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Entre les faits avérés du changement climatique et les politiques censées nous aider à y faire face, se développent des débats dans les médias et les réseaux sociaux sous-tendus par des enjeux de valeurs, d’intérêts et de pouvoirs. Des diffusions intentionnelles ou non de désinformation et des mécanismes algorithmiques sur les réseaux sociaux contribuent à influencer les opinions publiques en soutenant (ou non) lois et politiques environnementales.
Le Séminaire interfacultaire en environnement (SIE) de l’UNIL du printemps 2025 propose des expertises scientifiques variées – de la philosophie aux mathématiques en passant par la psychologie sociale, le droit, l’économie, les sciences politiques… afin d’offrir des grilles d’analyse des mécanismes informationnels qui influencent à la fois les individus, les groupes et le fonctionnement des institutions. La suite de conférences est organisée selon plusieurs niveaux de réflexions : partant des enjeux, des observations et des modèles, l’enchaînement structuré des sessions nous conduit ainsi à mieux appréhender des expériences de terrain et de fonctionnement des institutions tant en Suisse, qu’en Europe et dans le monde. Croisant différentes approches d’analyse, ce cours vise à aider chacune et chacun à développer une réflexion complexe sur les alignements ou décalages entre nos valeurs fondamentales et leurs effets, qui guident le rapport de nos sociétés à l’environnement.
10 séminaires durant le semestre de printemps 2025.
Les conférences seront données en français sauf la conférences du 8 avril The Paradox of Greenwashing – Misleading or a Catalyst for Sustainability? qui sera en anglais.
Les mardis 18h15-19h45 - UNIL Anthropole 1129 - suivi par un apéritif.
Les captations vidéos seront mises à disposition en ligne après la fin du cours.
Les conférences sont ouvertes au public. Accès libre sans inscription.
Le Séminaire interfacultaire en environnement est proposé à l’ensemble des étudiant·e·s de Master de l’Université de Lausanne qui peuvent en obtenir 2 à 4 crédits selon leur faculté d’appartenance. Pour connaître le nombre de crédits attribués pour le cours par votre faculté, veuillez vous renseigner auprès de vos secrétariats de Master.
Si vous souhaitez vous inscrire à ce cours, vous devez vous adresser à la personne en charge de l'administration de votre Master afin qu'elle ajoute ce cours à votre plan d'étude. Ensuite, vous pourrez vous inscrire à l'enseignement et à l'épreuve "Séminaire interfacultaire en environnement" en ligne via votre portail d’inscription.
Inscription administrative obligatoire : SylviaAcad
Page Moodle pour les informations complémentaires et rendu du séminaire : Page Moodle
Attention : Être inscrit au Moodle ne veut pas dire être inscrit administrativement.
Dr Mathias Girel
Maître de conférences en philosophie, ENS - Paris
L’intervention explore la notion de « désinformation » dans le domaine scientifique, en lien avec la manipulation de l’opinion. Ces termes, particulièrement récurrents depuis la pandémie, mais présents de longue date dans les controverses sanitaires et environnementales, recouvrent des phénomènes variés que Mathias Girel s’efforcera de catégoriser en esquissant une typologie des « pathologies de l’information ». Cette analyse s’appuie sur ses recherches sur la « production de l’ignorance », le complotisme et la post-vérité. Enfin, il illustrera ces réflexions conceptuelles par une étude des situations où l’information est perçue comme un véritable paramètre sanitaire.
Biographie
Mathias Girel est maître de conférences au Département de philosophie de l’École normale supérieure (ENS, Paris). Il est également responsable du Centre Cavaillès et directeur du Centre d’archives en philosophie, histoire et édition des sciences (CAPHÉS, CNRS-ENS). Membre du Comité d’éthique du CNRS (COMETS), ses travaux portent principalement sur la philosophie des sciences, le pragmatisme, l’agnotologie (étude de l’ignorance) et la désinformation, avec un intérêt particulier pour les questions liées à la post-vérité et à la manipulation de l’opinion.
Mathias Girel est co-auteur du documentaire de 2020 La Fabrique de l’ignorance et auteur de Science et territoires de l’ignorance (2017) édition Quae, Collection : Sciences en questions.
Dr David Chavalarias
Mathématicien, directeur de recherche au CNRS, Paris
Alors même que les conséquences du changement climatique se font de plus en plus ressentir, la désinformation climatique en ligne et le climato-scepticisme dans l'opinion publique ont paradoxalement fortement progressé depuis 2022 en France et dans le monde. Comment la désinformation climatique arrive-t-elle à gagner du terrain à contre-courant des faits ? Quels sont les profils de ses leaders et quelles sont les stratégies utilisées ? Comment l'architecture des réseaux sociaux favorise ce type de désinformation ?
À partir de six années d'observation des échanges Twitter/"X" sur les questions climatiques (projet CNRS Climatoscope), d'analyses des échanges sur X en général et d'audits algorithmiques, nous aborderons ces questions tant d'un point de vue quantitatif que qualitatif, analysant au passage les effets systémiques des espaces numériques contemporains sur la circulation d'information au niveau global.
Biographie
David Chavalarias est directeur de recherche au Centre d'analyse sociale et de mathématiques (CAMS) du CNRS et dirige l'Institut des systèmes complexes de Paris Ile-de-France. Il étudie les dynamiques sociales et cognitives, tant du point de vue de la modélisation que de l'exploration des données, avec une approche interdisciplinaire fondée sur les sciences cognitives et les systèmes complexes. Il a conçu plusieurs macroscopes, des outils numériques qui sont au social ce que le microscope est au vivant. Récoltant des données sociales sur le web, ces macroscopes sont utilisés pour étudier les impacts des médias numériques sur nos démocraties.
David Chavalaris est l’auteur de TOXIC DATA (2022, édition Flammarion), qui offre une analyse doublée de pistes concrètes, tant individuelles que collectives, pour nous protéger et préserver nos démocraties.
Fabrizio Butera
Professeur de psychologie sociale, UNIL-SSP
La littérature en psychologie de l’environnement a documenté une série de résistances, décrites comme des biais, qui freinent le changement des individus vers des comportements plus durables (Gifford, 2011). La conférence montrera qu’en réalité il existe plusieurs mécanismes d’influence sociale susceptibles d’amener à un changement dans les comportements pro-environnementaux, aussi bien chez les adultes (Abrahamse et Steg, 2013) que chez les enfants (Świątkowski et al, 2024). Au-delà du changement individuel, l’influence sociale peut aussi amener à des changements collectifs, à travers l’action des mouvements sociaux (Ostarek et al., 2024), des médias (Perga et al., 2023) et de l’école (Butera et al., 2021).
Biographie
Fabrizio Butera est professeur de psychologie sociale à l’Institut de psychologie, Faculté de sciences sociales et politiques, Université de Lausanne. Ses travaux portent sur le changement de comportements individuels et collectifs, et sur la coopération et la compétition notamment en milieu scolaire.
Dre Baïna Ubushieva
Chercheuse en droits de l'homme et justice climatique, Geneva Academy
L'accès à l'information est un aspect procédural essentiel du droit à un environnement propre, sain et durable. Il garantit à toutes les personnes et communautés concernées la possibilité de participer aux processus décisionnels et de saisir la justice dans les affaires environnementales. Les États ont l'obligation de collecter et de diffuser les informations environnementales, tout en assurant un accès rapide, abordable et efficace à toute personne qui en fait la demande. Cette transparence favorise la participation citoyenne et contribue à une meilleure protection de l'environnement.
Biographie
Docteure en droit public, Baïna Ubushieva est spécialisée en droit international des droits de l'homme, avec un accent particulier sur les approches basées sur les droits humains pour la protection de l'environnement et la justice climatique. Forte de plus de 10 ans d'expérience dans l'analyse juridique, la recherche et le conseil au niveau international (Conseil de l'Europe, Nations Unies), Baïna Ubushieva est une défenseuse passionnée des droits humains, de la protection de l'environnement et de la justice climatique. Son parcours professionnel inclut des missions de recherche et de conseil en politique pour le PNUD au Viet Nam, un soutien juridique aux ONG, ainsi qu'un travail en tant que juriste-référendaire au sein de la Cour européenne des droits de l'homme. Chercheuse associée à l'Académie de droit international humanitaire et des droits de l'homme de Genève, elle a dirigé des projets sur le droit humain à un environnement propre, sain et durable, et participe à des actions de plaidoyer pour promouvoir ce droit à l'échelle européenne et mondiale. Elle enseigne également à l'Université Catholique de l'Ouest (France) et a précédemment assuré des cours à l'EM Strasbourg Business School et à l'Université de Bordeaux (France).
Thierry Largey
Professeur de droit, UNIL- FDCA
Dr Valérie Dupont
Consultante en droit de l’environnement, chargée de cours en droit, UNIL- FDCA
L’État de droit repose sur la confiance qui unit les administrés et l’administration et notamment sur le principe de la sécurité juridique, lequel permet aux sujets de droit d’évoluer dans un cadre prévisible et stable. De la stabilité du droit résulte une certaine rigidité du droit, tant dans sa dimension générale qu’individuelle. Le droit n’est toutefois pas immuable, mais il est à certains égards complexe et long d’assurer l’adaptation des relations juridiques aux changements socio-environnementaux qui n’ont pu être pris en compte dès l’origine. Saisir l’avenir lointain et ses incertitudes confronte le droit aux limites de l’anticipation, notamment s’agissant des effets à longs termes des changements climatiques sur la disponibilité en ressources naturelles et les besoins d’usage les concernant. En réponse à cette limite, le principe de précaution a émergé dans les années 1990 pour intégrer les incertitudes scientifiques dans les prises de décision. Malgré une importante littérature sur ce principe, son application reste décevante jusqu’à ce jour. Par ailleurs, celui-ci apparaît insuffisant pour répondre aux enjeux des changements environnementaux et climatique. Il s’agit donc de développer de nouvelles approches du droit fondées sur une forme de flexibilité, en complément au principe de précaution – de sorte à permettre d’adapter le régime juridique aux nouvelles circonstances à la bonne échelle spatio-temporelle sans sacrifier la sécurité juridique. En filigrane de la réflexion s’impose la question de l’information et de la participation des parties prenantes, que ce soit dans l’élaboration et l’application des normes et des décisions issues de la précaution et de la flexibilisation.
Biographies
Thierry Largey a étudié le droit (lic. iur.) ainsi que la biologie (lic.) à l’Universités de Lausanne. Il a obtenu son doctorat en droit en 2017 à l’Université de Lausanne avec une thèse consacrée au Statut juridique de l’air. Depuis août 2019, il est professeur de droit administratif, au Centre de droit public de l’Université de Lausanne, où il enseigne le droit administratif général, le droit de l’énergie et de droit de l’aménagement du territoire. Ses recherches portent en outre sur le droit de l’environnement et le droit du climat, notamment sur la gestion intégrée et adaptative des eaux et sur le principe de cohérence en droit climatique. Thierry Largey fait partie de la direction du Pôle facultaire environnement et climat de la FDCA ; il est actuellement vice-directeur de l’École de droit de l’UNIL.
Valérie Dupont est consultante en droit de l’environnement et chargée de cours à l'Université de Lausanne et à l’Université catholique de Louvain (Belgique). Elle est détentrice d’un doctorat de l’Université catholique de Louvain, qui visait à étudier les marchés d’unités de biodiversité. À la suite de son doctorat, elle a travaillé à l’Université de Lausanne sur les limites planétaires et à l’Université Laval (Québec) sur la contribution du droit à la conservation des zones humides. Ses travaux de recherche portent sur le droit comparé de l’environnement, en particulier, l’absence de perte nette de biodiversité, les réseaux écologiques, les limites planétaires, et les quotas environnementaux.
Patrick Haack
Professeur en stratégie d'entreprise, UNIL-HEC
Gaia Melloni
Professeure en comptabilité, UNIL-HEC
Greenwashing refers to the practice of companies exaggerating or misrepresenting their environmental efforts, often using impression management strategies to manipulate audiences’ perceptions of their environmental responsibility. Essentially, greenwashing involves the decoupling of sustainability talk from action. Although often condemned for its deceptive nature, greenwashing can also have unintended positive outcomes, and its implications extend beyond misleading environmental claims to encompass broader social and ethical dimensions. We take an interdisciplinary approach to unpacking the complexities of greenwashing. We present models that examine its drivers and impacts with a particular emphasis on corporate transparency, stakeholder trust, and the reporting of sustainability performance. Moving beyond critique, we investigate the conditions under which greenwashing might inadvertently benefit society—potentially acting as a catalyst for global sustainability and industry-wide innovation.
Biographies
Patrick Haack is Professor of Strategy and Responsible Management in the Department of Strategy, Globalization and Society at HEC Lausanne, University of Lausanne. He serves as the Director of the HEC Research Center for Grand Challenges and is an International Research Fellow at the Oxford University Centre for Corporate Reputation.
Gaia Melloni is Associate Professor of Accounting in the Department of Accounting and Control at HEC Lausanne, University of Lausanne. She also serves as the Vice-Academic Director of the HEC Executive MBA program and as member of the Stakeholder Reporting Committee of the European Accounting Association. In addition, she contributes her expertise as a board member and advisor to companies.
Projection du film Le génie hélvétique (2003) de Jean-Stéphane Bron avec Adèle Thorens, Professeure en politiques publiques HES, ancienne conseillère nationale.
Débat introduit par Adèle Thorens
Professeure en politiques publiques HES, ancienne Conseillère nationale
Biographie
Philosophe et politologue de formation, Adèle Thorens Goumaz a fait de la recherche à l’IDHEAP sur les régimes institutionnels de gestion des ressources, avant d’être élue en 2007 au Conseil national. Elle y a siégé pendant trois législatures, puis a été élue au Conseil des États. Durant les seize années passées au parlement, elle a siégé à la commission de l’environnement, à la commission de l’économie et à la commission des finances. Ses dossiers de prédilection sont l’économie circulaire, la préservation du climat et la biodiversité. En 2023, elle décide de quitter la politique. Elle est aujourd’hui professeure en éthique et en politiques publiques à la Haute École d’Ingénierie et de Gestion du canton de Vaud (HEIG-VD).
Jean-Philippe Bonardi
Professeur de gestion stratégique UNIL-HEC
Dans ce cours, nous nous appuierons sur la littérature théorique et empirique en économie, sociologie et sciences politiques pour déterminer si le lobbying opéré par divers groupes d’intérêt (entreprises, ONGs, consommateurs, etc.) mène à des politiques environnementales sous-optimales (c’est-à-dire qui s’éloignent du bien commun). Nous commencerons par définir ce que l’on entend par lobbying et nous verrons comment représenter la dynamique entre les divers acteurs impliqués et comment ils influent sur la décision publique en matière environnementale. Cela nous permettra de discuter du rôle de l’information ou de la désinformation dans cette dynamique. Nous étudierons ensuite les résultats des études récentes sur le sujet.
Biographie
Jean-Philippe Bonardi est professeur de gestion stratégique et d'économie d'entreprise, et actuellement co-directeur général du centre « Entreprise pour la société » (E4S). L'objectif de ce centre est d'aider à façonner et à accélérer la transition vers l'économie de la prochaine révolution industrielle, une économie qui devra être plus durable et plus inclusive.
Les recherches de Jean-Philippe Bonardi portent sur la formulation de stratégies en général, et plus particulièrement sur les relations entre les stratégies des entreprises et les politiques publiques, y compris les politiques technologiques et environnementales. Il étudie non seulement l'impact de ces politiques sur les entreprises, mais aussi la manière dont les entreprises conçoivent des stratégies innovantes pour participer à l'élaboration de ces politiques et comment elles gèrent les relations avec les parties prenantes externes (médias, ONG, activistes, groupes de consommateurs, etc). Il a également été consultant auprès de diverses entreprises en Europe et en Amérique du Nord, et a enseigné et conçu des programmes de formation des cadres pour des entreprises et des organisations internationales telles que les Nations unies, la Banque de développement du Canada (BDC), RBC Banque Royale, Threadneedle, La Poste, etc.
Adèle Gaveau
Assistante doctorante en science politique de l'environnement, UNIL-IDHEAP
Dr Kari de Pryck
Maître-assistante en politique environnementale mondiale, GEDT UNIGE
Le GIEC cumule cette année trente-sept ans d’existence et de dialogue entre scientifiques du climat et représentants des gouvernements. Grâce à son fonctionnement hybride impliquant l’expertise de scientifiques bénévoles issus du monde entier, le GIEC a pu s’imposer au fil des années comme une organisation intergouvernementale crédible et légitime aux yeux de l’ensemble de ses 195 États-membres. Cette présentation vise à éclairer et approfondir les processus de circulation de l’expertise climatique à l’échelle internationale et nationale au sein de contextes variés, et à comprendre en quoi les relations entre science et politique dans le domaine du climat sont loin d’être linéaires, symétriques et dépolitisées.
Biographies
Adèle Gaveau est doctorante en science politique en cotutelle entre l’Institut des hautes études en administration publique (IDHEAP) de l’Université de Lausanne et le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) de Montpellier. Elle travaille sur les processus de circulation de l’expertise climatique à l’échelle nationale avec une approche comparative incluant les pays du Sud.
Kari de Pryck est maîtresse-assistante à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE) de l’Université de Genève. Elle travaille sur les négociations internationales sur le climat et les interfaces sciences-politique, les controverses et les processus d'obstruction. Elle a publié un ouvrage en 2022 intitulé GIEC, la voix du climat.
Christophe Clivaz
Professeur de sciences politiques UNIL-FGSE, Conseiller national (Les Verts)
En complément du film Le génie helvétique, la conférence sera premièrement l’occasion de voir ce qui a évolué dans le fonctionnement du processus parlementaire au niveau fédéral depuis 2003, à une époque où notamment les réseaux sociaux étaient encore à leur balbutiement. Elle s’intéressera aussi, sur la base d’exemples de décisions politiques, à la manière dont le discours scientifique est reçu aujourd’hui par les parlementaires. Enfin, ce sera l’occasion pour le conférencier de s’interroger sur son double engagement scientifique et politique en soulevant les enjeux à se mouvoir dans deux mondes fonctionnant selon des codes et des rythmes très différents.
Campagne de votation entre information et désinformation: l’exemple de l’élargissement des autoroutes
Thibault Schneeberger
Coordinateur Actif Trafic
Durant la récente campagne de votation sur l’extension des autoroutes en Suisse, la mise en avant de la parole des experts et des scientifiques – en particulier les spécialistes de la mobilité, presque unanimement dans le camp du refus – a semble-t-il joué un rôle important dans la victoire du ‘non’ dans les urnes le 24 novembre. En face, les partisan·e·s des projets autoroutiers, dont un certain nombre de représentant·e·s des autorités, ont souvent invoqué le « bon sens » pour mieux contredire les résultats connus de dizaines d’études scientifiques, notamment sur la notion de « trafic induit ». Dans un climat politique qui semble glisser toujours plus vers la « post-vérité », quels gardes-fous scientifiques, médiatiques et citoyens ont permis cette fois-ci de faire triompher la raison, malgré la puissance des lobbies ? Quelles perspectives pour l’avenir ?
Biographies
Christophe Clivaz est politologue et spécialiste du tourisme. Professeur associé à l’IGD, il est coordinateur du Master en études du tourisme et responsable du CAS « Tourisme, innovation et durabilité ». Au niveau de la recherche, il travaille actuellement sur l’avenir des cabanes de montagne dans un contexte de changement climatique ainsi que sur le problème du logement pour les employés saisonniers en stations de sports d’hiver. En parallèle de son activité à l’UNIL, il est également engagé en politique depuis 20 ans chez les Vert·e·s. Il a successivement été élu au parlement puis à l’exécutif de la ville de Sion, au Grand Conseil valaisan et depuis 2019 au Conseil national où il est membre de la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie.
Thibault Schneeberger est coordinateur pour la Suisse romande de l’association actif-trafiC, active depuis 30 ans en Suisse pour la réduction du trafic motorisé et le développement d’une mobilité écologique. Sociologue de formation, il est actif depuis plus de quinze ans dans des campagnes politiques notamment sur la mobilité, le climat et les énergies fossiles.
Céline Rozenblat
Vice-doyenne FGSE et présidente de la Commission de l'environnement
Institut de géographie et durabilité (FGSE)
Email: celine.rozenblat@unil.ch
Email : info-sie@unil.ch
Mikhail Rogov
Maître assistant
Institut de géographie et durabilité (FGSE)
Jorge Salgado
Assistant diplômé
Institut de géographie et de durabilité (FGSE)