Chercheuses / Chercheurs:
Patrick Rérat (FGSE), Véronique Boillet (FDCA), Virginie Lurkin (HEC), Fabien Ohl (SSP), Julie Pollard (SSP), avec la collaboration de Bengt Kayser (FBM/SSP)
Durée:
2024-2028
Financement:
STRIVE
Les transports sont responsables d’un tiers des émissions de CO2 en Suisse et ils occasionnent de nombreuses externalités négatives (pollutions, bruit, etc.). Il n’y aura ainsi pas de transformation écologique et sociale sans un changement de paradigme de la mobilité.
Les débats sur la décarbonation des transports renvoient souvent à des mesures technologiques (améliorer) comme l’électrification des automobiles. Elles ne sont de loin pas suffisantes et il est crucial de favoriser le report modal de la voiture vers les transports en commun et les mobilités actives (transférer) et de repenser la pertinence de certaines mobilités carbonées (éviter).
Le vélo est un vecteur majeur de transformation des mobilités et d’amélioration de la qualité de vie : il est silencieux, sain, propre, abordable et utilise peu de surface et de ressources. Au-delà de son apparente simplicité, il amène à repenser la mobilité en fonction des limites planétaires, à remettre en question les modèles de planification des transports et des territoires, à intégrer les problématiques de santé publique au quotidien et à promouvoir des modes de vie valorisant la proximité.
La diversification des types de vélo (avec ou sans assistance électrique, cargo, etc.) offre de nouveaux potentiels. La nouvelle loi fédérale sur les voies cyclables et un nombre croissant de plans climat demandent d’ailleurs aux collectivités de planifier des réseaux et infrastructures pour le vélo. Toutefois, le vélo est contesté lorsqu’il remet en question – physiquement ou symboliquement – la place de la voiture, et les connaissances manquent sur les obstacles et les leviers pour les surmonter.
Ce projet s’intéresse (1) aux individus, (2) aux déplacements et (3) à la mise en œuvre de l’action publique en tenant compte de la diversité des groupes de population et des territoires. Il vise à identifier des stratégies pour transformer les pratiques de mobilité à l’échelle individuelle (aspirations, styles de vie) et structurelle (politiques, planification, normes sociales).
Le projet « La Suisse à vélo ! Un levier pour la transformation écologique et sociale de la mobilité » est financé dans le cadre du programme STRIVE (Sustainability Transformation Research Initiative) (https://www.unil.ch/strive/home.html) de l’Université de Lausanne. Il est porté par plusieurs membres de l’OUVEMA: Patrick Rérat (IGD/FGSE), Véronique Boillet (DPUBLIC/FDCA), Virginie Lurkin (DO/HEC), Fabien Ohl (ISSUL/SSP), Julie Pollard (IEP/SSP), avec la collaboration de Bengt Kayser (ISSIL/FBM/SSP). Il permettra d’engager 3 doctorant-e-s. Il bénéficie également du soutien des acteurs de terrain qui représentent le niveau fédéral (OFROU et OFEN), cantonal (Vaud), et communal (Union des villes suisses, Association des communes suisses), les associations (PRO VELO, ATE), les professionnels (Conférence vélo suisse) et les CFF.
