Responsable: Emmanuel Bayle
Comment sont gouvernées les instances du sport mondial telles que le CIO et les fédérations sportives internationales ? Quelles sont les performances/la réussite qu’elles obtiennent ? peut-on les lier à leurs pratiques de management qui tendent vers une plus grande professionnalisation ?
Le pilotage et la réussite de ces organisations ne peuvent seulement être analysés seulement au niveau de leur siège mais aussi au regard de leur capacité à animer un réseau d’organisations continentales, nationales (Comité nationaux olympiques et fédérations nationales), régionales et locales (les clubs).
Les mécanismes et les dispositifs pour animer ces réseaux d’organisations sont complexes à analyser et à étudier sur le plan méthodologique (accès et consolidation des données).
Leur performance est également complexe car elle est multi-dimensionnelle : sportive (développement du sport), sociale (qualité du climat social interne et des relations élus/bénévoles/salariés), économique/financière, organisationnelle, médiatique et promotionnelle mais aussi sociétales (impacts en termes de durabilité) qu’elles obtiennent ? Le défi est de mesurer et de rendre compte de ces performances multiples qui sont pour certaines peu prises en compte et évaluées.
Leur gouvernance est spécifique à la fois systémique (le système olympique et les éco-systèmes propres à chaque sport au niveau international), politique (les relations entre les autorités publiques et ces organisations sportives) et organisationnelle (la manière dont ces organisations sportives sont dirigées et contrôlées au niveau de leur siège et de leur réseau).
Le monde sportif olympique et fédéral, hybridé entre plusieurs logiques de fonctionnement associatives, service public et commerciales, est complexe. De nouveaux enjeux (durabilité, intégrité, solidarité…), acteurs et mécanismes de régulation émergent qui questionnent leur légitimité voire leur survie basée sur le modèle européen du sport fondé sur les clubs et le bénévolat.
Les objectifs sont ici de comprendre comment la gouvernance du sport olympique et fédéral évolue dans un contexte plus mondialisé, hypermédiatisé et concurrentiel. Cela implique d’adopter les mécanismes de régulation et les pratiques de management des organisations sportives qui se doivent aujourd’hui d’être plus inclusives et responsables pour mettre le sport au cœur des problématiques de société.