Chercheuses / Chercheurs:
Laura Macias Hostettler, Emmanuel Ravalet, Patrick Rérat
Avec Transitec (Resp. Sylvain Guillaume-Gentil) et le bureau Mobil’homme.
Durée:
2023-2025
Financement:
Office fédéral des routes, SVI
Chercheuses / Chercheurs:
Laura Macias Hostettler, Emmanuel Ravalet, Patrick Rérat
Avec Transitec (Resp. Sylvain Guillaume-Gentil) et le bureau Mobil’homme.
Durée:
2023-2025
Financement:
Office fédéral des routes, SVI
Le binôme « lieu de résidence » et « lieu de travail » a eu un rôle important dans la structuration de l’organisation sociale des individus et de leur mobilité. La part de la mobilité affectée aux déplacements pendulaires et professionnels a toutefois eu plutôt tendance à reculer depuis plusieurs années, notamment au profit des déplacements de loisirs. Malgré cette part fléchissante, les déplacements liés au travail conservent une grande influence sur la mobilité en général, tant aux niveaux géographiques et des modes de transports utilisés.
Avec la tertiarisation de l’économie et la numérisation des processus de travail et de communication, de nouvelles formes de travail ont émergé et influencent la mobilité des individus. Le télétravail par exemple, qu’il s’effectue à domicile ou dans des lieux décentralisés de coworking, transforme les lieux de réalisation de l’activité professionnelle, en rendant les individus à la fois plus sédentaires (en passant davantage de temps à domicile) mais aussi plus nomades (p. ex. en résidant et en travaillant dans divers lieux). Dans le discours général, le télétravail est souvent cité comme un moyen évident pour atténuer la mobilité ou adoucir les pointes de trafic. Toutefois, ses effets concrets n’ont pas été clairement mesurés. De surcroît, il paraît clair que des « effets rebonds » peuvent être constatés avec notamment :
Les nouvelles formes de travail ont un impact sur les prestations kilométriques, les parts modales, sur les lieux et les périodes durant lesquelles les déplacements sont effectués. Tout cela a des conséquence sur :
Le télétravail et les autres nouvelles formes de travail (téléconférence notamment) relèvent d’une addition de choix individuels (et concertés avec l’employeur), visant à optimiser l’efficacité et la qualité de vie des travailleurs. Ces additions de comportements et de décisions individuels sont-elles en phase avec les objectifs sociétaux du développement du territoire et ceux visant une mobilité plus durable ? Rien n’est moins sûr. Il paraît assez peu probable que leurs effets directs ou indirects (rebonds) participent à améliorer collectivement la mobilité. Les effets du télétravail sur la mobilité sont donc complexes, les combinaisons multiples et les causes et conséquences difficiles à décrypter. Les effets eux-mêmes sont probablement sensibles au niveau individuel, mais qu’en est-il au niveau « macro » ? Peut-on réellement les ressentir et les mesurer ? L’enjeu de ce projet est de trouver les corrélations entre la vision individuelle et la vision globale, de mettre en évidence les véritables enjeux et leviers sur lesquels agir pour orienter au mieux les nouvelles formes de travail.