Mauvais traitements et contextes culturels

Le vendredi 4 novembre 2016 à l'Université de Lausanne a eu lieu un colloque au sujet des mauvais traitements et contextes culturels

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Dans les milieux et parmi les familles concernés par la maltraitance, les personnes issues de la migration sont régulièrement montrées du doigt. Le facteur culturel est souvent invoqué pour entre autres expliquer certaines "défaillances parentales".

Sans nier ou justifier le recours à la violence envers les enfants lié au fait migratoire, ce colloque a développé des réflexions à partir de points de vue sociologique, anthropologique, psychologique, médical, etc. autour de notre modèle éducatif, qui n’est ni socialement, ni culturellement neutre.

Ce colloque s’est adressé aux professionnel·les exerçant auprès d’enfants, de jeunes, de familles et/ou de personnes issues de la migration dans le domaine de la santé, du social, de l’éducation, de la recherche, etc.

Ont collaboré ensemble pour l’organisation l’Observatoire de la maltraitance envers les enfants (Unil), le Centre de recherche sur la famille et le développement (Unil), le Service de protection de la jeunesse (canton de Vaud), le CAN Team (CHUV) et l’Association Appartenances.

Ci-dessous, vous trouverez le résumé des différents ateliers et conférences ainsi que certains supports à télécharger.

 

Téléchargements

Programme de la journée

Présentations des conférenciers et des organisations impliquées

Bibliographie indicative

Présentations

Conférence du Prof. I. Bode

Conférence du Dr. K. B. Kounou

Atelier du Dr. K. B. Kounou

Atelier d'Appartenances (Ph. Conne, M. Rio Benito, Ch. Uwimana)

Atelier du SPJ (D. Dao, M. Haemmerli)

Atelier du Can Team (Dr. S. Depallens)

Conférence du Prof. Ingo Bode, Institut de travail social et politiques sociales, Université de Cassel (D)

Dans les sociétés contemporaines développées, la maltraitance intrafamiliale constitue un problème social suscitant l’intervention des pouvoirs publics lorsqu’ils sont confrontés à une situation précise. L’action étatique s’inscrit généralement dans un cadre légal, mais les lois, leur interprétation en pratique s’ajustent en fonction de facteurs culturels, comme la profession des actrices et des acteurs impliqués, la tradition normative de l’Etat-providence concerné, les modes d’action de la gestion publique. La structuration culturelle du contexte de l’intervention est multiple ; elle est dynamique et produit des effets particuliers sur la manière de concevoir et de réagir face à ce problème social.

La conférence s’appuie sur une vaste recherche empirique menée en Allemagne, dont elle entend discuter la configuration particulière et les paradoxes.

Professeur de politiques sociales, Ingo Bode s’intéresse en particulier aux changements sociétaux en matière de régulations et d’organisation dans les domaines de la santé et du social. Ses publications récentes mettent en évidence les enjeux autour de la modernisation du système de protection de l’enfance, les mutations à l’œuvre au sein des hôpitaux, ainsi que de la rationalisation des systèmes de pension en Allemagne.

Après de nombreux séjours de recherche en Allemagne, à Louvain, à Paris, à Edimbourg ou encore à Montréal, Ingo Bode se trouve à la tête de la chair de Politiques sociales, orientation Organisations et société de l’Université de Cassel depuis 2009.

Sélection de publications:

  • Bode I. & Turba H., Organisierter Kinderschutz in Deutschland. Strukturdynamiken und Modernisierungsparadoxien, Springer VS, Wiesbaden, 2014.
  • Bode I., Marthaler Th., Bastian P. & Schrödter M. (ed.), Rationalitäten des Kinderschutzes. Kindeswohl und soziale Interventionen aus pluraler Perspektive, Verlag für Sozialwissenschaften, Wiesbaden, 2012.

Conférence du Dr. Ferdinand Ezembé, Directeur d’Afrique Conseil

Nous réfléchirons tout d’abord sur ce qu’on peut appeler aujourd’hui « dimension culturelle » chez les migrant·es : de quoi et de qui parle-t-on ? Dans le contexte français d’aujourd’hui, le clinicien ou la clinicienne en situation interculturelle travaille sous injonction, dans climat peu propice à l’interrogation, et marqué par la montée des extrémismes. En outre, il ou elle est confronté·e à deux obstacles : nier la spécificité des individus au nom de l’assimilation ou de l’inclusion culturelle qui ne ferait d’eux que des citoyen·nes sans histoire, sinon celle de se revendiquer tou·tes descendant·es de « Gaulois »... Le second obstacle consiste à réduire l’individu et ses enfants à sa migration, et à la soi-disante « culture du pays d’origine », niant de ce fait la dynamique inhérente à toutes les sociétés et à l’interaction sociale.

En clinique, les familles ne sont ni l’un ni l’autre, mais souvent l’un et l’autre, ou quelque chose de plus hybride en pleine construction. Certains individus considèrent la culture dite du pays d’origine comme un poids et souhaitent s’en libérer, est-il alors pertinent de les renvoyer à ces origines ? D’autres personnes sont en manque de repères dans une société d’accueil elle-même en crise, cette instabilité peut générer une angoisse et de la violence, que faisons-nous d’elles ? Que se passe-t-il quand la ou le thérapeute est lui-même perçu·e comme migrant·e ?

Docteur en psychologie, Ferdinand Ezembé est directeur d’Afrique Conseil. Il s’intéresse aux questions de médiation interculturelle et de psychologie sociale de l’enfant. Il intervient comme psychologue au sein de l’Equipe de Réussite Educative de la ville d’Antony et assure une consultation mensuelle d’ethnopsychiatrie dans le Service de psychiatrie de l’Hôpital Maison Blanche à Paris. En outre, il est membre de la société des africanistes, au Musée du Quai Branly.

Lors de sa création en 1993 à Paris, Afrique conseil était constituée d'une équipe de psychologues ayant pour objectif d’expliquer les cultures africaines et de favoriser la communication interculturelle dans les activités professionnelles ou bénévoles en France. L’évolution de la demande a amené l’association à intégrer, au sein de son équipe, des travailleuses et des travailleurs sociaux, ainsi que des psychologues d’origines diverses (Afrique du Nord, France métropolitaine, Antilles).

Sélection de publications:

  • Ezembé F., L’enfant et ses univers, Karthala, 2004.
  • Ezembé F., « Comment la violence psychologique est pensée dans les familles migrantes », in Gabel M., Lebovici S., Mazet P & al. Maltraitance psychologique, Fleurus, Paris, 1996.
  • Ezembé F., « Droits de l’enfant et approche de la maltraitance dans les cultures africaines. Les « Psy » en banlieue », Migrants – formation, n°103, Décembre 1995, p.60-70.

Conférence du Dr. Kossi B. Kounou, Institut de psychotraumatologie et de médiation, Neuchâtel et chargé d’enseignement, Université de Toulouse (F)

Les maltraitances durant l’enfance constituent une réalité qui se retrouve dans toutes les cultures. Il peut s’agir d’abus émotionnel, physique et sexuel, de la négligence émotionnelle et physique. D’autres types de maltraitances ont été évoqués dans des contextes différents : excisions, conditions de vie des enfants orphelins du sida, travail des enfants dans des conditions difficiles (Asie, Afrique, en l’occurrence), trafic d’enfants, etc. Les maltraitances durant l’enfance ont des influences négatives sur le développement de l’enfant, de l’adolescent et même de l’adulte.

Quelques associations entre les maltraitances de l’enfance et les troubles à l’âge adulte : troubles affectifs (dépression par exemple), troubles anxieux, addictions, troubles de la personnalité, traits et dimensions de personnalité, etc.

En conclusion, il est important d’investiguer sur la présence éventuelle de maltraitances durant l’enfance dans la prise en charge efficace de l’adulte, quelle que soit sa culture d’origine.

Docteur en psychopathologie (Neurosciences, Comportement et Cognition), Kossi B. Kounou est associé au Laboratoire du Stress Traumatique de l’Université de Toulouse et au Service de Psychiatrie et de Psychologie Médicale du CHU de Toulouse. Ses travaux de recherche se concentrent principalement sur les aspects transculturels du stress post-traumatique chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte, ainsi que sur le lien entre les mauvais traitements durant l’enfance et les troubles psychiques à l’âge adulte. 

En Suisse, il est associé à l’Institut de Psycho-traumatologie et de Médiation de Neuchâtel. Cet institut intervient auprès de personnes victimes de traumatismes psychologiques, traumatismes pouvant avoir de multiples origines telles que les maltraitances intrafamiliales, la guerre, les conflits ethniques, tribaux ou religieux, les tortures, les violences physiques et/ou sexuelles, les catastrophes naturelles, les pandémies, le parcours migratoire ou encore l’exil.

Sélection de publications:

  • Kounou K. B., Biyong I., Dogbe Foli A. A. & al., « Aspects transculturels du trouble stress post-traumatique chez l’enfant et l’adolescent », Journal International de Victimologie, année 13, n°1, 2016.
  • Kounou K. B., Dogbe Foli A. A., Djassoa G. & al., « Childhood maltreatment and personality disorders in patients with a major depressive disorder : A comparative study between France and Togo », Transcultural Psychiatry, vol. 52 no. 5, October 2015, p.681-699.

Travail thérapeutique pour l’adulte d’une autre culture, abusé enfant (K. Kounou IPM)

Dr. Kossi Kounou, Institut de psychotraumatologie et de médiation, Neuchâtel et chargé d’enseignement, Université de Toulouse (F)

Les mauvais traitements d’enfance sont associés aux troubles psychologiques à l’âge adulte. Le travail thérapeutique d’adultes victimes d’abus d’enfance passe par plusieurs étapes :

  • Evaluation de la nature des maltraitances et leur retentissement éventuel sur le trouble actuel (utilisation des outils spécifiques, tests, entretien, observation).
  • Représentation de la relation entre les traumatismes de l’enfance et les troubles actuels (par l’adulte). Il est important d’aider l’adulte à trouver du sens à ce qui lui était arrivé (si possible).
  • Identification de l’existence éventuelle de code culturel thérapeutique face au type de maltraitances et/ou proposition thérapeutique pour réconcilier l’adulte avec son passé. Cela peut se dérouler avec l’hypnose médicale par exemple qui donne de très bons résultats : régression et restructuration. Les thérapies comportementales et cognitives donnent également de bons résultats. 

Cet atelier s’articulera autour d’un partage de quelques exemples de traitements thérapeutiques en Afrique (suite aux traumatismes d’enfance) et de réflexions sur l’adaptation du travail thérapeutique dans le contexte suisse.

Face à la pratique du châtiment corporel en Afrique, le travail d’EMIDA (C.-O. Bagnéken)

Claude-Olivier Bagnéken, secrétaire exécutif de l’Association EMIDA, Cameroun

L’éducation des jeunes générations est un souci majeur pour chaque société. Les méthodes pour y parvenir ont souvent varié en fonction des communautés et des époques. En Afrique, le châtiment corporel, malgré les limites qu’il présente aujourd’hui, reste une méthode courante d’éducation de l’enfant à l’école et à la maison. Depuis plus d’une quinzaine d’années, l’association EMIDA, dont le siège est à Yaoundé au Cameroun, travaille dans plusieurs communautés auprès des parents et des enseignants en leur proposant des alternatives à la violence dans l’éducation de l’enfant à l’école et à la maison.

Dans cet atelier, nous allons réfléchir à différentes modalités de travail à partir de deux interventions d’EMIDA dans deux communautés différentes.

 

EMIDA est une organisation de la société civile qui œuvre pour la prévention de la violence éducative et pour le développement des communautés par le renforcement des capacités relationnelles, pédagogiques et socio-économiques des groupes cibles détenteurs d’enjeux éducatifs. Son action s’étend aux domaines de l’éducation, de la santé et de la lutte contre la pauvreté, selon l’approche suivante :

  • Favoriser l’appropriation par les populations locales des outils nécessaires à l’instauration d’un climat de paix.
  • Renforcer les capacités des groupes relais communautaires dans la prévention de la maltraitance infantile.
  • Favoriser un meilleur développement des richesses potentielles de l’enfant.

Créée en 1998 par Gabriel Nicole (éducateur), EMIDA Cameroun a permis de former plus de 15 000 parents et enseignant·e·s au travers d’Associations de Parents d’Élèves et Enseignants (APE), d’Associations féminines, de communautés religieuses, de Groupes d’Initiatives Communautaires, etc.

EMIDA Cameroun est aujourd’hui rattachée à EMIDA International, dont le siège est à Lausanne. Depuis 2013, EMIDA International est également active en Haïti, grâce à un partenariat avec l’association Dire&Agir, basée à La Chaux-de-Fonds, qui s’inspire de la thérapie sociale et de l’approche narrative collective.

Travail d’écoute de la diversité culturel liée à la migration ; l’expérience d’Appartenances

Philippe Conne, psychologue-psychothérapeute FSP, CPM-Appartenances
Dre Maria Rio Benito, psychiatre-psychothérapeute FMH, CPM-Appartenances
Dre Christine Uwimana, psychiatre-psychothérapeute FMH, CPM-Appartenances

Dans un travail psychothérapeutique d’écoute liée à la diversité culturelle et à la migration, les intervenant·es sont en charge de créer un espace thérapeutique permettant à l’échange et à la parole de prendre place. Cet espace de parole dans un contexte interculturel s’inscrit dans un dialogue entre normes de sécurité (physiques et psychiques) et nécessité d’écoute (des femmes victimes, de ses enfants, des hommes en détresse). Nous verrons comment cet espace peut se construire et dans quelle mesure il nécessite un travail psychothérapeutique particulier.

 

L’Association Appartenances accomplit, depuis plus de 20 ans dans le canton de Vaud, un travail de pionnier auprès des personnes et des familles migrantes sans distinction de statut, de religion ou de provenance. Appartenances intervient dans les domaines de la prévention et la promotion de la santé, les soins, la formation et l’intégration. Les équipes multidisciplinaires s’efforcent de répondre de concert aux besoins psychologiques et sociaux des personnes et des familles migrantes en difficulté. Appartenances s’appuie sur les ressources personnelles et collectives de ces femmes et de ces hommes pour les accompagner vers une existence digne et autonome.

Prestations à Lausanne, Vevey et Yverdon-les-Bains :

  • Formation de base, socialisation et intégration : les Espaces Femmes à Lausanne, Vevey et Yverdon-les-Bains ainsi que l’Espace Mozaïk à Lausanne offrent un accueil individualisé, des activités de formation et de socialisation aux personnes migrantes en situation de précarité, ainsi qu’à leurs jeunes enfants.
  • Soins psychothérapeutiques : la Consultation Psychothérapeutique pour Migrants à Lausanne, Vevey et Yverdon-les-Bains propose une prise en charge psychothérapeutique et psychiatrique à des personnes présentant une souffrance liée à la migration et/ou au vécu de guerre, de torture ou d’une autre forme de violence collective.
  • Interprétariat communautaire : les interprètes communautaires formé·es et encadré·es par Appartenances interviennent à la demande dans des institutions des domaines scolaire, social et de la santé du canton de Vaud.
  • Formation des professionnel·les : une palette variée de cours, séminaires et activités à la carte sur les questions liées aux migrations, aux relations interculturelles et à la violence organisée est proposée aux professionnel·les du réseau vaudois et romand.

Protection des mineurs et différences de pratiques culturelles familiales (SPJ Vaud)

Martine Haemmerli, adjointe-suppléante à l'Office régional de protection des mineurs du Nord
Dolores Dao, adjointe-suppléante à l'Office régional de protection des mineurs du Centre

Dans un premier temps, nous présenterons le cadre légal de la protection des mineurs, des infractions et la procédure interne du Service de protection de la jeunesse (SPJ) sur le plan pénal ainsi que l'action socio-éducative mise en place. Dans un second temps, nous parlerons de la méthodologie, des objectifs visés dans le cadre de l’action du SPJ face à des faits de maltraitance dans des contextes familiaux culturels différents. Nous terminerons par une présentation de plusieurs vignettes illustrant le travail du SPJ, en échangeant avec les participant·es sur les pratiques, postures et difficultés rencontrées.

 

Fondé en 1957 sous le nom de Service de l’enfance, le Service de protection de la jeunesse (SPJ) existe dans sa forme actuelle et sous cette appellation depuis 1970. Rattaché au Département de la formation, de la jeunesse et de la culture en 1998, le SPJ compte quatre Offices régionaux de protection des mineurs, trois unités opérationnelles (évaluation en cas de divorce ou séparation, pilotage des prestations éducatives, prévention), trois unités de support (logistique & finances, méthodologique, appui juridique), l’autorité centrale cantonale en matière d’adoption et, depuis 2011, le domaine de la promotion et du soutien aux activités de jeunesse.

Les missions et compétences du SPJ sont définies par la Loi du 4 mai 2004 sur la protection des mineurs et la Loi du 27 avril 2010 sur le soutien aux activités de la jeunesse. Elles sont au nombres de quatre :

  • La promotion et le soutien aux activités de jeunesse qui concerne les enfants et les jeunes jusqu’à 25 ans du canton de Vaud
  • La prévention en matière socio-éducative qui s’adresse aux mineur·es et aux parents du canton de Vaud à travers des programmes de promotion de la santé et de prévention ainsi qu’un éventail varié de prestations.
  • La protection des mineur·es et la réhabilitation des compétences parentales qui concernent les enfants en dangers dans leur développement physique, psychique, affectif ou social et leurs parents.
  • La surveillance de l’hébergement hors du milieu familial : il s’agit de l’accueil en vue d’adoption, de l’accueil en milieu familial avec hébergement (familles d’accueil), de l’hébergement en institutions éducatives, des écoles privées avec internat et des colonies et camps de vacances de plus de 7 jours.

Aborder les mauvais traitements avec les familles issues de la migration ; la pratique du CAN Team

Dre Sarah Depallens, pédiatre au CAN team, CHUV

En partant de vignettes cliniques et des questions voire des situations apportées par les participants, l'atelier vise les objectifs suivants :

  • Réfléchir au rôle respectif des différents professionnel·les dans l'investigation et l'accompagnement des familles confrontées à la maltraitance infantile.
  • Identifier les composants du bilan qui doit être effectué auprès des mineur·es victimes de violence.
  • Prendre en compte les droits de l'enfant tout en respectant le rôle éducatif des parents et le cadre juridique et légal.
  • Discuter des réponses somatiques et psychosociales qui peuvent être offertes aux jeunes victimes et leur famille.

 

Créé en 1994, le CAN Team est une structure hospitalière dont l’objectif principal est d’assurer la protection de l’enfant et de l’adolescent·e. CAN vient de l’appellation anglophone « Child Abuse and Neglect ».

Au fil des années, l’équipe de base s’est renforcée et comprend actuellement neuf personnes représentant toutes les professions que l’on trouve dans un hôpital pédiatrique : pédiatres et pédopsychiatres, chirurgien·nes-pédiatres, gynécologues et sages-femmes, infirmier·ères, collaborateur·trices psycho-sociaux et psychologues, ou encore d’autres spécialistes en fonction des besoins.

Son caractère pluridisciplinaire se retrouve dans toutes les réunions qu’il organise de façon hebdomadaire, soit à l’Hôpital de l’Enfance, au CHUV ou encore à la Maternité du CHUV. A la Maternité, notre mission est surtout préventive, afin de répondre aux besoins des familles en fonction de leurs fragilités (addiction, maladies psychiatriques, violence dans le couple, marginalisation, précarité, mères mineures ou isolées). A l’Hôpital de l’Enfance et au CHUV, elle vise à détecter la maltraitance envers les enfants, quel que soit sa forme (physique, psychologique, abus sexuel, négligence).

Ces interventions visent à proposer :

  • Aux familles concernées un soutien adapté en fonction du contexte de vie de l'enfant, de sa culture et des valeurs propres à la famille.
  • Aux enfants victimes de maltraitance, des soins et une protection.

Nous travaillons avec les familles qui se présentent aux urgences, en policlinique ou à la maternité et notre action touche ainsi toutes les classes sociales et toutes les cultures.

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