LE CINÉMA CONTRE LA TECHNIQUE ?
Sous la direction d’André Gaudreault (Université de Montréal),
Laurent Le Forestier (Unil) et Gilles Mouëllic (Université Rennes 2)
LE CINÉMA CONTRE LA TECHNIQUE ?
Sous la direction d’André Gaudreault (Université de Montréal),
Laurent Le Forestier (Unil) et Gilles Mouëllic (Université Rennes 2)
Cette manifestation s’inscrit dans le partenariat « Histoire et historiographie du cinéma » du programme doctoral de la Section d’histoire et esthétique du cinéma de Lausanne et dans le partenariat de recherche TECHNÈS qui réunissent les universités de Lausanne (Section cinéma), de Montréal (Laboratoire CinéMédias) et Rennes 2 (Laboratoire de cinéma). Elle est ouverte aux doctorant·e·s de l’Université de Lausanne (Section cinéma), de l’Université de Zurich (Seminar für Filmwissenschaft), de l’Université de Montréal (Section cinéma et jeu vidéo du Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques) et de l’Université Rennes 2 (Département des Arts du spectacle – filière cinéma).
Ce partenariat du programme doctoral est donc lié depuis son origine au partenariat de recherche TECHNÈS, qui a contribué à en déterminer les thématiques (« Le mouvement », « Cinéma et machines », « Gestes singuliers, gestes collectifs : histoire et cinéma en pratiques »). Le partenariat TECHNÈS, qui a participé à un renouvellement de l’histoire (des) technique(s) du cinéma et de son rapport aux autres approches des études cinématographiques, arrive bientôt à son terme, ce qui invite à une sorte de bilan critique. C’est cette perspective qu’aimerait engager ce colloque doctoral au titre délibérément provocateur – dans une période qui paraît par ailleurs propice aux interrogations sur la place que nous accordons à la technique dans nos sociétés, dans nos vies, comme dans nos objets d’études –, possiblement à partir des axes suivants :
interrogation, soit globalement (d’un point de vue épistémologique), soit à partir de cas d’espèces, des limites de l’approche technique du cinéma : les problèmes qu’elle pose, les difficultés à l’articuler à d’autres approches, les aspects de la recherche en études cinématographiques qu’elle peut occulter, etc.
études des relations entre les études cinématographiques et la pensée « technocritique » (François Jarrige) : application de cette dernière à l’objet-cinéma, analyse des discours cinéphobes dans leur dimension de contestation du cinéma comme machine, etc.
analyse de la thématisation des discours technocritiques dans les films, de la représentation d’une forme de mise en crise des machines et de la technique (Les Temps modernes de Chaplin pouvant constituer un exemple canonique), etc.
études historiographiques des théories cinématographiques interrogeant la place de la technique (par exemple la polémique Lebel/Comolli).
études de pratiques cinématographiques s’opposant à ou se distinguant d’une certaine norme technique propre à une époque et à un état du cinéma (par exemple les jump cuts dans À bout de souffle).
études de la conception d’outils et d’appareils, ou d’usages de ceux-ci, relevant d’une pratique conviviale et autonome (au sens d’Illich), en dehors de l’hétéronomie mise en place par l’industrie (ce qui peut aller jusqu’à la revendication de pratiques « amateures »), recours aux « low-tech », etc.
Colloque doctoral organisé par André Gaudreault (Université de Montréal), Laurent Le Forestier (Université de Lausanne), Gilles Mouëllic (Université Rennes 2), avec Isabel Krek, Achilleas Papakonstantis et Stéphane Tralongo.