Processus de « re-socialisation » d’infirmières diplômées à l’étranger et dynamiques identitaires en jeu dans le cadre d’un dispositif de formation en Suisse alémanique
Sous la direction de Francesco Panese, Institut des sciences sociales, Université de Lausanne et co-supervision avec N. Muller-Mirza, Université de Genève
Ma thèse s’inscrit dans le cadre d’un projet financé par le FNS sous la direction de J.-L. Alber, N. Muller Mirza et M. Grossen (2016). Elle vise à décrire et à comprendre les processus psychosociaux et les dynamiques identitaires à l’œuvre chez les infirmer∙ière∙s diplômé∙e∙s d’un pays non membre de l’UE/AELE, lors du temps de transition que représentent les mesures de compensation (MC) que ces personnes suivent dans le but d’obtenir la reconnaissance de leur diplôme en Suisse. Nous étudions le rôle que ces MC jouent dans la socialisation ou « re-socialisation » professionnelle d’infirmer∙ière∙s inscrit∙e∙s dans une institution de formation en Suisse alémanique. Nous adoptons pour ce faire une approche psychosociale et socioculturelle et utilisons des méthodes compréhensives pour saisir les processus psychosociaux et identitaires relatifs à cette transition. Afin de mieux comprendre ces processus, nous saisissons également les points de vue d’autres acteur∙rice∙s impliqué∙e∙s dans la conception et la mise en œuvre des MC. De manière à suivre cette transition, trois temps, qui sont de fait interdépendants et participent au processus de re-socialisation, sont étudiés : 1) la trajectoire biographique et professionnelle des infirmières étrangères antérieure à leur inscription aux MC ; 2) le sens accordé au dispositif des MC, et l’analyse de documents officiels ; 3) l’entrée dans l’activité concrète du stage.