La pandémie de COVID-19 a redéfini les habitudes de mobilité. Le vélo a souvent été identifié comme l’un des « gagnants » de cette crise et les ventes en Suisse ont atteint un niveau record en 2020. Certaines villes, à l’instar de Genève et Lausanne, ont créé des aménagements cyclables temporaires – les « coronapistes » – après le confinement de 2020. L’objectif était à la fois d’accueillir la croissance du trafic cycliste post-confinement et d’éviter que la désaffection des transports en commun ne se reporte vers les transports individuels motorisés.
Cette recherche est basée sur une enquête par questionnaire diffusée en été 2021 dans les villes de Genève et Lausanne. Elle a été complétée par une enquête de terrain (intercept survey) à Lausanne.
Elle aborde deux questions : (1) Comment a évolué la pratique du vélo avec la pandémie? et (2) Comment ont été reçus les aménagements transitoires mis en place après le confinement?
Trois messages résument les principaux résultats : (a) La pratique du vélo a globalement augmenté avec la pandémie, (b) les coronapistes ont amélioré les conditions de circulation pour les personnes se déplaçant à vélo et (c) la réception des coronapistes varie en fonction des habitudes de mobilité et du positionnement politique.
