Chercheuse affiliée
Institut d'histoire et anthropologie des religions (IHAR)
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Domaines de spécialisation
- Culte de la mémoire, sacralisation du passé et institutionnalisation du souvenir dans les musées d’Amérique Latine
- Usages politiques de la mémoire
- Mémoire non institutionnalisée en Amérique Latine : espace publique, luttes politiques et pratiques « artistiques »
- Processus d’évangélisation et d’occidentalisation en Amérique Latine
- « Saints » populaires et postmodernes en Amérique Latine
- Appropriations et re-sémantisations culturelles en Amérique Latine
- Processus de patrimonialisation des cultures indigènes en Amérique Latine
- Science, colonialisme et collectionnisme
- Musées d’ethnographie et processus de décolonisation des collections
Présentation
Historienne de formation, Sara Sánchez del Olmo consacre depuis de nombreuses années ses recherches à l’histoire latino-américaine. En 2004, elle a obtenu une thèse de doctorat intitulée « Los hospitales de indios en Michoacán : el proyecto de Vasco de Quiroga y su evolución (1536-1639) ». Il s’agit d’un travail qui, à partir d’une investigation très fouillée sur les hôpitaux indigènes, interroge ces institutions comme des lieux d’échange, d’interface, de conflits ainsi que de médiation et dialogue où se rencontrent la culture chrétienne européenne et les cultures locales autochtones de la Nouvelle Espagne. Dans cette recherche, elle a mis en évidence notamment les processus de christianisation et d’appropriation du catholicisme colonial de la part des populations indigènes.
En tant que spécialiste des processus d’évangélisation et d’occidentalisation de l’Amérique à l’Époque Moderne, Sara Sánchez Del Olmo s’intéresse aux pratiques quotidiennes de la dévotion chrétienne dans le Nouveau Monde, et attache une attention particulière aux dévotions mariales et aux liens étroits entre images religieuses et processus de construction des identités américaines.
En 2015, elle a été la première lauréate de la bourse postdoctorale « Mary Douglas », octroyée par la Faculté de théologie et des sciences des religions de l’Université de Lausanne. Dans son projet de recherche, intitulé « Vitrines du sacrifice : dimensions symbolico-rituelles et sacralisation du passé aux Musées de la Mémoire en Amérique Latine », elle analyse les processus de patrimonialisation, de sacralisation et d’institutionnalisation de la mémoire promus par certains musées latino-américains.
Ses recherches actuelles portent, principalement, sur les usages sociopolitiques de la mémoire, la sacralisation du passé et l’institutionnalisation du souvenir (notamment dans les sociétés post-conflit marquées par la trace de la dictature ou le terrorisme d’Etat) ; sur les processus de patrimonialisation des cultures indigènes, et sur les hybridations culturelles et les reconfigurations religieuses en Amérique Latine.
Les apports de ses recherches sont reflétés dans des nombreux articles scientifiques.
Rattachements institutionnels
Outre ses travaux de recherche et son expérience académique, Sara Sánchez del Olmo possède une trajectoire remarquable dans le domaine muséal. A l’heure actuelle, elle est conservatrice adjointe au Musée d’ethnographie de Neuchâtel, responsable des collections américaines (https://www.men.ch/fr/accueil/).
Dans le cadre de son travail auprès de cette institution, elle s’intéresse, de manière particulière, aux complexités induites par les processus de décolonisation des collections. En même temps, elle analyse les liens entre science, colonialisme et collectionnisme ainsi que le rôle des musées dans la construction des imaginaires sur l’Amérique et ses populations.
