4 avril 2017, 9h00 - 17h15, UNIL, Amphimax 414
Jusque dans les années 1990, le cinéma expérimental a principalement fait l’objet d’études de la part de ses partisans et de ses praticiens, dans une perspective strictement filmique, suivant une allégeance au modèle de la spécificité des moyens d’expression. Depuis la généralisation d’expositions « historiques » ou contemporaines d’images en mouvement dans les grandes institutions muséales et la plupart des espaces d’art, nous assistons à un changement de paradigme dans l’approche du cinéma expérimental : désormais, ce sont les théoriciens de l’art contemporain, les commissaires d’expositions et les programmes d’études curatoriales qui prennent en charge l’écriture de son histoire.
Cette journée d’études, organisée par François Bovier (UNIL) et Maja Naef (Universität Basel), entend faire le point, dans une perspective historique et théorique, sur ce déplacement : Quels sont les apports apportés par les modèles élaborés au sein de l’histoire des expositions et de la philosophie de l’art contemporain ? A quel point le corpus étudié est-il déplacé et recontextualisé ? Quelles leçons tirer de ce transfert de paradigmes, par rapport à l’histoire du cinéma et des pratiques qui se situent dans ses marges, dans un contexte de consommation d’images qui se caractérise par leur virtualité et leur mobilité ?
Intervenants :
Eric de Bruyn, University of Leiden, Hollande (Film and Photographic Studies)
Enrico Camporesi, Centre Pompidou, France (Département Film)
Eva Kuhn, Universität Basel, Suisse (Seminar für Medienwissenschaft)
Pavle Levi, Stanford University, Etats-Unis (Art Department’s Film and Media Studies)