Collaboratrices impliquées : Estelle Doudet.
De la Guerre de Cent Ans aux conflits de la Réforme s’étend la plus méconnue des périodes de la littérature française. Longtemps occultées par l’histoire littéraire à cause de leur position instable entre Moyen Âge et Renaissance, les décennies 1350-1550 ont pourtant été une charnière culturelle majeure, dont les bouleversements ont préparé le passage vers la modernité. L’UNIL est la seule université francophone à étudier cette période dans sa cohérence et à travers tous ses aspects, en valorisant une démarche interdisciplinaire (histoire du livre, analyse rhétorique et esthétique, sociologie des pratiques culturelles, théorie littéraire).
Les chercheuses engagées dans ce domaine travaillent et encadrent des travaux sur :
- L’édition critique d’œuvres en manuscrits et/ou en imprimés.
- Les littératures d’expression française hors du royaume de France : principautés de Bourgogne, de Savoie et d’autres régions européennes.
- L’émergence de nouvelles pensées du présent et le développement des littératures d’actualité en français : histoire immédiate, poésie de circonstance, théâtre politique, satire, polémique.
- La reconfiguration des genres et des œuvres des XIIe-XIIIe siècles : traductions, adaptations, réinventions de la poésie et du roman.
- Les résurgences de l’Antiquité dans les écritures françaises : pensée grammaticale, pratiques rhétoriques, esthétiques littéraires.
- Les mutations de l’auctorialité : auctorialité féminine, figures du poète et de l’orateur, humanisme.
- L’émergence des sociabilités en réseaux et des querelles littéraires.
- Sociétés du spectacle et sociétés médiatiques : histoire du théâtre, pratiques littéraires de la communication publique, liens littérature et arts visuels.
- La théorisation de notions critiques et la conception d’outils numériques permettant d’éclairer les spécificités des cultures littéraires des XIVe-XVIe siècles en regard des nôtres.
