Approach : The NCCR Catalysis approach is to span across the whole chemical value chain of all branches of catalysis (i.e., homogeneous, heterogeneous, electro, bio, and photo, and combinations thereof), and to gain an understanding of relevant phenomena at length and time scales spanning ten orders of magnitude - from the atom to the full-scale process. We therefore combine multidimensional and cross-disciplinary modes, including catalysis, chemistry, materials science, chemical and process engineering, and computer sciences, and perform collaborative research across communities and organizations. We use a standardized, digital, accelerated approach to boost reproducibility, data sharing, and benchmarking. Our research is structured in five work packages (WP).
Résumé : Omniprésentes dans notre quotidien, les pollutions environnementales peuvent prendre la forme de contaminations aux dioxines, de présence de microplastiques dans l'eau et dans l'air, de pesticides dans l'agriculture ou encore d'amiante dans l'environnement bâti. Jetant une ombre sur l'image d'Epinal d'une Suisse caractérisée par ses lacs, ses montagnes et son air pur, ces pollutions sont historiquement liées à des biens de consommation courante, des infrastructures et des développements technologiques qui portaient pourtant en eux les promesses d'une amélioration de la qualité de vie. Poser le regard sur les pollutions environnementales permet de se questionner tant sur les inégalités de santé que sur la crise environnementale contemporaine. Souvent présentées comme des enjeux hors de portée des citoyennes et citoyens en raison de leur haute technicité, les pollutions environnementales en appellent à un large dialogue de société sur les enjeux qu'elles représentent. Le projet Agora 'Toxic. Past, present and Future' s'inscrit dans une telle perspective, en abordant la question des choix environnementaux et leurs répercussions en termes de santé, à travers une série d'activités réflexives, culturelles, mais aussi ludiques, destinées à des publics variés : ateliers dans les écoles, 'Toxic tours' thématiques dans des quartiers historiquement pollués, création artistique sous forme de pièce de théâtre, exposition en plein air et muséale, rencontres-discussions. Le projet est le fruit d'une collaboration interdisciplinaire entre l'histoire, la toxicologie et la science politique (Université de Lausanne et Unisanté). Il est mené en collaboration avec le Musée historique de Lausanne, le théâtre La Grange, l'Association Ville-en-tête, le Laboratoire Histoire et Cité et le Service Culture et Médiation Scientifique.
Résumé : Ce projet examine la « culture de la césarienne » en Suisse et vise à comprendre comment la césarienne façonne l’expérience de la naissance ainsi que les responsabilités et rôles parentaux. Les thématiques explorées incluent l’émergence de nouvelles pratiques thérapeutiques visant à soutenir le rétablissement des femmes, l’introduction de la technique novatrice de la césarienne « douce », la manière dont les parents et les professionnel·le·s envisagent l’accouchement par voie basse après une césarienne et le phénomène de la césarienne sur demande maternelle. Ces aspects sont particulièrement importants dans un contexte culturel où la naissance est considérée comme un événement personnel et familial majeur, influençant la construction de la relation entre l’enfant et ses parents.
Le projet prévoit une recherche de terrain dans deux hôpitaux publics de Suisse romande combinant des observations dans les services et les consultations postpartum et des entretiens avec des parents et des professionnel·le·s de la santé. Le projet inclut également une analyse de contenu des médias et d’Internet, dans la mesure où ils contribuent à la construction des représentations autour de la naissance. Le matériel produit permettra de comprendre comment la césarienne influence les familles, mais aussi d’ouvrir un dialogue avec les institutions et les soignant·e·s afin d’ajuster leurs pratiques et améliorer la santé mentale et physique des patient·e·s. Le projet se propose de fournir de nouvelles connaissances scientifiques sur un phénomène social et médical très répandu, mais encore peu exploré en Suisse.
Résumé : L'épigénétique désigne à la fois un domaine de la biologie et le phénomène qu’il étudie : la modulation de l’expression des génomes par des facteurs au-dessus de (épi-) la séquence d’ADN, tels que ceux environnementaux et/ou contextuels. Notamment, l’épigénétique souligne l’entremêlement des facteurs biologiques et socio-environnementaux de la santé. L’étude de ces phénomènes "biosociaux" suscite à la fois intérêt et scepticisme du côté des sciences sociales. Marquent-ils un virage des sciences de la vie vers des conceptions écologiques et socialement imbriquées du vivant et du vécu ? Ou s'agit-il plutôt d’une nouvelle forme de réduction des conditions biosociales complexes de la condition humaine à la dynamique moléculaire des modifications chimiques de l'ADN ? Ce projet aborde précisément ces questions à la croisée des études des sciences et des techniques (STS) et des pratiques situées de la recherche en épigénétique.
Son premier volet est une ethnographie du travail quotidien des chercheurs/euses dans la production d’évidences épigénétiques des phénomènes de "stress" comme phénomène hybride : biologique, psychologique, comportemental et social. Il se concentre spécifiquement sur la manière dont les chercheurs/euses en épigénétique produisent des versions différentes de la biosocialité du "stress" dans des conditions mentales/psychologiques (par exemple, dépression, anxiété, schizophrénie) et somatiques/métaboliques (par exemple, obésité, hyperglycémie). Le second volet consiste dans la mise en place d’un groupe de recherche collaboratif (Co-LaboRG) sur les conceptions, les méthodes, les techniques et les objectifs qui pourraient faciliter la collaboration des sciences biomédicales, des sciences cliniques, de la santé publique et des sciences sociales pour le développement d’une approche intégrative de l'épigénétique. Son but est d’identifier, et si possible de pallier. les différences et les différends conceptuels et méthodologiques qui entravent les approches interdisciplinaires et transdisciplinaires des phénomènes épigénétiques.
Résumé : Comment et pourquoi s’établit la confiance dans les robots à l’école ? Voici la question centrale du projet. Combinant l’analyse des interactions filmées entre élèves, enseignants et robots éducationnels avec la réalisation de nouvelles expériences pédagogiques d’une part, et l’analyse des politiques publiques de l’éducation, de l’autre, notre projet donne une réponse interdisciplinaire.
Revisitant la notion d’« intelligence artificielle » sur un terrain pratique, il précise comment les parties observées, enfants et adultes, établissent la confiance dans les robots à l’école et répond à la question de ce savoir que l’on peut apprendre du dialogue entre les niveaux d’analyse – interactionnel, expérimental et institutionnel – à propos de l’insertion et de l’usage de robots à l’école ?
Comme l' « intelligence artificielle « , la « robotique éducative », soit l’usage de robots pour des fins pédagogiques, a connu un accueil public ambivalent. Là où les entreprises vantent les mérites de ces nouveaux « agents intelligents », les médias amplifient ou questionnent leurs promesses et les autorités publiques investissent ou temporisent. Prenant en compte ces tensions, ce projet s’interroge sur l’établissement, pratique et institutionnel, de la « confiance aux robots » à l’Ecole.
Résumé : Le projet s'inscrit dans le cadre d'une réflexion portant sur la numérisation des patrimoines culturels immatériels. La numérisation peut constituer une menace de dépossession des communautés concernées parce que les versions numériques peuvent circuler plus facilement, être copiées et valorisées économiquement par d'autres au détriment des communautés. Il peut toutefois aussi servir les communautés concernées à préserver et transmettre leur patrimoine culturel, voir à s'en servir pour innover et engager des dynamiques de développement social et économique. Cela suppose de bien réfléchir aux conditions de développement de tels projets de numérisation, en passant notamment par une réflexion critique sur les technologies, leurs tenants et aboutissants.
Le projet consiste à jeter les bases d'un programme de recherche et de conception d'outils pensés en prenant appui à la fois sur une compréhension approfondie des dynamiques sociales et culturelles des communautés concernées et sur une analyse sociale des sciences et technologies de l'information mobilisées. Le projet vise à définir un modèle de bases de données qui intègre une réflexion sur les enjeux sociaux et politiques de telles ressources numériques. Il tentera de définir des principes de solutions permettant de faire exister la dimension politique dans les ressources numériques.