Le travail des psychologues, et plus largement des professionnel.le.s de l’éducation, de la santé et du social, repose sur la mise en place de dispositifs qui cadrent leur intervention. Ces dispositifs peuvent prendre des formes très diverses, allant d’entretiens basés essentiellement sur des échanges verbaux à des situations comprenant l’utilisation d’objets ou d’outils (par exemple des tests). Sur le plan pratique, ces dispositifs font l’objet de nombreuses prescriptions portant sur leur utilisation. Moins souvent, ils sont soumis à des évaluations visant à vérifier leur efficacité présumée. Moins souvent encore, ils donnent lieu à des analyses fines qui décrivent les pratiques professionnelles telles qu’elles se déploient dans la réalité de l’activité des praticien.ne.s.
De manière à prendre en compte le fait que ces situations sont de situations de communication qui ont pour point commun de nécessiter un travail important de négociation et de construction des significations à conférer au discours de chacun, certains travaux du Larpsydis, inspirés en particulier du dialogisme de Bakhtine et d’autres approches de l’analyse du discours, portent par exemple sur l’entretien clinique à but thérapeutique. Sont ainsi analysés les processus discursifs en jeu dans la construction de la demande et la manière dont patient et thérapeute négocient le sens de cette demande.
Une autre étude se focalise sur la mise en mots des émotions dans les entretiens cliniques.
Un autre projet a porté sur l’analyse d’entretiens menés dans le cadre d’une consultation de Procréation Médicalement Assistée, accompagnée d’une analyse de la presse romande portant sur la question de la grossesse dite « tardive ».
Un autre projet encore a, quant à lui, porté sur la collaboration interprofessionnelle en étudiant notamment des réunions d’équipe.
Personne de référence : Michèle Grossen
Post-doctorants : Claudia Meystre, Caroline Léchot, Jenny Ros, Douchka Florez et Stéphanie Lauvergeon
Collaboration : Anne Salazar Orvig