Dispositifs cliniques et pratiques professionnelles des psychologues

Les recherches de cet axe visent à mieux comprendre le rôle des dispositifs cliniques dans la pratique des psychologues, en s’interrogeant par exemple sur l’évaluation et l’utilisation des tests dans le cadre de l’examen psychologique, notamment en ce qui concerne le développement de l’attention de l’enfant, la culpabilité parentale dans le diagnostic de l’enfant, la confidentialité ou l’influence des représentations du cadre sur la pratique professionnelle.

Personnes de référence: Muriel Katz, Vincent QuartierPascal Roman

Interactions sociales, dialogue et pratiques professionnelles

Le travail des psychologues, et plus largement des professionnel.le.s de l’éducation, de la santé et du social, repose sur la mise en place de dispositifs qui cadrent leur intervention. Ces dispositifs peuvent prendre des formes très diverses, allant d’entretiens basés essentiellement sur des échanges verbaux à des situations comprenant l’utilisation d’objets ou d’outils (par exemple des tests). Sur le plan pratique, ces dispositifs font l’objet de nombreuses prescriptions portant sur leur utilisation. Moins souvent, ils sont soumis à des évaluations visant à vérifier leur efficacité présumée. Moins souvent encore, ils donnent lieu à des analyses fines qui décrivent les pratiques professionnelles telles qu’elles se déploient dans la réalité de l’activité des praticien.ne.s.
De manière à prendre en compte le fait que ces situations sont de situations de communication qui ont pour point commun de nécessiter un travail important de négociation et de construction des significations à conférer au discours de chacun, certains travaux du Larpsydis, inspirés en particulier du dialogisme de Bakhtine et d’autres approches de l’analyse du discours, portent par exemple sur l’entretien clinique à but thérapeutique. Sont ainsi analysés les processus discursifs en jeu dans la construction de la demande et la manière dont patient et thérapeute négocient le sens de cette demande.
Une autre étude se focalise sur la mise en mots des émotions dans les entretiens cliniques.
Un autre projet a porté sur l’analyse d’entretiens menés dans le cadre d’une consultation de Procréation Médicalement Assistée, accompagnée d’une analyse de la presse romande portant sur la question de la grossesse dite « tardive ».
Un autre projet encore a, quant à lui, porté sur la collaboration interprofessionnelle en étudiant notamment des réunions d’équipe.
Personne de référence : Michèle Grossen 
Post-doctorants : Claudia Meystre, Caroline Léchot, Jenny Ros, Douchka Florez et Stéphanie Lauvergeon
Collaboration : Anne Salazar Orvig

L'évaluation du fonctionnement psychique dans le cadre de l'examen psychologique

Il s'agit d'interroger les outils et les dispositifs qui concourent à l'évaluation du fonctionnement psychique et plus particulièrement le recours aux méthodes projectives dans le cadre de la consultation de l'enfant et de l'adolescent. Ce sont à la fois des thématiques méthodologiques (quels outils pour l’examen psychologique, mais aussi quels dispositifs pour l’analyse des données ?) et des thématiques cliniques et psychopathologiques (l’agir chez l’enfant et l’adolescent, la dépression, la surdouance, les troubles de l’attention…) qui peuvent trouver à se développer dans ce cadre.
Personnes de référence : Pascal Roman, Vincent Quartier
Doctorants : Julie Baumer, Nadine Baumann

Les aléas du développement de l’attention de l’enfant

Les services de consultation en psychologie de l’enfant sont de plus en plus sollicités pour des difficultés d’attention. Comment se manifestent ces difficultés ? Comment évaluer ces difficultés ? Quel seuil ou quels critères permettent de définir si ces difficultés répondent à un trouble ou s’il s’agit d’un enfant simplement un peu plus « tête en l’air » que les autres enfants ? Qu’est-ce qui favorise ou non le développement de la capacité attentionnelle ? Une recherche sur le test informatisé KiTAP est en cours en collaboration avec le Professeur François Gaillard.
Personne de référence : Vincent Quartier
Doctorant : Nadine Baumann

Le diagnostic de l’enfant et le traitement de la culpabilité parentale

La culpabilité parentale semble accompagner la grande majorité des demandes de consultation en psychologie de l’enfant et de l’adolescent. Des questions telles que : Pourquoi mon enfant ? Y suis-je pour quelque chose ? Qu’aurais-je dû faire différemment ? habitent les parents. Cette culpabilité doit pouvoir s’exprimer, s’élaborer, lorsque cela est bien sûr possible. Entre la culpabilisation maladroite ou carrément maltraitante des parents (ces situations sont notamment rapportées par de nombreux parents d’enfants autistes) et la déresponsabilisation (par exemple proposer uniquement une approche médicamenteuse aux difficultés de l’enfant), le chemin est étroit, mais il existe. Dans quelle mesure le diagnostic de l’enfant participe au traitement de cette culpabilité (soulage la culpabilité ou alors la renforce…) ? Comment travailler, en tant que psychologue clinicien avec (et non contre) cette culpabilité parentale ?
Nous explorons la culpabilité telle qu’elle s’exprime notamment sur les forums internet (en particulier les sites des associations) et tentons de dégager des axes d’analyses sur la nature de cette culpabilité et les facteurs qui favorisent ou atténuent ce sentiment parental. Nous poursuivrons cette recherche par des entretiens semi-directifs proposés à des parents ayant vécu un processus de diagnostic psychologique pour leur enfant.
Personne de référence : Vincent Quartier

Garantir la confidentialité de la rencontre clinique: un pari difficile ? L'influence des représentations du cadre sur la pratique professionnelle en milieu professionnel

La question de la confidentialité est au cœur du pacte de soin qui lie le soignant et le patient (Ricoeur). Elle peut faire l’objet de représentations différentes dans une équipe professionnelle, plus particulièrement lorsque les situations cliniques sont limites. Nos travaux visent à documenter comment ces représentations influencent la construction du cadre de travail et l’action professionnelle. L’accent est mis sur la complexité du cadre en identifiant ses différentes dimensions (clinique, institutionnelle, éthique, déontologique, légale, etc.). Les focus-groups permettent d’explorer dans le détail le discours des sujets et le processus en jeu lorsqu’ils sont confrontés à un dilemme fictif à résoudre. Il s’agit d’une recherche-action
Personnes de référence : Muriel Katz-Gilbert 
Collaboration : Ariane Ayer

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