, s’en remettant à l’aumône pour se nourrir et se loger. Pourtant, un siècle plus tard les couvents franciscains et dominicains figurent parmi les églises les plus richement décorées de la Chrétienté. Interrogeant ce paradoxe apparent, ce séminaire explore le développement de l’art au sein des ordres mendiants en Italie du XIIIe au XVe siècle.
Art moderne – Cours BA, lundi 10 h 15 – 11 h 45, Anthropole 4165
La période moderne développe un idéal du paysage pastoral, s’exprimant tant dans les arts picturaux que dans la conception de jardins et l’appréciation de sites naturels, et nourrie de références littéraires antiques et modernes. Ce cours, tout en proposant une introduction large à l’étude du paysage, s’interrogera plus spécifiquement sur la construction de cet idéal, sur ses expressions variées au fil des siècles et sur les forces qui l’ont façonné. Les cas d’étude retenus dépasseront parfois le genre de la peinture de paysage afin d’aborder la présence d’une esthétique commune dans différents contextes, allant de la peinture religieuse à la bacchanale, en passant par le projet de villa ou le jeu de société. Il s’agira également, partant de l’analyse du rapport de l’humain à une nature imaginée ou réelle, de questionner l’importance de cet idéal paysager pour notre société actuelle.
Art moderne – Cours BA, lundi 14 h 15 – 15 h 45, Internef 121
Plus qu’un peintre, Johannes Vermeer est un mythe de l’histoire de l’art. De nombreux récits, de nombreuses légendes aussi, ont été écrits à son sujet. Depuis une trentaine d’années, le regard sur sa vie et son œuvre a toutefois été profondément renouvelé. Ce renouvellement a permis de remettre en question certaines de nos idées reçues : c’est à cette déconstruction qu’est consacré ce cours.
Art moderne – Séminaire BA, mercredi 10 h 15 – 11 h 45, Anthropole 4068
La représentation du divin situe l’artiste face à un paradoxe : comment figurer ce qui par nature est irreprésentable, à savoir, le transcendant, l’invisible, l’Au-delà ? Le séminaire tentera de répondre à cette question en se concentrant plus spécifiquement sur les scènes d’apparitions miraculeuses et de visions divines dans l'art italien du XVe au XVIIe siècle. En considérant à la fois la théorie artistique, les traités théologiques et les pratiques dévotionnelles, nous observerons alors comment ces œuvres réussissent à réconcilier la perception humaine, avant tout sensorielle, avec celle de l’objet qu’elle tente de percevoir et dont l’essence divine est justement insaisissable.
Art moderne – Séminaire BA, jeudi 10 h 15 – 11 h 45, Anthropole 4129
Le séminaire traitera les chef d’œuvres de Michelangelo dans un ordre chronologique approximatif. L’accent sera mis sur des questions d’évolution formelle et d’innovation artistique. Les participants se verront confrontés avec une bibliographie copieuse plurilingue, avec des sources en italien et avec une excursion.
Art contemporain – Cours BA, mardi 16 h 15 – 17 h 45, Anthropole 2064
Entre 1800 et 1950, Lausanne voit sa population quadrupler alors qu'elle devient le chef-lieu du nouveau canton de Vaud. La ville connait une mutation sans précédent, tant d'un point de vue urbanistique qu'architectural. Ce cours s'intéressera à ce développement en traitant d'objets très variés - un quartier, une rue, un édifice - dans différentes perspectives de l'histoire de l'architecture - type, programme, plan, styles, maître d'oeuvre/d'ouvrage, matériaux, architecte... -, de manière à donner des bases d'analyse pour l'architecture de la période contemporaine à une échelle beaucoup plus large. Il fera aussi le point sur l'état actuel des recherches, notamment dans le but de replacer Lausanne dans les réseaux complexes de l'architecture de cette époque.
Art contemporain – Cours BA, jeudi 8 h 30 – 10 h, Anthropole 4173
L'histoire de l'art est une discipline assez récente. En l'espace d'un siècle environ, elle a développé des méthodes et s'est inspirée des théories qui ont marqué les pratiques de l'interprétation, de la psychanalyse à la sociologie. La connaissance en histoire de l'art n'est pas possible sans réflexion méthodologique ou sans connaissance des outils d'interprétation. Autour de textes fondateurs, d'études de cas et de personnalités majeures comme Warburg, Freud, Panofsky, Antal, Barthes, Bourdieu etc.
Art contemporain – Cours BA, jeudi 16 h 15 – 17 h 45, Anthropole 3148
En 1855, Gustave Courbet montre des œuvres monumentales, récusant toute idéalisation dans un pavillon construit en marge de l’exposition universelle : il brave ainsi les normes esthétiques et le système de reconnaissance de l’Académie. Pendant ce temps, les Préraphaélites anglais divulguent leurs œuvres à l’intérieur de l’exposition universelle. Comme Courbet, les artistes de la première avant-garde anglaise ont défié le système officiel mais selon une tout autre grille esthétique qui les rend acceptables de ce côté-ci de la Manche. La prochaine étape de ce processus d’émancipation des peintres intervient en 1874 avec l’exposition des (futurs) impressionnistes dans les locaux du photographe Nadar. Ceux-ci seront cependant bientôt contestés par les symbolistes, et notamment par Paul Gauguin, dont la Vision après le Sermon illustre le manifeste du symbolisme pictural, publié en mars 1891. Peindre autrement est le maitre-mot d’artistes qui sont en train d’écrire l’histoire de la modernité et de revoir les codes de la figuration.
Art contemporain – Séminaire BA, mercredi 14 h 15 – 15 h 45, Anthropole 5146
- Introduction aux techniques de gravure et d'illustration entre 1870 et 1980
- travail matériel sur les journaux "originaux"
- En dialogue avec la littérature, l'histoire et plus généralement la culture
- Possibilités infinies de recherches futures (mémoires etc.)
ATTENTION: certains journaux et certaines images peuvent heurter les sensibilités d’aujourd'hui.
Art contemporain – Séminaire BA, mercredi 16 h 15 – 17 h 45, Anthropole 4129
L’idée et la pratique de la « main » de l’artiste nous font réfléchir sur le processus de création de l’œuvre, qui se trouve fortement bouleversé à l’âge de la reproductibilité technique, puis de l’automatisme et de l’information, enfin celui de l’intelligence artificielle qui est le nôtre. Elles croisent la question de l’ontologie de l’artiste (unique ? remplaçable ? désormais inutile ?). Elles posent des questions de tactilité, du devenir actif du spectateur, de temporalité, de méthode d'histoire de l'art, de pluridisciplinarité. Elle se manifeste tantôt à travers l'accentuation du geste et de la matérialité, tantôt par la disparition totale de l'oeuvre d'art elle-même, remplacée par le langage. Nous parlerons de Duchamp, Moholy-Nagy, Jorn, Fautrier, Laurence Wiener, « l’art by Telephone », mais aussi de Ruskin, William Morris, du Bauhaus, de Richard Serra, Robert Morris, Joseph Beuys, Eva Hesse, Gabriel Orozco…
Art contemporain – Séminaire BA, vendredi 14 h 15 - 15 h 45, Anthropole 4165
La présence de l'eau est une constante dans l'histoire des villes. Si les rivières ont façonné le relief lausannois, si particulier, la maîtrise de l'eau devient un enjeu majeur du développement urbain aux XIXe et XXe siècles, nécessitant des infrastructures techniques et industrielles, entraînant de profondes transformations urbanistiques et alimentant les efforts en matière d'hygiène. Ce séminaire d'initiation à la recherche sur le patrimoine lausannois, suivi d’un second enseignement au printemps 2025, donnera lieu à la publication d'un guide d'architecture (collection Architecture de poche).
Art médiéval – Cours MA, mercredi 16 h 15 - 17 h 45, Anthropole 4059
Les musées d’art médiéval jouent un rôle capital dans la construction de l’image du passé et dans sa diffusion auprès d’un large public. Entre histoire de l’histoire de l’art, histoire des collections et histoire de la muséographie, ce cours explore comment sont composées les grandes collections publiques d’art médiéval en Europe et aux États-Unis, comment elles se sont constituées, comment elles ont été présentées et quels ont été leurs buts.
Art médiéval – Séminaire MA, jeudi 8 h 30 - 10 h, Anthropole 4129
Le Romantisme nous a légué une image bien précise de l’artiste, génie créateur, véritable démiurge qui seul forge l’œuvre en y insufflant tout son être. Cette conception ne permet pas de comprendre le processus de fabrication des œuvres au Moyen Âge. Ce séminaire invite en effet à réfléchir au caractère souvent collectif de la production, entre commanditaires, concepteurs, entrepreneurs, équipes et spécialistes aux compétences diverses.
Art moderne – Cours MA, mardi 14 h 15 - 15 h 45, Anthropole 4088
On ne naît pas homme, on le devient : la masculinité — comme la féminité — est un fait social, politique et culturel, auquel participent aussi les discours et les représentations. En nous penchant sur l’art britannique du XVIIIe siècle, nous verrons comme ces discours et ces représentations façonnent l’image qu’une communauté se fait de ce à quoi un homme devrait ressembler, tout en brouillant les frontières entre les genres, si ce n’est la notion même de genre.
Art moderne – Séminaire MA, mercredi 8 h 30 - 10 h, Anthropole 4059
Contrairement à ce que l’histoire de l’art français du XVIIe siècle pourrait parfois le laisser penser, le « grand siècle » est traversé par nombreuses tensions entre ses acteurs·rices et avec ses institutions. Ce sont ces tensions que ce séminaire étudiera.
Art contemporain – Cours MA, mercredi 10 h 15 – 11 h 45, Anthropole 5136
On ne peut pas étudier l'histoire de l'art sans faire la critique des textes qui précèdent, accompagnent et assurent la fortune (ou les infortunes) des oeuvres d'art visuelles. De même, il n'est pas possible de travailler sur les textes sans interroger la notion large de "représentation". Comment lire sans en faire des "représentations"? comment "décrire une oeuvre? comment mettre en image un texte, que ce soit en peinture, sculpture, gravure, bande dessinée ou photographie?
Art contemporain — Cours MA, jeudi 14 h 15 - 15 h 45, Géopolis 2208
Si ce qui fait art est régulièrement remis en question depuis la modernité et récemment par les questionnements issus des Cultural Studies, il en est de même des croyances qui ne se limitent ni au religieux ni au sacré. Or, il n’est guère d’œuvre d’art qui ne soit reliée à un système de croyances, que celui-ci se situe au fondement de l’acte créatif, en constitue un élément parmi d’autres, influe, ne se mêle à la technique voire se confonde avec celle-ci, ou encore n’en capte la réception. Du rapport néo-religieux à la nature des artistes romantiques au croire très orthodoxe du peintre catholique Maurice Denis, de la dévotion au progrès des futuristes italiens à la croyance d’une catharsis par l’art de Louise Bourgeois, ce sont autant de constellations autour des croyances qui parcourt l’art des XIXe et XXIe siècles. L’art numérique est, dans sa diversité, héritier de ces croyances.
Art contemporain — Séminaire MA, mercredi 12 h 30 – 14 h, Anthropole 4129
L’océan occupe la plupart de la surface du globe terrestre, abrite la plupart de sa biodiversité et régule son climat. Malgré l’importance fondamentale de cet environnement, les êtres humains peinent à en forger des représentations opérantes. À travers une méthode interdisciplinaire, ce séminaire explore certaines propositions issues des arts et de la culture visuelle aux XXe et XXIe siècles. Il répond par ailleurs à l’actualité de l’exposition « Thalassa ! Thalassa ! L’imaginaire de la mer » qui se tient au MCBA cet automne.
Art contemporain — Séminaire MA, mercredi 14 h 15 – 15 h 45, Anthropole 4129
Ce séminaire à vocation professionnalisante explore les bases du métier d'historien.ne du patrimoine. Cadre légal, théorie et pratique de la conservation / restauration, recensement architectural, interdisciplinarité seront traités durant les différentes séances. Des visites d'ateliers d'artisans d'art, des exercices pratiques d'inventaires sur le terrain et des visites de chantier de restauration permettront une immersion dans cette profession en plein essor.
Art contemporain — Séminaire MA, jeudi 10 h 15 – 11 h 45, Anthropole 4144
Un fil qui travers l’art du XXe siècle est celui de la critique et de l’appropriation du musée (à la fois comme structure épistémologique, comme dispositif spectaculaire et comme institution) par les artistes eux-mêmes. Des objets de démonstration dans les musées, les artistes deviennent leurs concepteurs, leurs directeurs, leurs agents. Ils démontrent ainsi l’autoréflexivité qui caractérise l’art du XXe et du XXIe siècle, puisque l’histoire de l’art, ses technologies, ses dispositifs et les institutions qui la fabriquent sont constamment appropriés et détournés font l’objet des pratiques artistiques au moins depuis Courbet. Notre cours s’articulera à quelques moments significatifs de cette histoire, allant des avant-gardes jusqu’à la critique institutionnelle des années 1980, en passant par l'esthétique des archives, le pop art et l'art conceptuel.