Sous la direction de Dave Lüthi
Sous la poussière, le marbre: un patrimoine révélé !
Du Moyen Âge à la fin du siècle des Lumières, les inhumations sont nombreuses dans les églises et les temples de Suisse romande. En terres catholiques comme protestantes, c’est par la pierre que l’on tente de préserver une trace de son passage sur terre.
Méconnus, les monuments funéraires créés pour les classes privilégiées par des artistes souvent remarquables subsistent pourtant par centaines. Les voici inventoriés et étudiés par un collectif d’auteurs qui, à partir d’un projet initié par l’enseignement Architecture & Patrimoine de l’Université de Lausanne (Faculté des Lettres), les ont approchés d’un point de vue historique, artistique, sociologique, linguistique et archéologique.
Par le biais de cette analyse plurielle, de nouvelles interprétations de la fonction de ces monuments se font jour; mais c’est aussi de distinction sociale, de transferts culturels, de centre et de périphérie artistique dont il s’agit ici. La Suisse romande conserve en effet des monuments de premier plan, qu’il s’agisse des tombeaux de François Ier de La Sarraz, des comtes de Neuchâtel ou d’ambitieux patriciens, et d’autres, plus modestes, qui témoignent du souci alors universel et constant en Europe occidentale de laisser un témoignage de ses faits et gestes, de ses vertus, de sa foi.