1.1 Défintion donnée en 2010 par le groupe Lausanne de départ:
«L’expression « humanités digitales » signale que quelque chose émerge, discuté avec passion dans le journal électronique « Humanist Discussion Group », et fédéré au plan mondial depuis 2002 dans l’Alliance of Digital Humanities Organizations (ADHO). L’ère digitale naît de la remise en question du support même de la pensée des sciences humaines, via la transformation de nos rapports à la textualité. Ce virage numérique se prend sur fond de crise des sciences humaines, une crise financière d’abord, mais de politique institutionnelle aussi, quand bien même la Suisse la perçoit de manière plus feutrée. Dans ce contexte, les humanités digitales, un label revendiqué de diverses manières, offrent l’occasion de repenser nos manières de constituer les connaissances et de les transmettre. Elles se présentent à la fois comme pratique et comme problématique. Elles recouvrent non seulement l’ensemble des techniques numériques appliquées aux sciences humaines, mais surtout le questionnement sur les modifications que ces techniques génèrent du point de vue de la formation et de la transmission de la connaissance en sciences humaines».
1.2 Définition donnée par Claire Warwick (UCL, London) :
«Digital Humanities is an important multidisciplinary field, undertaking research at the intersection of digital technologies and humanities. It aims to produce applications and models that make possible new kinds of research, both in the humanities disciplines and in computer science and its allied technologies. It also studies the impact of these techniques on cultural heritage, memory institutions, libraries, archives and digital culture».