Au travers de réflexion et d'études de cas menées dans des contextes divers, ce numéro consacré à la nature en ville et à son rôle pose la question de l'articulation entre deux exigences apparemment paradoxales de la durabilité urbaine: la densification de l'habitat et la naturation de la ville. Le projet urbain durable ne rejette ni le minéral ni le végétal. Au contraire, il les présuppose. Il les ouvre l'un à l'autre et les met en relation sans pour autant les confondre. Le végétal devient ainsi une des lignes de force de la production urbaine. Il s'agit alors d'articuler des échelles d'aménagement, des densités, des rapports d'intensités entre le minéral et le végétal, favorable à la qualité des lieux et des liens sociaux. Il est aujourd'hui nécessaire de revenir sur l'opposition ville-nature. Toute matérialité urbaine comprend nécessairement artificialité et naturalité dans des proportions incommensurables, le minéral et le végétal se fondant de plus en plus étroitement sur les territoires de la ville et de l'entre-ville. Et si comme le dit Thierry Paquot «la ville a rendez-vous avec la nature, comme la lune avec le soleil, mais elle ne le sait pas!» (2004), les sept contributions de ce numéro démontrent que le rendez-vous a bel et bien déjà été pris. | |
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