É. Eigenmann, M. Escola & M. Rueff (dir.), Avec Denis Guénoun. Hypothèses sur la politique, le théâtre, l'Europe, la philosophie
Premier ouvrage consacré à l’œuvre dramatique et théorique de Denis Guénoun.
Comédien, directeur de théâtre, metteur en scène, dramaturge, mais aussi professeur de philosophie et de littérature, Denis Guénoun est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, dont Hypothèses sur l’Europe. Un essai de philosophie (1994) et Le Théâtre est-il nécessaire ? (1997). Au sein de cette production dense, difficile de distinguer entre théorie dramatique; spéculation philosophique, politique, théologique; et écritures théâtrales.
Si chacune de ces œuvres a déjà rencontré son audience – et leurs propositions respectives un accueil grandissant – leurs différents publics ne s’étaient pas forcément encore rencontrés. Le présent volume vient donc installer lecteur·rice·s et spectateur·rice·s de Denis Guénoun sur une même scène: celle où la littérature, la philosophie, la politique, la théologie et la morale acceptent de se soumettre à une inédite distribution pour mieux se donner la réplique.
Les textes réunis dans ce volume par Éric Eigenmann, Martin Rueff et Marc Escola (Section de français), s’inscrivent dans le cadre des recherches menées au Centre d’études théâtrales (CET) de la Faculté des lettres, et proviennent de plusieurs chercheuses et chercheurs de l’Unil. Ils font suite à un colloque organisé à l’Université de Lausanne, à l’Université de Genève et à la Comédie de Genève en novembre 2017.
Son introduction et sa table des matières peuvent être consultées via le site Fabula.
Éric Eigenmann, Marc Escola et Martin Rueff (dir.), Avec Denis Guénoun. Hypothèses sur la politique, le théâtre, l’Europe, la philosophie, Genève, MétisPresses, collection « Voltiges », 2020.
Retrouvez l'ouvrage sur Labelettres.
M. Capponi, Parole et geste dans la tragédie grecque. À la lumière des trois « Électre »
« On ne peut pas parler sans bouger ! » (Socrate)
Athènes, vers 414 avant J.-C. Dans le théâtre de Dionysos se joue Électre de Sophocle. Clytemnestre (la mère de l’héroïne), a assassiné Agamemnon (son père) à son retour de Troie, et règne aux côtés de son amant. Électre, accablée par le deuil, vient hurler sa peine face aux 12 000 spectateurs athéniens: elle rappelle le meurtre affreux de son père, invoque les déesses de la vengeance.
Grâce à une tradition longue de 2 400 ans, nous connaissons les mots qu’Électre prononce ce jour-là: ceux de l’héroïne, ceux du poète, et ceux de l’acteur derrière le masque. Mais le texte de la pièce nous permet aussi d’imaginer les effets de scène, l’émotion des spectateurs, le spectacle vivant. Car les mots recèlent toujours des gestes: jeu et danse du comédien; actes de parole d’Électre qui prie, se lamente, jure, maudit; figures stylistiques par lesquelles le poète donne corps au texte…
Cet ouvrage de Matteo Capponi (Institut d’archéologie et des sciences de l’antiquité, Centre d’études théâtrales) démontre que le grec, bien loin d’être une langue morte, n’est que tout juste assoupi, ne demandant qu’à se remettre en mouvement et à faire danser sous nos yeux ces héroïnes et ces héros d’un autre temps.
Ce livre est disponible en libre accès sur le site web de l’éditeur.
Matteo Capponi, Parole et geste dans la tragédie grecque. À la lumière des trois « Électre », Neuchâtel, Alphil 2020.
Retrouvez l'ouvrage sur Labelettres.
R. Bionda & A. Maignant (dir.), Les Études théâtrales à l'intersection des disciplines
Les études théâtrales: une pluridiscipline?
L’étude du théâtre profite de l’ancrage pluridisciplinaire des chercheurs et chercheuses: anthropologie, droit, économie, histoire, histoire de l’art, littérature, musicologie, philosophie, science politique, sociologie, etc. C’est en effet à l’intersection des disciplines que les études théâtrales se demandent aujourd’hui comment, par exemple, articuler description formelle et expérience subjective dans le commentaire de spectacles, comment penser l’impact politique des productions scéniques, comment exploiter les documents textuels, sonores ou visuels pour l’étude des œuvres, ou encore comment lire les pièces publiées sous la forme de livres.
Adossées à des parutions récentes thématisant ou illustrant la richesse et la diversité disciplinaires des études théâtrales, mais aussi l’histoire de leur institution universitaire (toujours en jeu), les réflexions offertes dans ce dossier dirigé par Romain Bionda (Section de français) et Aurélien Maignant (Section de français), à l’initiative du Centre d’études théâtrales (CET) nouvellement créé à l’UNIL, y répondent diversement.
Les articles sont disponibles en intégralité en Open Access ici.
Romain Bionda et Aurélien Maignant (dir.), Les Études théâtrales à l’intersection des disciplines, Acta fabula, dossier n°58, en ligne, 2020.
Retrouvez l'ouvrage sur Labelettres.
M. Escola, L. Michel & J. Terribilini (dir.), Nouvelles recherches sur le théâtre classique
État des lieux des recherches sur le théâtre des XVIIe et XVIIIe s.
Ce dossier critique consacré aux nouvelles recherches sur le théâtre classique, dirigé par Marc Escola (Section de français), Lise Michel (Section de français) et Josefa Terribilini (Section de français), lève le rideau sur une conjonction de travaux relatifs au théâtre des XVIIe et XVIIIe siècles pour analyser leurs convergences et mettre en lumière les perspectives récemment ouvertes.
Deux tendances s’en dégagent: une collectivisation de la recherche, que matérialise le nombre important des volumes rédigés à plusieurs mains, mais aussi l’inscription de plusieurs de ces ouvrages, y compris individuels, dans des projets de recherche plus vastes; la coexistence des méthodes et des perspectives nationales ou transnationales, qui atteste que les études sur le théâtre classique bénéficient pleinement de l’actuel mouvement de reconfiguration des disciplines.
Les textes réunis dans ce dossier s’inscrivent dans le cadre des recherches menées au Centre d’études théâtrales (CET) de la Faculté des lettres. Ils sont accessibles en intégralité en Open Access ici.
Marc Escola, Lise Michel et Josefa Terribilini (dir.), Nouvelles recherches sur le théâtre classique, Acta fabula, vol. 21, n°4, dossier critique n°57, avril 2020.
Retrouvez l'ouvrage sur Labelettres.
M. Groneberg (dir.), Philosophies du jeu théâtral
Que se passe-t-il lorsque l’on joue sur scène ?
Depuis Platon et Aristote, la philosophie a toujours reconnu la puissance du théâtre. Partant de ce postulat, ce numéro d’Études de lettres propose une ronde philosophique menant de l’Antiquité aux débats actuels, en passant par l’Afrique, l’Europe et enfin l’Asie, par l’intermédiaire du Théâtre du Soleil. Après une série de contributions venues du champ de la philosophie, de la littérature et des études théâtrales, il donne la parole aux praticien·ne·s, de l’Accademia Teatro Dimitri à Ariane Mnouchkine.
Les dramaturges sont-ils les concurrents des philosophes en tant qu’éducateurs du peuple ? Cette interrogation est de celles qui parcourent le volume. Car outre des réflexions sur le jeu et la mise en scène dans les perspectives de Kant et Diderot, Barthes et Deleuze ou encore Wittgenstein et Rancière, les contributeurs et contributrices s’intéressent également au rapport entre philosophie et théâtre, ainsi qu’au rôle que jouent le drame et le jeu théâtral pour l’individu et la société.
Ces études réunies par Michael Groneberg (Section de philosophie et Centre d’études théâtrales) sont issues pour la plupart de deux colloques tenus à l’Université de Lausanne en automne 2018 (Philosophie et théâtre) et 2019 (Le théâtre de Platon). Ce numéro est disponible en intégralité en libre accès sur OpenEdition Journals.
Michael Groneberg (dir.), Philosophies du jeu théâtral, Études de lettres, n°313, 2-3/2020.
Retrouvez l'ouvrage sur Labelettres.
V. Ponzetto & J. Ruimi (dir.), Espaces des théâtres de société. Définition, enjeux, postérité
Des théâtres « chez soi »: espaces scéniques et espaces sociaux.
Le théâtre de société se définit comme un théâtre principalement ou totalement amateur, non lucratif, sans programmation régulière, et pratiqué dans des lieux privés. Mais peut-on caractériser ces spectacles sur la base des espaces où ils se jouent ? Comment investissent-ils différentes infrastructures architecturales (châteaux, salons, jardins, tréteaux, paravents) ? Comment interpréter leur inscription dans l’espace social, qui remet en cause l’articulation entre sphère publique et sphère privée ?
Les contributions ici réunies par Valentina Ponzetto et Jennifer Ruimi (Section de français) apportent des réponses à ces questions à travers une pluralité d’approches relevant de l’histoire littéraire, de l’histoire de l’art, de l’esthétique dramatique, de la sociologie et des humanités numériques.
Cet ouvrage s’inscrit dans le cadre des recherches menées au Centre d’études théâtrales et au Centre des sciences historiques de la culture. Il propose une approche innovante du phénomène des théâtres de société grâce à l’adoption d’une problématique unique – l’espace – étudiée de manière diachronique jusqu’à ses héritages contemporains.
Valentina Ponzetto et Jennifer Ruimi (dir.), Espaces des théâtres de société. Définition, enjeux, postérité, Rennes, PUR, 2020.
Retrouvez l'ouvrage sur Labelettres.
J. Terribilini, A chœur perdu. Les traces du chœur antique dans la tragédie française du XVIIe siècle
Silences du chœur: retour sur une disparition.
Au XVIIe siècle, en France, le chœur, véritable colonne vertébrale des tragédies grecques, déserte les scènes tragiques. Mais s’il disparaît en tant que groupe physiquement présent, l’élément choral ne s’absente pas pour autant.
Tel est l’enjeu de cet essai : mettre au jour, à partir des réécritures d’Antigone et d’Iphigénie par Jean de Rotrou et par Jean Racine, les traces du chœur antique dans la tragédie française du XVIIe siècle. Mais il s’agit aussi et surtout de montrer que l’éviction et la reconfiguration de ce médiateur désormais indésirable entre la scène et la salle a des conséquences déterminantes sur la composition de l’action, les caractères des personnages et l’expérience du spectateur.
Cet ouvrage de Josefa Terribilini (Section de français) éclaire sous un angle inédit le fonctionnement dramaturgique de la tragédie classique, tout en invitant à s’interroger sur les véritables causes du redéploiement du chœur dans la production théâtrale ultérieure.
On retrouvera la postface de Lise Michel et un extrait de cet essai dans l’Atelier de théorie littéraire du site Fabula.
Josefa Terribilini, À chœur perdu. Les traces du chœur antique dans la tragédie française du XVIIe siècle, postface de Lise Michel, Lausanne, Archipel, vol. 29, coll. « Essais », 2020.
Retrouvez l'ouvrage sur Labelettres.
A. Maignant, Cohabiter la fiction. Les univers de croyance dans l’interprétation des mondes littéraires
« Croire » à la fiction ?
En prenant le contre-pied du postulat, encore dominant dans les départements de littérature et les programmes de l’école publique, que les interprétations « savantes » des récits littéraires prennent leurs distances avec certains phénomènes relatifs à la pratique « ordinaire » de la lecture (implication affective dans l’histoire, croyance en l’existence des personnages), le présent essai d’Aurélien Maignant (Section de français) fait l’hypothèse que la distinction entre lecture « ordinaire » et lecture « savante » est largement caduque.
En effet, aucun discours porté sur une fiction ne peut s’empêcher de proposer une version alternative du monde raconté, version à laquelle il fait semblant de croire. Chaque interprète se situe discursivement dans une position comparable à celle des personnages, non pas en habitant directement la fiction, mais, indirectement, en la cohabitant. D’Edgar Allan Poe au marquis de Sade, en passant par Horace, cet ouvrage s’interroge sur les univers de croyances comme mises en jeu du monde.
On retrouvera la postface de Marc Escola et un extrait de cet essai dans l’Atelier de théorie littéraire du site Fabula.
Aurélien Maignant, Cohabiter la fiction. Lecture ordinaire, univers de croyances et interprétation des mondes littéraires, postface de Marc Escola, Lausanne, Archipel, vol. 28, coll. « Essais », 2020.
Retrouvez l'ouvrage sur Labelettres.
G. Cordone (éd.), Hors-champ. Une anthologie de théâtre argentin contemporain / Fuera de foco. Una antología de teatro argentino contemporáneo
Quatre pièces inédites en version bilingue du théâtre argentin contemporain.
Cette anthologie regroupe des auteurs et actrices (Febe Chaves, Diego Ferrando, Ramiro Larrain et Matías Bertiche) qui n’appartiennent pas à un ordre dominant. Ils ne pratiquent pas non plus des formules de théâtre à succès ou consacrées, mais plutôt une écriture d’un grand contenu expérimental, parcourant des sentiers peu fréquentés, comme le sont les textes appelés « dramaturgies d’acteurs » et composés avec la complicité de la pratique de la scène.
Les quatre pièces réunies dans cet ouvrage dirigé par Gabriela Cordone (Section d’espagnol) n’obéissent donc pas au critère de représentativité canonique: il s’agit plutôt d’actes de résistance contre la précarité, le démantèlement et la fragilité d’une ville, d’un pays et de son théâtre.
Ce recueil de textes dramatiques argentins inédits en édition bilingue espagnol-français est le fruit d’une collaboration du Centre de traduction littéraire (CTL) et de la Section d’espagnol de l’Université de Lausanne avec le laboratoire Culture et Histoire dans l’Espace Roman de l’Université de Strasbourg.
Gabriela Cordone (éd.), Hors-champ. Une anthologie de théâtre argentin contemporain / Fuera de foco. Una antología de teatro argentino contemporáneo, Cahiers du CTL, n°59, Lausanne, Centre de traduction littéraire de Lausanne, 202
Retrouvez cet ouvrage sur Labelettres.
C. Bouteille-Meister, F. Cavaillé & E. Doudet (dir.), Théâtre, guerres et religion (Europe, XVIe s.)
Ouvrage codirigé par Charlotte Bouteille-Meister, Fabien Cavaillé et Estelle Doudet.
C. Piot, Rire et comédie. Emergence d’un nouveau discours sur les effets du théâtre au XVIIe siècle
Ouvrage de Coline Piot, issu de sa thèse de doctorat (rédigée et soutenue à l'UNIL).