Elisabeth Gangloff-Parmentier

Professeur ordinaire & Directrice de l'ILTP

UNIGE Faculté de théologie

Institut lémanique de théologie pratique

Bureau : UNI Bastions - Bureau 318
Téléphone : 022/379.01.33
Email : Elisabeth.GangloffParmentier@unige.ch

Présentation

Elisabeth Gangloff est née en 1961 à Phalsbourg (France). Titulaire d'une maîtrise germanistique (1982), elle a obtenu l'ensemble de ces diplômes en Théologie protestante à l'Université de Strasbourg : Maîtrise, DEA, Doctorat (1996) et Habilitation à Diriger les Recherches (HDR - 1999).

Sa thèse de Doctorat, sous la direction du Professeur André Birmele, soutenue le 04.01.1996 à la faculté de Théologoe Protestante de Strasbourg portait sur : "Les filles prodigues. Eléments pour un dialogue entre les théologies féministes et la théologie classique". (542 p.). Publié en version courte sous le titre "Les filles prodigues. Défis des théologies féministes".

Ordonnée au ministère pastoral en 1988 (Eglise de la Confession d'Augsbourg d'Alsace-Lorraine), Elisabeth Gamgloff-Parmentier a été de 1994 à 2001, Co-présidente de la Communion d’Eglises protestantes en Europe et, de 2001 à 2006, Présidente de cette Communion, représentant une coordination internationale de 103 Eglises issues de la Réforme en Europe.

Maître de conférences à la Faculté de Théologie protestante de Strasbourg depuis 1996, s'en est suivi le parcours académique résumé ci-après :

De 1996 à 2015 : Enseignante-chercheuse à la Faculté de Théologie Protestante, Université de Strasbourg,
Depuis 2000 : Promue au rang de Professeur de Théologie pratique, Faculté de Théologie Protestante, Université de Strasbourg,
Depuis 2015 : Appel à l’Université de Genève, Faculté de théologie protestante, Chaire Irène Pictet du Pan. Promue au rang de Professeure ordinaire en Théologie pratique, Faculté autonome de Théologie protestante, Université de Genève.
Depuis 2016 : Nomination en tant que Directrice de l'Institut Lémanique de Théologie Pratique (ILTP)

Elle dirige un groupe de recherche en théologie pratique et herméneutique depuis 2005. Elle a également une bonne connaissance du milieu ecclésial tant en France qu'en Suisse.

Son travail à la Faculté fait suite à la restructuration de l’enseignement et de la recherche en théologie pratique en Suisse romande qui, suite à la fermeture de la Faculté de théologie de Neuchâtel (UNINE), seront désormais assurés par les Universités de Genève (UNIGE) et Lausanne (UNIL). Ainsi, l'Institut lémanique de théologie pratique a été créé en 2016.

Champs de recherche

Herméneutique biblique,
Oecuménisme théologies féministes et théologies contextuelles,
Les nouveaux lieux d’Eglises,
Recompositions et nouvelles formes d’Eglises.

Publications principales

- "L’Ecriture vive. Interprétations chrétiennes de la Bible", Genève, Labor et Fides, 2004, 285 p. (traduit en Italie et au Brésil)
Direction d’ouvrage collectif : "La théologie pratique. Analyses et prospectives", Presses Universitaires de Strasbourg, 2008.
- Avec Michel Deneken, "Catholiques et protestants, théologiens du Christ au XXè siècle, Mame-Desclée", coll. Jésus et Jésus-Christ 96, 2009, 565 p.
- Avec Michel Deneken, "Pourquoi prêcher. Plaidoyers catholique et protestant pour la prédication", Genève, Labor et Fides, coll Pratiques N°25, 2010, 272 p.
- Avec Alain Roy, "Croire hors les murs. Expériences du croire chrétien d’aujourd’hui", (éds), Münster, LIT, 2014.
- Avec Jérôme Cottin "Évangéliser. Approches œcuméniques et européennes", (éds.),Vienne/Zürich, LIT, 2015.

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Extraits de l’interview pour "La vie protestante"

Elisabeth Gangloff-Parmentier, pourriez-vous nous présenter votre parcours professionnel ?

J’ai fait un double cursus à Strasbourg en germanistique et en théologie protestante. La réflexion sur Dieu et la vie croyante ont été ma passion, ce qui m’a menée au ministère pastoral en 1988, en cité puis en banlieue de Strasbourg. J’ai fait une thèse de doctorat sur les femmes dans le mouvement œcuménique et les théologies féministes. A partir de 1996, j’ai été Maître de conférences à la Faculté de théologie de l’Université de Strasbourg, puis après ma seconde thèse (d’habilitation) j’ai été nommée sur la chaire de théologie pratique en 2000.
Les collègues m’ont appelée sur la chaire Irène Pictet à la Faculté de théologie de Genève où j’enseigne depuis le 1er août 2015.

Quels sont les défis à relever pour l’enseignement de la théologie pratique ?
En Europe occidentale, nous voyons décliner les Eglises luthériennes et réformées, à l’inverse de l’hémisphère sud! Il y a pourtant une quête spirituelle, mais qui repose sur la soif de vivre des « expériences » fortes, surnaturelles. Paradoxalement à une époque matérialiste et technocrate, on se réfugie dans des pratiques à la limite de la superstition ! Il faut donc analyser en théologie pratique ce qu’est « croire » aujourd’hui, et comment dialoguer avec ces nouvelles formes de spiritualités ? Je travaille sur le désir d’être « béni » qu’expriment beaucoup de personnes. C’est le désir d’être valorisés et reconnus, de rencontrer des attitudes qui leur « font du bien ». Cela nous permettrait de lier la bénédiction au salut, qui n’est plus compris et confondu avec l’au-delà.

Comment se passe la répartition des cours en théologie pratique ?
Les Eglises luthériennes et réformées francophones en Europe ont besoin d’une diversité de pôles de formation et de recherche théologique qui s’entraident. Le poste à Lausanne vient s’adjoindre à la chaire de Genève, les forces seront partagées et complémentaires. A Genève, j'enseigne la liturgie et la prédication, les ministères, les langages croyants, à Lausanne, mon collègue Olivier Bauer s’oriente vers la diaconie, l’accompagnement spirituel, le développement communautaire, la catéchétique. L’Institut lémanique de théologie pratique est la plateforme de coordination pour la formation et la recherche.