Recherche

Ces dernières années, les concepts et modèles de gestion publics, ainsi que les réflexions liées à la gestion publique des ressources humaines, ont considérablement évolués, au point que l’on parle aujourd’hui d’un environnement bureaucratique hybride, dans la mesure où les administrations publiques comportent des caractéristiques hybrides, provenant aussi bien des univers des entreprises privées que des bureaucraties publiques. Cette situation pose de nombreux défis à la connaissance actuelle, notamment celui de mieux connaître les sources de motivation et d’identité professionnelle des personnes employées dans les organisations publiques, mais également l’évolution culturelle sous-jacente à ces nouvelles approches. Les recherches conduites dans l’unité contribuent, chacune à leur manière, à une compréhension plus fine de ces concepts essentiels, en mobilisant des connaissances interdisciplinaires développées autant en psychologie du travail, qu’en sociologie des organisations, en management public, en science politique et en administration publique plus généralement.

Les thématiques développées dans le cadre de recherches récentes au sein de l’unité sont :

  • Création d’un état des lieux des pratiques de gestion des ressources humaines dites « de haute performance » (High Performance Work Practices) dans les municipalités et communes suisses de plus de 10'000 habitants. Cet état des lieux, en cours de réalisation, est d’importance dans la mesure où ce type d’informations manque encore cruellement.
  • Impacts des nouvelles manières de travailler (ou new ways of working en anglais) sur le bien-être des salariés et sur la performance organisationnelle. Cette thématique ayant acquis une actualité toute particulière liée à la pandémie de la Covid-19 et à la généralisation du télétravail, l’objectif de la recherche est d’identifier les leviers qui permettent aux nouvelles formes de travail qui se diffusent dans les organisations d’avoir des effets bénéfiques tant sur le bien-être des salariés que sur la performance des organisations publiques.
  • Les spécificités des valeurs et des motivations des collaboratrices et collaborateurs des administrations publiques suisses. L’exploration des particularités des valeurs auxquelles sont attachés les salariés publics en Suisse, de même que les fondements de leurs motivations au travail sont des sujets que l’équipe de notre unité a investigués via des financements du Fonds National de la Recherche Scientifique (FNS) suisse, ainsi que du Swiss Network for International Studies (SNIS). Nous continuerons, à l’avenir, à explorer cette importante thématique.
  • Les leviers de la satisfaction et du bien-être des cadres intermédiaires dans les hôpitaux publics suisses. Financés par le FNS, cette recherche visait à comprendre le degré de satisfaction au travail et le niveau de bien-être (ou mal-être) des cadres intermédiaires officiant dans des hôpitaux publics en Suisse romande.
  • La professionnalisation des associations sportives en Suisse et ses conséquences organisationnelles, managériales et humaines. Les associations sportives en Suisse se trouvent confrontées à des pressions environnementales de plus en plus importantes. Ces dernières les poussent à mettre en œuvre des changements organisationnels orientés vers la professionnalisation de leur management. La recherche, financée par le FNS, visait à identifier les sources, les processus et les conséquences de cette professionnalisation des associations sportives.

Projets de recherche en cours

La performance et le bien-être des employés dans différents contextes organisationnels : les nouvelles manières de travailler font-elles une différence ?

Projet subventionné par le Fonds national suisse de la recherche scientifique

Subside no : 100018_185133, responsable prof. Y. Emery et Prof. D. Giauque

 

Résumé succinct du projet

 

Pour les organisations publiques et privées, le bien-être au travail et la performance du personnel se révèlent comme étant des éléments fondamentaux dans l’atteinte des objectifs organisationnels. En Suisse, depuis environ une dizaine d’années, un nombre croissant d’organisations publiques et privées ont introduit des nouvelles manières de travailler (ou New Ways of Working – NWoW), offrant à leurs collaborateurs·trices une flexibilité accrue en leur permettant de choisir librement leur lieu et leur horaire de travail. Ces nouvelles manières de travailler sont considérées comme ayant un effet favorable tant sur le bien-être au travail que sur la performance du personnel. Or, les preuves empiriques sur ces supposés bienfaits sont peu nombreuses. Afin de combler cette lacune, l’unité de GRH a obtenu un financement de la part du Fonds national suisse de la recherche scientifique. Dans un premier temps, des données seront collectées au travers d’un questionnaire administré auprès d’organisations publiques et privées. Dans un deuxième temps, des focus groups nous permettront de discuter les résultats avec des employé·e·s des organisations partenaires et ainsi d’approfondir les résultats statistiques. Les données produites seront analysées dans une perspective comparative, qui nous donnera l’opportunité d’identifier des similarités et des différences entre le secteur privé et le secteur public.

 

Mots-clés :

Bien-être au travail ; performance ; nouvelles manières de travailler ; différences sectorielles privé-public ; leadership ; soutien organisationnel.

 

Début du projet : automne 2019.

Les pratiques de gestion des ressources humaines dites de « haute performance » (high performance work practices) dans les municipalités et communes en Suisse.

Les pratiques de gestion des ressources humaines dites de « haute performance » (high performance work practices) dans les municipalités et communes en Suisse.

Projet subventionné par le Fonds national suisse de la recherche scientifique
Subside no : 100018_182862, responsable : Prof. D. Giauque

Résumé succinct du projet

Mots-clés :
Pratiques RH haute performance ; performance organisationnelle ; caractéristiques du travail ; bien-être ; engagement organisationnel ; municipalités et communes suisses.

Début du projet : automne 2019

Projet FER : Impact de la Covid-19 sur les institutions de police, justice et prison (ICPJP). Questionnements sur les mécanismes de résilience

Projet subventionné par des fonds de recherche de la Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique

Responsables : Prof. Stefano Caneppele, Christine Burkhardt (Ecole des sciences criminelles) ; Prof. Laurent Moreillon (Ecole de droit) ; Prof. David Giauque et Camille Giovannini (IDHEAP)

Résumé succinct du projet

L’année 2020 a été marquée par la pandémie mondiale de la Covid-19. Bien qu’ils aient été touchés à différents niveaux eu égard à leur mandat, les institutions du système de justice – polices, tribunaux, prisons – n’y ont pas échappé. Les enjeux sanitaires et sécuritaires ont impliqué des changements rapides des pratiques et/ou l’attribution de nouvelles tâches. Intervenant à diverses étapes du continuum de la chaîne pénale, ces trois institutions œuvrent en étroite collaboration. Dès lors, une lecture de l’impact de la Covid-19 sur tout le système de justice s’avère particulièrement intéressante et constructive. Il nous paraît dès lors fondamental pour l’avenir de tirer des enseignements sur cette période historique exceptionnelle qui n’est pas encore terminée. La présente recherche mobilise les connaissances et compétences des trois écoles de la Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique de l’Université de Lausanne afin d’étudier l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur les pratiques des polices, de la justice pénale et des établissements pénitentiaires suisses, à court et moyen terme. Les résultats permettront de recueillir des témoignages sur une situation inédite qu’est cette crise sanitaire et sociale de la Covid-19 et mettre en lumière la résilience tant organisationnelle qu’individuelle des institutions et des acteurs du système de justice pénale. En fonction de l’évolution de la pandémie et de l’ampleur des répercussions, l’étude pourrait être répliquée dans quelques années afin d’apporter un complément à plus long terme.

Mots-clés : Résilience organisationnelle ; crise de la Covid-19 ; institutions du système de justice suisse ; évaluation.

Début du projet : automne 2021

 

Projet de recherche au sein de l’Alliance Campus Rhodanien : Travailler à distance en mode digital

Projet soutenu financièrement par l’Alliance Campus Rhodanien, regroupant les universités suisses de Genève et Lausanne, ainsi que les universités françaises de Lyon 2 et de Grenoble

Responsables : Prof. Nathalie Delobbe (UNIGE) ; Prof. David Giauque (UNIL) ; Prof. Emilie Vayre (Université Lyon 2) ; Prof. Emmanuel Abord de Chatillon (Université de Grenoble).

Résumé succinct du projet
La problématique principale traitée est liée globalement aux retombées des nouvelles manières de travailler, ou New Ways of Working pour son appellation anglaise plus usuelle. Nous nous intéressons aussi à l’utilisation massive des nouvelles technologies de l’information dans les organisations, autrement dit à la digitalisation du travail et à leurs effets sur les niveaux organisationnels, de groupes ou d’équipes, mais aussi individuels. En particulier, plusieurs questions de recherche sont abordées :

  • Quelles conséquences du télétravail forcé (durant la pandémie) sur les salariés, du point de vue de leur bien-être, de leur productivité et de la conciliation entre vie privée et professionnelle ?
  • Quelles sont les effets des modes de travail hybrides, en train de s’imposer dans les organisations contemporaines, sur la coordination des activités productives, sur la coopération entre salariés ?
  • Quels sont les nouveaux défis du pilotage et de la gouvernance d’organisations travaillant en mode hybride ?
  • Quels impacts peuvent avoir ces nouvelles manières de travailler sur les managers ? Comment ajuster le leadership à cette nouvelle réalité organisationnelle ?
  • Comment les processus de gestion des ressources humaines sont-ils affectés par cette hybridité organisationnelle ? Par exemple l’intégration des nouveaux salariés et des apprentis, le recrutement, l’évaluation et la reconnaissance des salariés, etc ?

En résumé, le consortium réuni dans le cadre de ce projet de l’Alliance Campus Rhodanien a d’ores et déjà réalisé de nombreuses avancées communes et a ouvert de nombreux chantiers, qui se trouvent en cours de réalisation. Le financement de projet obtenu dans le cadre de cette Alliance Campus Rhodanien, bien que modeste, a joué un rôle de catalyseur dans la synergie et la belle énergie déployées par notre consortium de chercheuses et chercheurs.

Début du projet : printemps 2021

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Prof. David Giauque
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