Responsable: Fabien Ohl
Les recherches portent principalement sur les organisations sportives et la valeur des performances sportives. Au croisement des sociologies du sport, du travail, du genre et des sciences, deux niveaux d’analyse peuvent être distingués dans ce domaine de recherche.
Le premier s’intéresse aux « performances sociales » des organisations sportives en prenant comme terrain d’enquête la question de l’intégrité et en particulier celle du dopage. Cet axe de recherche aborde les organisations en charge de la régulation comme « dispositifs de confiance » destinés à maintenir la valeur des évènements sportifs. En effet, la sensibilité des organisations sportives aux questions de dopage et d’intégrité est forte parce que ces dernières menacent les fondements symboliques de l’économie du sport. C’est une approche qui vise à mieux comprendre la quête de crédibilité, réaffirmée de façon récurrente par les organisations sportives à l’aide de dispositifs de communication qui s’appuient sur les sciences, le droit, des normes ou des valeurs. Plus précisément, un aspect se concentre sur la manière dont les sciences et les technologies sont mobilisées dans les politiques des organisations visant à fixer et à afficher les performances sportives légitimes.
Le second s’intéresse à la production du capital physique/corporel et aux mécanismes de reconnaissance de la valeur des performances. Les recherches traitent des conditions de travail des sportifs, de leur vulnérabilité et du crédit ou discrédit, notamment en raison du dopage, qui est attribué à leurs performances. Au-delà du rôle des organisations anti-dopage dans le crédit donné aux performances sportives, il s’agit plus largement d’identifier les contributions respectives des organisations sportives, des entraîneurs, des médias et du public à la production et la conversion du capital physique/corporel. De façon plus spécifique, les recherches traitent des conversions différentielles de la valeur des performances, notamment entre les hommes et des femmes.