Centralité, densité, compacité, réseau, maillage, accessibilité sont des notions classiques qui réfèrent aujourd’hui à un changement profond du régime d’urbanisation métropolitain et aux relations entre la structure formelle de la ville, les modes de déplacement, l’usage des équipements, la consommation des ressources matérielles et l’accès équitable aux aménités urbaines par les habitants. Elles suscitent aussi, depuis quelques années, un renouvellement des concepts et de la culture de l’action urbaine et des modalités d’aménagement pouvant offrir une alternative à la fois à l’urbanisation extensive et à la ville unipolaire. L’urbaniste est désormais appelé à intervenir sur des tissus existants où se cumulent des enjeux sociaux, économiques et environnementaux et où se confrontent des logiques parfois conflictuelles. Comment orchestrer, mettre en œuvre et conduire des projets urbains complexes dans des contextes d’incertitude ? L’action publique est-elle outillée pour réguler efficacement l’étalement, canaliser ou contenir la croissance extensive, améliorer la qualité des espaces urbains aux différentes échelles territoriales ? Selon quelles modes opératoires et à quelles échelles pertinentes ? Les choix en faveur de telle ou de telle autre stratégie ne sont jamais purement techniques. Ils font intervenir en permanence des choix éthiques et politiques et des visions de la société. En même temps, la controverse désigne en permanence la ville comme lieu de la fabrication possible d’un projet urbain durable juste et partagé. Le débat sur ces multiples questions reste ouvert, comme en témoignent les diverses contributions réunies dans ce numéro. Il n’est pas question naturellement de le fermer, mais de l’ « augmenter » par le rendu de nouvelles expériences et propositions s’ajoutant à une réflexion collective déjà fortement engagée. |
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