Que deviennent nos alumnis ?


 

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Maxime Collombin – collaborateur R&D HEIG-VD

Isssu de la volée 2014

Maxime Collombin est actuellement collaborateur scientifique à l’institut de l’ingénierie des médias à la HEIG-VD. Après avoir obtenu son master en sciences de la Terre, il a réalisé plusieurs stages et a travaillé dans différents domaines d’activité. Tout au long de son parcours, il a accumulé une expérience professionnelle riche et diversifiée, tout en s’enrichissant sur le plan humain. Grâce aux compétences acquises dans les Systèmes d’Informations Géographiques (SIG) et à sa passion pour ces techniques, il peut désormais développer sa carrière dans ce domaine.

« Dès mon enfance j’ai été captivé par les paysages et les formations rocheuses du val de Bagnes où j’ai eu la chance de grandir. J’ai très tôt tenté de comprendre les traits de ses paysages, d’abord à ma manière, puis à travers les connaissances acquises lors de mon cursus scolaire et universitaire. »

 

 

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Maxime Collombin nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études

En quoi consiste votre travail actuel ?

Je travaille actuellement en tant que collaborateur R&D au sein de la HEIG-VD. Mes recherches s’orientent principalement sur les enjeux de la standardisation dans le domaine de la géoinformatique. A une époque où la donnée à composante géographique envahit les systèmes numériques, il s’agit de faire en sorte que les différents équipements ou logiciels puissent se connecter entre eux, fonctionner ensemble de manière efficace et transparente. C’est ce qu’on appelle l’interopérabilité, qui se situe au cœur de mes préoccupations. La veille technologique, la dissémination de connaissances et les enjeux de gouvernance constituent une part également importante de mon activité.

 

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?

Mon intérêt pour la géologie date de mon enfance dans le val de Bagnes, où j’ai eu la chance de grandir. La beauté de cette région m’a toujours fasciné, et j’ai très tôt tenté de comprendre les traits de ses paysages, d’abord à ma manière, puis à travers les connaissances acquises lors de mon cursus scolaire puis universitaire. Mon choix s’est porté sur le master en sciences de la Terre de l’ELSTE (Ecole Lémanique des Sciences de la Terre – conjointe entre les universités de Lausanne et Genève) en raison de son caractère interdisciplinaire et de son offre de formation très complète. J’ai pour ma part choisi l’orientation géologie sédimentaire, environnementale et des réservoirs.

 

Quel a été votre parcours après le master ?

Mon parcours post-académique a été quelque peu atypique. Il m’a été difficile de trouver un premier emploi en raison de mon manque d’expérience. J’ai effectué différents stages principalement dédiés à de la gestion de données, qui m’ont permis d’acquérir des compétences clés, d’accéder à d’autres emplois et de me conforter dans le domaine des SIG.

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Célia Barat – géologue spécialisée dans les sites pollués au sein d’un bureau d’études

Issue de la volée 2020

Décharges désaffectées, stockage de déchets toxiques ou fuites de produits chimiques sont autant de menaces pour nos sols et sous-sols. Diplômée du master en sciences de la Terre et géologue spécialisée dans les sites pollués, Célia Barat travaille dans un bureau spécialisé en géologie et géotechnique. Parmi ses différentes missions, elle analyse des terrains pollués, afin de mettre en place leur suivi et les mesures d’assainissement adaptées. Elle se réjouit de pouvoir ainsi contribuer à la protection de l’environnement.

La géologie est un domaine immense. On passe de l’infiniment grand à l’infiniment petit, en touchant aussi bien à des sujets purement scientifiques qu’à des problèmes de société…. J’ai su très tôt que je voulais travailler dans un domaine en rapport avec la nature et la protection de l’environnement, afin de donner du sens à ce que je fais."

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Célia Barat nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études

En quoi consiste votre travail actuel ?

Je travaille pour un bureau de conseils spécialisé en géologie et géotechnique (YBR Géologues SA) en tant que géologue junior spécialisée dans les sites pollués.

Une partie de mon travail consiste à mettre en application les ordonnances fédérales régissant la gestion des sites pollués et l’élimination des déchets (OSites et OLED). Concrètement je mène des investigations historiques pour identifier les activités à l’origine de la pollution d’un site, ainsi que des investigations techniques pour déterminer la nature et la quantité de polluant présent, et les risques potentiels pour l’environnement. Je pilote également des projets d’assainissements de terrains, de suivi de sites pollués ou encore d’excavation de matériaux pollués.

L’autre volet de mon travail touche à l’ingénierie géologique, où je réalise des campagnes de reconnaissance géologique et hydrogéologique – lors de fouilles et de forages par exemple. Une fois les résultats obtenus, je rédige des rapports de recommandations pour des projets de construction.

Bien sûr, je n’ai pas été envoyée immédiatement seule sur le terrain ! Je suis encadrée par mes employeurs et mes collègues, qui m’apprennent le métier. Petit à petit, on me confie des tâches à faire seule, pour que je devienne autonome dans mon travail.

 

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?

La problématique du changement climatique me touche depuis mon enfance. J’ai su très tôt que je voulais travailler dans un domaine en rapport avec la nature et la protection de l’environnement, afin de donner du sens à ce que je fais. J’ai découvert le bachelor en Sciences de la Terre et de l’Environnement un peu par hasard lors de mes recherches après la maturité gymnasiale. Le cursus avait l’air intéressant et je me suis dit que “comme j’adore les documentaires National Geographic, ça me plaira sûrement“.

J’ai toujours aimé les sciences, mais ce sont mes études de bachelor qui m’ont fait réaliser à quel point la géologie est un domaine immense. On passe de l’infiniment grand à l’infiniment petit, en touchant aussi bien à des sujets purement scientifiques qu’à des problèmes de société. À la fin de mon bachelor en 2020, j’aurais aimé faire des stages en entreprise pour découvrir le monde du travail dans le domaine de la géologie et ensuite m’orienter vers un master adapté à la spécialisation que j’aurais choisie. A cause de la pandémie de COVID, j’ai directement commencé un master à l’ELSTE, car les entreprises ne prenaient plus de stagiaire. Mais je n’ai aucun regret ! J’ai choisi la spécialisation Géochimie, Tectonique Alpine et Gites métallifères de l’ancien programme, car les volcans me passionnent, et que j’avais déjà plus ou moins choisi mon sujet de travail de mémoire en lien avec la géophysique et la volcanologie.

 

Quel a été votre parcours après le master ?

À la fin de mon master en 2023, j'ai passé l'été à Genève avant de partir seule pendant un mois au Japon pour me féliciter de la fin de mes études et me lancer un défi personnel. À mon retour, j'ai commencé à chercher un emploi dans le domaine de la géologie et de l'environnement en scrutant les offres d’emploi en ligne (Linkedin, Jobup, Indeed). J’ai d’abord cherché des postes sur l’arc lémanique, mais j’ai vite constaté que l’offre était limitée et la concurrence rude. J’ai donc élargi mon champ de recherche à toute la Suisse romande et j’ai finalement obtenu un poste dans le beau canton de Neuchâtel. Lors de l’entretien, mes futurs employeurs ont relevé que les points forts de mon CV étaient mon Certificat Complémentaire en Géomatique et mes compétences en programmation R et Python.

 

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?

M’étant spécialisée en volcanologie et en sismologie durant le master, je dois avouer que ces connaissances ne sont pas directement exploitées dans mon poste actuel. En revanche, mon travail de mémoire m’a permis de développer des compétences qui me sont très utile maintenant : maitrise des Systèmes d’Information Géographique (j’utilise QGIS tous les jours), rédaction de rapport ou gestion d’un projet de A à Z, par exemple. Ce sont surtout les bases solides en sciences de la Terre et en environnement acquises lors de mon bachelor qui me servent au quotidien.

 

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?

C’est le job pour lequel j’ai fait ces études et je ne pensais sincèrement pas que j’aurais l’opportunité de trouver un post de géologue pour ma première expérience professionnelle. J’aime pouvoir être indépendante et gérer mon agenda comme il me plait. Je travaille en général 50 % au bureau, et 50 % en extérieur. Même si je me suis déjà prise de belles rincées, j’aime être dehors, bouger, mesurer, échantillonner, avoir l’occasion de voir de beaux paysages et découvrir la région. Une partie de mes activités est d’œuvrer pour la protection de l’environnement et j’en suis ravie. Je n’arrête pas d’apprendre, que ce soit dans le domaine des sites pollués, de la géologie, ou de l’hydrogéologie, et c’est un travail interdisciplinaire qui m’assure de ne pas m’ennuyer.

 

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?

Ce que je recommande à tous mes amis géologues : faites le Certificat Complémentaire en Géomatique et apprenez à coder (je recommande Python For Everybody du Dr Chuck sur Coursera, gratuit pour les étudiants)). Ça aide vraiment à mettre son CV en haut de la pile. Faites des stages en entreprise, dans les domaines de l’environnement ou de la géologie, pour gagner de l’expérience et savoir ce que vous voulez faire ensuite. Il est également possible de suivre des cours, gratuits, dispensé par l’Unige pour vous aider lors de votre recherche d’emploi et booster vos soft skills : comment réussir son entretien d’embauche, rédiger son CV et sa lettre de motivation, communiquer en entreprise, etc. Ces cours m’ont été utiles pour me mettre dans le bain et prendre confiance dans mes démarches.

Et restez ouverts : le premier job n’est pas toujours celui de nos rêves, mais c’est une porte dans le monde professionnel et c’est ce qu’il faut pour se lancer.

 

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre activité professionnelle ?

Continuer à apprendre et m’améliorer, peut-être faire le CAS SIPOL (Sites Pollués) et profiter de ma vie d’adulte indépendante.

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Christophe Jossevel – ex-doctorant institut des sciences de la Terre (ISTE-FGSE), collaborateur bureau d’études en géologie

Issu de la volée 2016

Explorer les Alpes et déchiffrer leur histoire à travers les strates rocheuses, voici ce qui enthousiasme Christophe Jossevel, diplômé du master en sciences de la Terre. Après avoir pu concrétiser cette passion en réalisant une thèse sur les marges continentales dans les vallées de Zermatt et de Saas, il met aujourd’hui ses expertises au service d’un bureau d’études en géologie. Ses solides compétences de pratiques et d’analyse de terrain lui permettent de mener des projets très variés allant de la cartographie géologique, à l’analyse de dangers naturels en passant par l’hydrgéologie.

Pour moi il était indispensable de pouvoir être sur le terrain durant ma thèse. Mon domaine de compétence s’est élargi au fil des années tant via l’encadrement des étudiantes et étudiants, qu’au contact de mes collègues et des professionnels du domaine, ce qui m’a ouvert des portes pour la suite de mon parcours“.

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Christophe Jossevel nous décrit ci-dessous son activité professionnelle, ses motivations dans le choix de ses études et de son métier, ainsi que son parcours post-études

En quoi consiste votre travail actuel ?

Après mon master en sciences de la Terre, j’ai directement enchaîné avec un doctorat en géologie alpine dans le groupe de Jean-Luc Epard (institut des sciences de la Terre). Mes recherches se concentrent sur les zones de transition entre croûte continentale et croûte océanique, affleurant à certains endroits des Alpes (marges passives). En bref, mon objectif est d’identifier et cartographier les différentes couches rocheuses de ces zones (lithostatigraphie), et de comprendre leur environnement de formation pour en déduire celle des Alpes.  Je vais donc beaucoup sur le terrain, ce qui était l’une de mes motivations pour ce travail. J’ai également l’opportunité de faire des mesures en laboratoire, notamment avec la microsonde et diverses analyses chimiques pour déterminer les conditions de température et de pression subies par les roches lors de leur formation. En tant qu’assistant, je participe à l’enseignement que ce soit dans les salles de cours ou lors des camps de terrain du bachelor et du master.

Etant parvenu à la fin de mon contrat de doctorant, je travaille actuellement pour un bureau d’études en géologie où je collabore à des projets variés :  dangers naturels, analyses souterraines et hydrgéoologie. Les mandats sont très variés, allant de la cartographie géologique le Canton, à l’évaluation des sites destinés à des constructions de particuliers ou de plus grande envergure comme des tunnels et des barrages.

 

Quelles ont été vos motivations dans le choix de votre formation ?

Passionné par les Alpes depuis toujours, j’ai su très tôt que je voulais suivre une formation me permettant d’y travailler et d’aller sur le terrain. Alors que j’hésitais entre une formation en environnement et en géologie, une discussion avec un ami m’a convaincu de choisir cette dernière. Durant le bachelor en géologie j’ai apprécié la diversité des cours et des approches présentées, ce qui m’a naturellement conduit à poursuivre par le master en sciences de la Terre. J’ai également été séduit par la possibilité d’aller sur le terrain dans un contexte local, me permettant de mieux connaître les sous-sols suisses. Les enseignements variés et les approches tournées vers l’applications m’ont particulièrement plu.

 

Quel a été votre parcours après le master ?

A la fin de mon master, je n’envisageais pas forcément de faire une thèse, n’ayant pas pour ambition une carrière académique. Par un hasard de circonstances, un projet de thèse dans les Alpes s’est présenté alors que je finissais mes études. Sachant que la transition études-monde professionnel peut être délicate, j’ai saisi cette opportunité, en me disant que c’était l’occasion d’approfondir ce que j’avais appris au master et développer de nouvelles compétences. Le doctorat m’a également permis de créer des relations et un réseau professionnel. C’est d’ailleurs grâce à ce réseau que j’ai obtenu mon travail actuel dans le bureau d’études géologiques Norbert SA.. Ayant travaillé sur une thématique large et m’étant intéressé à de multiples approches durant la thèse, j’’ai pu faire valoir ma capacité à mener des projets de nature très différentes, ce qui est indispensable dans un bureau qui traite toutes les disciplines de la géologie de l’ingénieur.

 

Quelles compétences acquises durant vos études vous sont utiles actuellement ?

La thèse a été une suite naturelle du master. Les acquis du cursus m’ont permis de gagner en autonomie sur le terrain et de développer ma capacité à communiquer avec des interlocuteurs variés.

Dans mon activité au bureau d’études, je peux aborder facilement des approches nouvelles. J’ai développé des réflexes d’analyse et d’observation au fil de mon parcours. Je comprends rapidement les enjeux soulevés par les mandants qu’il s’agisse de particuliers ou de l’Etat. Je sais de quoi ils parlent et où se situent leurs problématiques. Le master puis la thèse m’ont forgé un regard curieux, capable d’identifier les points clés d’un environnement et d’en extraire les informations pertinentes.

 

Quels aspects de votre travail vous plaisent le plus ?

Durant ma thèse j’ai apprécié de combiner le travail à l’extérieur et les analyses en laboratoire, ainsi que le fait de pouvoir travailler en autonomie. Les contacts avec les étudiantes et étudiants en particulier durant les camps de terrain ont été enrichissants. Aujourd’hui en bureau d’études je m’attaque à des questions concrètes qui correspondent à des besoins de particuliers ou d’institutions. Les délais sont également variés avec des échéances à court et moyen terme, ce qui contraste avec la thèse qui s’étend sur plusieurs années.

 

Quels conseils donneriez-vous aux futur.e.s diplômé.e.s de master ?

Les sciences de la Terre ont le vent en poupe actuellement, que ce soit au niveau des dangers naturels, de l’environnement ou de l’énergie. Il faut garder l’esprit ouvert et profiter de la formation large offerte pour se garder de nombreuses portes ouvertes et saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent.

 

Quels sont vos objectifs pour la suite de votre activité professionnelle ?

Je souhaite élargir mes compétences dans la géologie en approfondissant mes connaissances dans des domaines variés. Mon objectif est de m'investir dans des projets à la fois stimulants sur le plan professionnel et enrichissants personnellement, tout en apportant une contribution positive au bien commun.

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