Réunion d’écrivains autour de Bertil Galland
Réunion d’écrivains autour de Bertil Galland, photographie de Yucki Goeldlin
© Yucki Goeldlin
Bertil Galland est aussi devenu célèbre, en tant qu’éditeur, par son côté fédérateur : les écrivains qu’il publie sont souvent conviés à des rencontres amicales et informelles, parfois doublées de brefs voyages, qui prennent l’allure de réunions de famille. Sur cette image, autour de la table où l’éditeur est assis en chemise à carreaux, on reconnaît Marcel Imsand, Henri Debluë, Michel Goeldlin, Marie-José Piguet.
Edmond Gilliard, François Lachenal et le conseiller d’État Pierre Oguey
Edmond Gilliard, François Lachenal et le conseiller d’État Pierre Oguey, prix de Lausanne, 1964
fonds Edmond Gilliard, CLSR
C’est à la villa Mon Repos, au cœur du parc du même nom, que se tient, le 1er juillet 1964, la cérémonie de remise du prix de la ville de Lausanne à Edmond Gilliard. Presque nonagénaire, l’écrivain fondateur des Cahiers vaudois connaît enfin, à travers cette récompense prestigieuse dont il est le premier lauréat, la reconnaissance officielle qu’il a longtemps espérée, mais que son profil d’écrivain « engagé » et la place occupée, au sein de sa génération, par la figure de Ramuz, n’ont pas encouragée. Gilliard est ici en compagnie de François Lachenal, qui l’admire depuis son adolescence, et du conseiller d’État Pierre Oguey, dont il serre la main ; on reconnaît à l’arrière-plan Georges Anex et Gilbert Guisan.
Paul Budry, Fernand Auberjonois, René Auberjonois et Charles-Albert Cingria
Paul Budry, Fernand Auberjonois, René Auberjonois et Charles-Albert Cingria
fonds Paul Budry, BCUL
Place Saint-François à Lausanne, à quelques encablures de la maison du Grand-Chêne où se trouve l’atelier de René Auberjonois. Le peintre est en compagnie de son fils, qui débute dans la carrière des lettres – l’image date des années 1930 – et de deux compagnons de la première heure, fréquentés dès l’époque des Cahiers vaudois : Charles-Albert Cingria, avec qui Auberjonois est régulièrement en contact, et Paul Budry, qui lui a consacré de nombreux articles. Dans une de ses études, Budry relève dans les tableaux d’Auberjonois « le ménage habituel de ces vertus dissemblables, la “simple simplicité” d’intention, et le raffinement d’exécution », qui répand sur sa peinture « une vapeur d’ironie, et lui prête une apparence de dandysme » : ces termes ne décrivent-ils pas aussi l’attitude et l’allure du personnage ?