Accueil d'une délégation de l'Institut cubain de recherche culturelle Juan Marinello

L'IRCM accueille le Directeur et une chercheuse de l'Institut cubain de recherche culturelle Juan Marinello | Programme de formation Cuba-Suisse dans les domaines de la recherche historico-culturelle et de la promotion artistique | Fernando MARTINEZ HEREDIA | Dr. Ana VERA ESTRADA
 

L'IRCM accueille le Directeur et une chercheuse de l'Institut cubain de recherche culturelle Juan Marinello

Dans le cadre du "Programme de formation Cuba-Suisse dans les domaines de la recherche historico-culturelle et de la promotion artistique", l'un des volets du Programme de coopération culturelle et d'échanges Suisse-Cuba, financé par COSUDE et mis sur pied par la Professeure Silvia Mancini (IRCM-FTSR), l'Institut Religions, Cultures, Modernité a le plaisir d'accueillir deux professeurs rattachés à l'Institut Cubain de Recherche Culturelle Juan Marinello pour les conférences suivantes :

Fernando MARTINEZ HEREDIA
Directeur de l'Institut cubain de Recherche Culturelle Juan Marinello :

"Sociétés, politique, socialisme et marxisme dans l'Amérique Latine d'aujourd'hui"

Conférence organisée par le Groupe de recherche interfacultaire sur les mouvements d'émancipation (GRIME).

Mercredi 22 mai, 12h15, Géopolis, salle 2215

Cette conférence se propose, dans une première partie, de remettre en perspective et thématiser les forces en conflits, les tendances, les idées, les projets et les débats qui ont cours actuellement en Amérique latine et à Cuba. Dans la seconde partie les questions suivantes seront abordées: quel socialisme, en vue de quoi ? Mais aussi, quel marxisme? Et en vue de quel objectif ?

Ces questions font confronter la dimension universelle qui les sous-tendent aux différentes particularités régionales et invitent à réfléchir à l'histoire et à l'actualité de ce lien 'universel-particulier'.

Une question cruciale demeurera, néanmoins, au centre de nos préoccupations: où vont
le socialisme et le marxisme aujourd'hui ?
 


Ana VERA ESTRADA

Chercheuse titulaire de l'Institut cubain de Recherche Culturelle Juan Marinello :

"Autour du débat cubain sur l'oralité populaire"

Mercredi 22 mai, 17h15, Anthropole, salle 5021

Programme de formation Cuba-Suisse dans les domaines de la recherche historico-culturelle et de la promotion artistique

Fin août 2012, l’IRCM a signé un accord d’échanges intitulé “Programme de formation Cuba-Suisse dans les domaines de la recherche historico-culturelle et de la promotion artistique”, qui a pour objectif de promouvoir systématiquement l’échange de scientifiques, chercheurs et artistes entre l’Université de Lausanne et deux institutions cubaines impliquées dans le projet, à savoir: l’Instituto cubano de Investigación Cultural Juan Marinello et le Centro Cultural Pablo de la Torriente Brau.

L’Instituto Cubano de Investigación Cultural Juan Marinello est l’institution scientifique de plus haut rang rattachée au Ministère de la Culture de Cuba. Sa fonction principale est de développer des recherches portant sur les problématiques historiques, économiques, sociales et culturelles ayant trait à la culture cubaine, ainsi que d’encadrer méthodologiquement la recherche développée autour de telles problématiques, au sein du système d’institutions culturelles localisées dans les quinze provinces du pays.
A côté de ces deux premières fonctions, l’Institut Juan Marinello contribue à la formation universitaire par des programmes conçus en tant que complément à la formation de pré-grades dans différentes disciplines ; il offre des formations spécialisées de post-grades, lesquelles sont destinées à former les chercheurs et chercheuses travaillant sur les processus culturels en cours dans le pays. L’Institut Juan Marinello organise en outre des colloques, des séminaires, des rencontres entre spécialistes ainsi que des ateliers scientifiques, au niveau national comme international, lesquels réunissent des expert-e-s de divers domaines des sciences sociales et humaines dans le but de débattre des principaux problèmes, théoriques mais également pratico-politiques, qui traversent les sciences sociales et, plus généralement, les institutions culturelles du monde contemporain.

Le Centro cultural Pablo de la Torriente Brau travaille, depuis sa création, en 1996, autour de la conservation et transmission de la mémoire historico-culturelle du pays à travers la promotion et diffusion de la production artistique réalisée dans des domaines variés – de celui de ce genre musical qu’est la Trova à l’art digital ; du graphisme et de la photographie à la littérature testimoniale, envisagée dans ses rapports avec les nouvelles technologies. Le Centro Pablo s’est distingué en tant qu’espace d’avant-garde des arts et de la pensée à travers les programmes suivants : A guitarra limpia, Palabra viva, la collection éditoriale La Memoria et Arte Digital. Autour de ce laboratoire artistique et culturel de la Habana Vieja, des jeunes artistes comme des artistes de renom ont pu se faire connaître ou promouvoir à l’étranger leurs productions expressives : créateurs plasticiens et digitaux ; trovadores ; chercheurs, journalistes et d’autres types de spécialistes ont trouvé dans le Centro Pablo un référent important et une rampe d'accès aux scènes nationale et internationale.

Au cœur des échanges et des débats prévus dans le cadre d’un tel programme de collaboration, une attention privilégiée sera accordée à la perspective anthropologique et à l’analyse des systèmes symboliques dans le monde contemporain. Seront traités les apports théoriques et méthodologiques de l’anthropologie culturelle, de l’anthropologie visuelle, de l’histoire culturelle comparée et d’autres secteurs des sciences sociales et humaines au débat contemporain sur les processus culturels, la culture, la culture populaire et artistique - ainsi que l’état de développement de ces divers secteurs disciplinaires dans les deux pays. Dans cette réflexion conjointe, l’IRCM et les deux institutions cubaines tenteront de répondre à une question centrale : comment renforcer, aujourd’hui, la laïcité des institutions civiles, de ses instruments d’analyse et de compréhension du monde, leur capacité critique et autoréflexive ?

Fernando MARTINEZ HEREDIA

Actuellement Président de la Chaire d’études "Antonio Gramsci", à la tête de l’Institut cubain de recherche culturelle Juan Marinello.
Après des études postgrades en philosophie, et un doctorat en Droit de l’Université de La Havane, Fernando Martinez Heredia a été professeur de philosophie dans cette même université, où il est actuellement Professeur adjoint. Spécialiste de problèmes latino-américains et cubains, il a été professeur invité dans de nombreuses universités latino-américaines et européennes. Directeur (de 1967 à 1971) de la revue théorique Pensamiento Critico, il a obtenu en 1989 le prix "Essai" de la Casa de las Americas dans le domaine des sciences sociales ; il est membre de l’Union Ecrivains et Artistes de Cuba (UNEAC) ainsi que de l’Union National des Historiens ; on lui a octroyé, en 1996, l’Ordre pour la culture nationale.

Parmi ses travaux les plus récents :
Repenser le socialisme y Repensar el socialismo (edicions française et espagnole), Editions CIDIHCA, Montréal, 2001;
El corrimiento hacia el rojo, Editions Letras Cubanas, La Habana, 2002 et 2003;
En el horno de los noventa, Editions Ciencias Sociales, La Habana, 2005, sous le titre de Socialismo, liberación y democracia. Ocean Sur/Ocean Press, Melbourne, 2006.

Page personnelle de F. Martínez Heredia

Présentations dans "Periódico Cubarte"

Article de F.Martínez Heredia dans "Rebelión"

Dans la foulée du colloque Penser l'émancipation, organisé par le Groupe de recherche interfacultaire sur les mouvements d'émancipation (GRIME), Fernando Martínez Heredia donnera la conférence suivante:

"Sociétés, politique, socialisme et marxisme dans l'Amérique latine d'aujourd'hui"


Mercredi 22 mai, 12h15, Géopolis, salle 2215

 

Dr. Ana VERA ESTRADA

Chercheuse titulaire de l'Institut cubain de Recherche Culturelle Juan Marinello. Graduée de langue et littérature française à la Faculté de langues étrangères de l’Université de La Havane ; Docteure en philologie à l’Université Carolina de Prague (Tchécoslovaquie), Ana Vera est dès 1983 Professeure adjointe à l’Université de La Havane. Ancienne membre du Conseil éditorial de la revue Temas, elle coordonne actuellement l’équipe de la revue Perfiles de la cultura cubana. Elle dirige le séminaire permanent hispano-cubain sur "Famille, identité culturelle et changement social", et la chaire d’Oralité Caroline Poncet, chaire à qui revient la responsabilité de l’Atelier "Culture coopérative à Cuba", qui se propose de coordonner une réflexion sur le coopérativisme, susceptible de développer, dans la société cubaine, une culture de la coopération comprise comme possible alternative au processus de désétatisation procédant aujourd’hui par la création des entreprises privées.

Elle est l’auteure, entre autres, de Guajiros del siglo XXI, Séminaire Permanent sur la Familia/Instituto Cubano de Investigación Cultural Juan Marinello, vol. 5, 2012 et de Dimensiones del diálogo americano contemporáneo sobre la familia en la época colonial, Séminaire permanent sur la Famille/Universidad de Murcia (sous la direction de Ana Vera et de Francisco Chacón Jiménez), vol. 4, 2009.


Ana Vera Estrada donnera la conférence suivante :

"Autour du débat cubain sur l'oralité populaire"

Mercredi 22 mai, 17h15, Anthropole, salle 5021

Après avoir fait l’objet d’études qui ont tenté de reléguer les recherches cubaines sur l’oralité populaire au domaine des études littéraires et philologiques, la nécessité d’insérer la réflexion sur la culture populaire dans le domaine plus large des études culturelles, notamment celles issues de l’Ecole de Birmingham, se fait sentir aujourd’hui, à Cuba - et ce notamment après l’effondrement du bloc socialiste. L’histoire de l’insertion de l’oralité populaire et de la culture folklorique cubaine dans le domaine de l’anthropologie culturelle qui commence à se développer dans l’île caribéenne ne pourra que commencer par la présentation de l’apport de Fernando Ortiz. Mais elle exigera aussi d’évoquer le nom d’Antonio Gramsci et l’approche original de celui-ci.

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