En plus des évaluations régulières du cursus par les étudiant·e·s, le Comité scientifique du Master fait tous les 5 ans une enquête auprès de ses gradué·e·s afin de se renseigner sur leur insertion professionnelle.
Les résultats de l’enquête menée en 2021 auprès des personnes graduées entre 2017 et 2021 (taux de réponse de 56 %) montrent que cette insertion est rapide (en moins de 6 mois pour les ¾) et stable (89 % n’ont pas changé d’employeur plus de 2 fois). Leur activité professionnelle est majoritairement en lien direct avec les connaissances et compétences acquises durant leur cursus (76 %). Lorsque cette activité n’est pas étroitement corrélée à l’orientation initiale, certain·e·s occupent des postes en lien avec une autre orientation (p. ex. gradué·e·s en développement et environnement employé·e·s dans des services d’aménagement du territoire ou de mobilité en Suisse). Quand bien même l’accès à des postes d’enseignant·e·s est plus facile pour les personnes n’ayant pas qu’une seule branche enseignable, des gradué·e·s ont été admis en HEP (BEJUNE, Vaud, Tessin) et travaillent au Secondaire I et II. Les employeurs·euses sont assez diversifié·e·s, même si les bureaux privés dominent (41 %).
Divers éléments contribuent à cette bonne insertion professionnelle :
- À la fin de leurs cursus respectifs, qui sont différenciés selon le degré de l’attention portée aux composantes naturelles ou aux facteurs sociaux, mais également selon les types de milieux analysés et les échelles privilégiées, les diplômé·e·s disposent de connaissances et de compétences dans l’analyse de l’organisation spatiale, dans la compréhension des processus amenant à cette organisation et dans les pratiques de gestion et d’aménagement les plus à même de minimiser les risques et les conflits d’usage lorsque l’on planifie des stratégies d’aménagement.
- Les objectifs curriculaires des orientations tiennent compte des attendus d’une formation en géographie sensible aux évolutions de la discipline et aux besoins du monde professionnel. Les équipes enseignantes ont à cœur d’apprendre les méthodes et les outils usuellement mobilisés dans la pratique (notamment la géomatique), de faire connaître les bases des principes et dispositifs juridiques guidant les activités des professionnel·le·s, de familiariser les étudiant·e·s avec certains des acteurs publics et privés avec lesquels ils·elles travailleront après leur Master, mais aussi de doter les futur·e·s gradués d’habiletés dites non techniques, soit la capacité à travailler au sein d’équipes pluridisciplinaires et à communiquer efficacement tant à l’oral qu’à l’écrit. L’accomplissement d’un stage professionnel durant le cursus peut également être crédité au lieu d’enseignements.
- La pédagogie donne une large place aux travaux pratiques, dont une bonne partie nécessite de se rendre sur le terrain et s’effectuent en groupes, mais aussi à l’intégration de professionnel·le·s dans les cours, soit sous forme d’interventions ponctuelles, soit pour animer des enseignements sur des temps plus longs. Les excursions sont aussi souvent mobilisées pour que les étudiant·e·s soient en contact avec des représentant·e·s d’administrations publiques ou avec des institutions jouant un rôle important en matière d’aménagement et de développement. Des conventions sont aussi signées avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et avec la Fédération Vaudoise de Coopération (FEDEVACO).
- Les enseignant·e·s sont également en contact étroit avec les milieux professionnels et les administrations publiques par leurs activités de recherche appliquée et leur participation à des groupes de réflexion institués par la Confédération, des cantons ou des communes, et s’attachent à restituer les expériences acquises ainsi durant leurs cours, en plus de celles générées par les recherches fondamentales qu’ils·elles mènent (projets soutenus par le Fonds National Suisse par exemple).
- Il est également encouragé que les jurys du travail de Master recourent à des expert·e·s externes, provenant, par exemple, de bureaux privés (Citec, i consulting, Le Carré Vert, Radiance 35, Topos, Urbaplan…), d’entreprises actives dans la construction (Implenia…), de l’administration fédérale (Office fédéral du logement, Office fédéral de la statistique…), de services d’aménagement du territoire cantonaux (Fribourg, Vaud…) ou communaux (Genève, Lausanne, Bussigny…), de services de stratégie et de développement territorial (Ouest et Est lausannois), d’institutions muséales (Bagnes…), d’associations liées à la mobilité (ATE Fribourg, PRO VELO Lausanne, Swiss Cycling…) ou encore d’ONG intervenant dans les Suds (Entraide Protestante Suisse, Kindernothilfe, NORLHA…). En sus de faire bénéficier les étudiant·e·s d’expertises finement informées des réalités du terrain et des pratiques, la participation de professionnel·le·s favorise le réseautage.
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