Ian Sanders

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© Félix Imhof, UNIL

Version du 8 octobre 2012, mise à jour le 2 mai 2022

Ian Sanders, professeur ordinaire

Biologiste, spécialiste des champignons mycorhiziens et de leurs associations symbiotiques avec les plantes, Ian Sanders a été promu professeur ordinaire au Département d'écologie et évolution (DEE) de l'UNIL dès le 1er août 2011.

Né en 1964 à Redcar, en Angleterre, Ian Sanders réalise ses études de biologie à l'Université de Nottingham, qu'il complète en 1991 par un doctorat à l'Université de York. Après un séjour à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) à Dijon en tant que Visiting Research Fellow, il s'envole pour les États-Unis afin d'y accomplir un postdoctorat à la Pennsylvania State University. En 1993, il est recruté comme maître d'enseignement et de recherche à l'Université de Bâle, poste qu'il occupe jusqu'à sa nomination en 2000 en qualité de professeur assistant boursier FNS au Département d'écologie et évolution de l'Université de Lausanne. Nommé professeur associé en 2004, il est promu au titre de professeur ordinaire de l'UNIL en août 2011. De 2019 à fin 2022, il dirige le Département d’écologie et évolution de l’UNIL.

Ian Sanders a été directeur, de 2006 à 2018, du Programme doctoral en écologie et biologie évolutive financé par la CUSO. De 2009 à 2014, il a également pris une part prédominante dans l'organisation du Doctoral Program in Population Genomics financé par le FNS. Depuis 2009, il est membre du Comité scientifique exécutif de SystemsX.

Il a été appointé, de 2009 à 2010 et de 2011 à 2012, en tant que membre ad hoc FNS, Division 3 (biologie et médecine) et a été membre du Comité spécialisé en recherche interdisciplinaire de 2013 à 2017. Depuis 2020, il est responsable du Work Package 3 (microbiote des plantes) du Pôle de recherche national (PRN) «Microbiomes», dirigé par l’UNIL en collaboration avec l’EPFZ.

Les objets d'étude privilégiés d'Ian Sanders sont les champignons mycorhiziens à arbuscules qui, par le biais de leurs hyphes (filaments), forment des réseaux souterrains connectant entre elles des plantes d'espèces très variées. Baptisé Wood Wide Web par le scientifique, ce réseau est bénéfique au champignon (apport constant en sucres) comme à la plante (accès facilité aux éléments nutritifs et minéraux comme le phosphate). Cette symbiose est réalisée par 60 à 80% des espèces végétales à l'état naturel.

Figure de proue de la génétique évolutive de ces champignons, Ian Sanders a démontré une diversité génétique hors du commun chez Rhizophagus irregularis, qu'il étudie depuis plus de vingt ans. Le chercheur a notamment montré que, de manière surprenante, des champignons mycorhiziens identiques (clones) produisent des descendants génétiquement variables. Les parents sont en effet capables de modifier les proportions de noyaux génétiquement différents dont héritent leurs enfants. Or ces descendants génétiquement différents modifient considérablement la croissance du riz et du manioc. Ils altèrent également le microbiome et la structure du sol, ainsi que la manière dont ce dernier stocke le carbone.

La créativité d'Ian Sanders se manifeste aussi au travers d'une recherche appliquée novatrice. Alternative respectueuse des écosystèmes, Rhizophagus irregularis permet de booster de manière naturelle la croissance de nombreuses plantes de notre alimentation, offrant ainsi une solution de choix à la problématique de l'usage massif de phosphates en agriculture. Des expériences en laboratoire ont permis d'augmenter d'un facteur cinq la croissance du riz, tandis que des essais en champ visant une utilisation à large échelle de ce champignon ont été menés avec succès sur le manioc en Colombie, puis en Tanzanie et au Kenya, dans le cadre d'un programme international incluant enseignement et recherche sur le terrain.

Par ses travaux, Ian Sanders est parvenu à définir un paradigme permettant de passer de la génétique d'un individu isolé à la génétique des populations. En appliquant ses recherches de biologie évolutive sur le terrain, il espère ainsi pouvoir offrir, grâce à un usage plus généralisé des champignons mycorhiziens, des perspectives pour l'alimentation de la planète, tout en limitant l'empreinte écologique.

Le/la professeur·e reste responsable des informations contenues sur cette page.

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