- Philippe Kaenel, direction
- Katarzyna Matul, administration
- Leslie Marchand, médias et repas
- Anne Develey et Muriel Willi, événements et hébergement
- Davide Nerini, webmaster
- Fanny Brülhart, responsable animations
Administration
13e Colloque SHC 2018 - "Théâtre et société en Suisse romande de la fin de l'Ancien Régime à l'entre-deux-guerres (1750-1939): pratiques et enjeux socio-culturels"
| 12e Colloque SHC 2017 - "La reproduction des images et des textes"
| 11e Colloque SHC 2016 - "Portraits de spectateurs de théâtre: faire oeuvre d'une réception (textes, images, films, spectacles)"
Organisation: Béatrice Lovis (UNIL/SHC), Olivier Robert (UNIL)
Comité scientifique : Prof. François Rosset, Prof. François Vallotton, Prof. Valentina Ponzetto, Delphine Vincent, Olivier Robert, Béatrice Lovis.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on assiste en Suisse romande à un essor des arts du spectacle : les troupes de comédiens et de chanteurs professionnels en provenance de France se multiplient, des artistes de foire en tous genres se produisent de manière presque ininterrompue ; c’est l’âge d’or du théâtre de société, pratiqué notamment par les élites locales et étrangères. Les premières salles permanentes se construisent sur l’initiative de privés, à Neuchâtel (1769) et à Genève (1783). Le théâtre n’est pas qu’un divertissement, mais aussi un outil pédagogique. Alors que le théâtre d’éducation est volontiers pratiqué au sein des ‘bonnes’ familles protestantes, plusieurs collèges catholiques montent régulièrement des spectacles sur l’impulsion des Jésuites (Fribourg, Jura et Valais).
Si les troubles révolutionnaires marquent un arrêt momentané des représentations publiques, les changements politiques favorisent l’émergence d’un nouveau type de spectacle qui connaîtra un grand succès dans toute la Suisse : les fêtes à caractère patriotique. Les foules se déplacent à Vevey pour assister à la première fête des Vignerons (1797), les bergers d’Unspunnen attirent un large public (1805, 1808). L’exaltation des valeurs suisses débouchera sur divers spectacles commémoratifs. Ils connaissent leur apogée entre 1886 et 1914 avec le succès des Festspiele, de grandes fresques historiques jouées et chantées essentiellement par des amateurs. Nombre d’entre eux se déroulent en Suisse romande : Poème alpestre (Genève 1896), Neuchâtel suisse (Neuchâtel 1898), La Chute de l'Ancienne Confédération (Le Pont 1898), Festival vaudois (Lausanne 1903) ou encore Notre pays (Lausanne 1928). Alors que ces représentations sont généralement jouées en plein air, plusieurs villes de Suisse romande se dotent – toujours sur l’initiative de privés – de salles de spectacle permanentes au cours du XIXe siècle pour accueillir les troupes itinérantes qui sillonnent le territoire (Lausanne 1804, Fribourg 1823, La Chaux-de-Fonds 1837, Vevey 1868, ...).
Enfin, dès les années 1860, se créent de nombreuses sociétés de théâtre amateur à Genève, Lausanne, Moudon, Aigle ou encore à Bienne. Très actives pendant l'entre-deux-guerres, elles se fédèrent en 1926 pour créer la Fédération suisse romande des sociétés théâtrales d’amateurs. Les sociétés estudiantines ne sont pas en reste et montent aussi des spectacles. Des initiatives fleurissent au tournant du siècle pour attirer tous les publics au théâtre : « La Muse » propose par exemple, à la fin des années 1890, des représentations populaires à prix réduit. Le Théâtre du Jorat est inauguré au début du XXe siècle, dans le sillage de l'utopie du Théâtre du peuple à Bussang, un théâtre par et pour le peuple.
Ce colloque se fixe pour objectif de mettre en lumière les pratiques et les enjeux socio-culturels du théâtre dramatique et lyrique à une éppoque où ce divertissement n'est pas encore institutionalisé. Nombreux sont les fonds d'archives en Suisse romande qui restent encore inexplorés ou mériteraient d'être étudiés avec une approche nouvelle. Les communications, issues d'horizons disciplinalires divers (histoire, histoire de l'art, histoire de la littérature, musicologie), s'inscrirons dans le cadre des orienttions suivantes:
1. Circulation des troupes et réception. Il s’agira de se questionner sur les réseaux artistiques qui se développent à travers les siècles, sur les différentes instances impliquées dans l’accueil des troupes, sur le public qui fréquentait ces spectacles, sur les interactions entre les spectateurs et les artistes de passage, sur les moyens mis en œuvre pour attirer les différents publics (programmation, presse, affiches, prix d’entrée, etc.). Enfin, la réception diffère-t-elle selon l'orientation religieuse des cantons ?
2. Fonctions sociales du théâtre. Dès le XVIIIe siècle, les spectacles font l’objet d’un contrôle étroit et constant de la part des autorités politiques et religieuses, marquant bien l’impact important de ce divertissement au sein de la société. Alors que le théâtre professionnel est un art itinérant en rupture par rapport à la cité, le théâtre amateur s’inscrit intimement dans le tissu social de celle-ci. Public ou privé, le théâtre participe à l’entretien des valeurs et des codes communs. Comment évolue-t-il en fonction des époques, des lieux et des groupes sociaux qui s’y adonnent, que ce soit pour se divertir ou dans un but pédagogique ?
3. Enjeux symboliques et identitaires. En mettant en scène des personnages plus ou moins légendaires tirés de l’Ancien Régime et d’époques antérieures (le major Davel, Charles le Téméraire, la reine Berthe, Julia Alpinula, etc.), les Festspiele et les diverses fêtes commémoratives ont contribué à la création d’une culture et d’une histoire « helvétique » communes, au moment où les Confédérés se dotent d’une nouvelle constitution. Quels moyens ont été mis en œuvre et quel a été l’impact de ces spectacles destinés à renforcer le sentiment national ?
SPECTACLE : "Le choix d'une déesse", de René Morax, le 5 octobre 2018, 19h00, Grange de Dorigny. Entrée gratuite, mais réservation obligatoire (wp.unil.ch/grangededorigny). Introduction au spectacle à 18h30.
Ce colloque bénéficie du soutien financier du Centre des Sciences historiques de la culture, de la Section d’Histoire de l’Université de Lausanne et du programme doctoral CUSO « Etudes sur le siècle des Lumières ».
Adresse de contact : Béatrice Lovis, Centre SHC, Université de Lausanne, Anthropole, bureau 5180, 1015 Lausanne (beatrice.lovis@unil.ch).
Affiche du colloque SHC 2018 (1654 Ko)
Programme du colloque SHC 2018 (2562 Ko)
Brochure du colloque (4109 Ko)
Organisation: Philippe Kaenel
Le colloque explore l'impact de la reproduction sur la création artistique et littéraire, ainsi que sur les constructions textuelles et visuelles de la connaissance dans les scienceshumaines. Dans quelle mesure la reproduction/reproductibilité (de l'imprimerie à la photographie, des manuscrits à l'Ipad) a-t-elle transformé les oeuvres, leur diffusion et leur réception? Cette vaste problématique concerne non seulement l'histoire de la production des images et des textes sur le plan artistique, scientifique, religieux...), mais encore nos disciplines, au niveau historique, théorique et méthodologique.
Interview du Prof. Philippe Kaenel parue dans l’Uniscope, le journal de l’UNIL
En choisissant pour thème la question de « La reproduction des images et des textes », le onzième colloque international de l’AIERTI souhaite explorer l’impact de la reproduction (de la reproductibilité) sur la création artistique et littéraire, ainsi que sur les constructions textuelles et visuelles de la connaissance dans les sciences humaines.
Les conceptions et les usages de la reproduction/reproductibilité ont subi des transformations majeures au cours des deux derniers siècles avec la diffusion des pratiques d’impression, de la photographie et des techniques informatiques. En remontant dans le temps, l’essor de l’imprimerie et des techniques de gravure à la Renaissance ont créé des ruptures majeures dans les cultures visuelles et textuelles par rapport à la pratique de la copie médiévale.
Dans quelle mesure la reproduction/reproductibilité (de l’imprimé à la photographie, des manuscrits à l’Ipad) a-t-elle transformé les œuvres, leur diffusion et leur réception? Cette vaste problématique concerne non seulement l’histoire de la production des images et des textes (sur les plans artistique, scientifique, religieux…), mais encore nos disciplines, au niveau historique, théorique et méthodologique.
« Il est du principe de l’oeuvre d’art d’avoir toujours été reproductible », déclare Walter Benjamin dans son fameux essai de 1936 L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique. Cette affirmation fondamentale mérite d’être questionnée aujourd’hui.
Philippe Kaenel, UNIL
Faculté des Lettres, Centre des Sciences historiques de la culture
Comité d’organisation
Comité scientifique
Administration
« Actualité du Musée imaginaire (Malraux): Les métamorphoses du Musée imaginaire », Ségolène Le Men
Federica Martini
Ivanne Rialland
Chloë Théault
« Approches théoriques de l’illustration », Maxime Leroy
Hélène Martinelli
Isabelle Gras
Sonya Petersson
Christina Ionescu
« Appropriation Art: The Fine Line between a Copy and an Original Work », Anne-Laure Bandle
Lydie Delahaye
Anne-Laure Bandle
Lauren van Haaften-Schick
Côme Martin
« Art and Craft: From Mechanical Reproduction to Metamedial Re-Production », Laurence Roussillon-Constanty & Laurence Petit
Stephen Burt
Julie Leblanc
Kirsty Bell
« Art religieux, reproduction et rituel », Pierre-Yves Brandt
Christel Scheftsik-Naujoks
Ângelo Cardita
Tommaso Casini
« Artists’s Intermedia Transfers in the 1960’s and 1970’s », Andrea Oberhuber
Anna-Maria Kanta
Hanna Bruckmüller
Jean-Rémi Touzet
Maira Mora
« Beyond the Museum: Ekphrasis and New Media », Jolene Mathieson & Jeff Thoss
Jeff Thoss
Heidrun Führer
Jolene Mathieson
Mathilde Savard Corbeil
« Collages, Confrontations : Photography and Texts in Dialogue », Jorgelina Orfila
Jorgelina Orfila
Simone Grossman
Ece Aykol
Francesca Bulian
« Copy: How-to book. Practical Aspects of Copying in Italy from the 18th to the 19th Century », Valérie Kobi & Sarah Kinzel
Tomas Macsotay
Marta Binazzi
Marco Jalla
« Demediatized Media: Conceptualism and Reproducibility », Christian Berger
Heather Diack
Sara Martinetti
Andrew Chesher
Anca Bucur
« Documentaires patrimoniaux : de la reproduction des archives photographiques et textuelles d’écrivains au refaçonnement de l’histoire littéraire », Andrea Oberhuber
Mathilde Labbé
Andrea Oberhuber
Marcela Scibiorska
« Éditions et pratiques éditoriales dans la bande dessinée : la série et sa reproduction », Evelyne Deprêtre
Benoît Glaude
Annalisa Comes
Alain Boillat
« Ekphrasis: Reproducing the Absent », Heidrun Führer
Márcia Arbex-Enrico
Miriam Vieira
Christelle Serée-Chaussinand
Ana Lìa Gabrieloni
« Ekphrasis: Unfolding the Visual », Miriam Vieira
Ashley Mason
Nadia Fartas
Laura Almeida
« From Baudelaire to Benjamin and Beyond », Michèle Hannoosh
Chloé Conant-Ouaked
Olga Johnson
Kris Belden-Adams
« Histoires nationales et transferts culturels par l’image imprimée dans l’Europe des Révolutions (1789-1848) », Annie Champagne
Peggy Davis
Xavier Fontaine
Leonoor Kuijk
Camilla Murgia
« Illustration and its Others », France Lemoine
Hanna Chuchvaha
John Anzalone
Tilo Reifenstein
« Image Digitization, Curation and Mining: An Altered or Enriched Case? », Grégory Dessart & Christelle Cocco
Michael Piotrowski
Marion Rivoal/Lukas Rosenthaler
Grégory Dessart/Christelle Cocco
« Image Mobility: Migration, Repetition, Reinvention », Nathalie Collé
Brigitte Friant-Kessler
Ann Lewis
Sara Petrella
« Image-Text Issues and the Illustrated Book », John Anzalone
Eric Haskell
Alice Scheer
Jean-Michel Galland
« Images d’un pays : acteurs de la circulation iconographique au XXème siècle « , Anne Reverseau
Marie-Eve Bouillon
Laurence Le Guen
Anne Reverseau
« Imagination et visibilité romantiques », Dominique Kunz Westerhoff
Evanghelia Stead
Catriona MacLeod
Johanne Mohs
Kathleen Stuart
« Ironic Reproductions: Benjamin’s Blind Spot and Baudelairean Modernity », Lauren Weingarden
Juliet Simpson
Lauren Weingarden
Marit Grøtta
« Jeux d’échos. Hommage à Umberto Eco », Guido Furci
Cecilia Benaglia
Maren Scheurer
Marta Carraro
Albert Göschl
« L’affiche – entre beaux-arts et publicité », Katarzyna Matul & Bettina Richter
Nicholas-Henri Zmelty
Maxime Georges Métraux
Mathilde Kiener
« Landscape in Print », Patricia Mainardi
Galina Mardilovich
Annie Champagne
Danijela Bucher
« L’exposition reproductible. Du musée à la foire commerciale (19ème-20ème siècles) », Claire-Lise Debluë & Anne Develey
Susan Waller
C.C. Marsh
Ascanio Cecco
« L’image satirique en France et en Angleterre au XIXème siècle: parodie, citation, pastiche », Camilla Murgia & Peggy Davis
Dominic Hardy
Claudia Hattendorff
« La bande dessinée en tant qu’objet produit ou reproduit », Raphaël Osterlé
Evelyne Deprêtre
Benoît Crucifix
Kevin Le Bruchec
« La parole littéraire entre livre et hors-livre », Cyril De Beun
Martine Créac’h
Luciene Guimaraes de Oliveira
Cyril De Beun
« La réédition scientifique de bandes dessinées: sélections, anthologies et collections », Pierre Chemartin
Jean-Matthieu Méon
Sylvain Aquatias
Raphaël Osterlé
« La reproduction comme acte performatif. BD, arts de la rue et chars de carnaval », Monika Salzbrunn & Raphaela von Weichs
Liliane Louvel
Federica Moretti
Monika Salzbrunn/Raphaela von Weichs
« Les corpus étrangers et la question des transferts culturels en bande dessinée », Jean-Matthieu Méon
Bounthavy Suvilay
Pierre-Alexis Delhaye
Philippe Rioux
« Les tableaux vivants: contre-modèles de la reproductibilité technique? », Valentine Robert
Magdalena Brotons
Gwendoline Koudinoff
Noémie Etienne
Dore Bowen
« Materiality–Immateriality in Reproduction », Estelle Blaschke
Sarah Dellmann
Meghan Gilbride
Estelle Blaschke
Maude Tissot
« Moving Away from Reproducibility: The Case of Comics », Nancy Pedri
Christopher Rowe
Carolina Martins
Nancy Pedri
« Nouvelles problématiques autour des revues illustrées – XIXème – XXème siècles », Laurence Danguy & Laurent Bihl
Françoise Lucbert
Laurence Danguy
Julien Schuh
« Otherness Reproduced: Trends and Paradoxes », Nathalie Roelens
Paola Capone
Federica Rainelli
Michal Tal
« Performance et formes multiples de l’illustration », Brigitte Friant-Kessler
Sophie Aymes
Timothy Erwin
Alina Martimyanova
« Performing Texts: Pictures Replicated in Texts, Texts Reproduced in Pictures », Vega Tescari
Marco Musillo
Arantxa Romero
Matthew Rushton
« Photobooks or Phototexts? », Anna S. Arnar
Miryam Criscione
Polly Galis
Federica Chiocchetti
Margaret Denton
« Photography, Reproduction and Text », Ellen Handy
Sophie Junge
Jennifer Green-Lewis
Xenia Vytuleva
Jason Hill
« Printed Matter: Conceptualism and Dissemination », Regine Ehleiter
Katharine J. Wright
Antje Krause-Wahl
Sajda van der Leeuw
Barbara Reisinger
« Quand la bande dessinée se reproduit : imitation, reprise et rétro-réflexivité », Benoît Crucifix & Giorgio Busi-Rizzi
Simon Grennan
Nicolas Verstappen
Henri Garric
« Que reproduit la première presse illustrée (XVIIème-XIXème siècles)? », Marta Caraion
Barbara Selmeci-Castioni
Alberto Bejarano
Christophe Schuwey
« Réappropriations: recyclages, effacements, détournements », Livio Belloï
Damien Marguet
Hélène Campaignolle/ Karine Bouchy
Michel Delville
« Réappropriations: reprises, remakes, répliques », Michel Delville
Adina Kamien-Karzhdan
Valentin Nussbaum
Livio Belloï
« Re-emergence and Reproducibility in Postwar Avant-Garde Performance and Poetry », Johanna Malt
Clara Wörsdörfer
Márcia Oliveira
Kristen Nassif
« Refusing Rote Reproduction: Transcending Traditional Mimesis in Book Illustration », Eric Haskell
Juliette Loesch
Richard Hobbs
France Lemoine
« Reimagined Meanings: Photographs Repurposed in Literature and Art », Matthew Rushton & Johnny Alam
Michele Bacholle-Boskovic
Lisa Chandler
Patrick Mathieu
« Reprises iconographiques et identités nationales », Galia Yanoshevsky
Susana S. Martins
Laureline Meizel
Galia Yanoshevsky
Catalina Fara
« Reproducing by Tattooing (Early Modern and Modern Periods) », Alessio Petrizzo
Maya Mueller
Adelisa Malena
Alessio Petrizzo
« Reproducing Imagery in the Ancient World », Marta Ameri
Niv Allon
Barbara Couturaud
Leatitia Phialon/Christian Mazet
« Reproducing Street Life », Philippe Kaenel
Philippe Kaenel
David Nelson
Philipp Leu
« Reproducing types in the Ancient World », Sarah Scott
Beate Pongratz-Leisten
Dawn Power
Sarah Finlayson
« Reproduction and Knowledge Production: Conceptual Writing in Art and Artistic Research », Christa-Maria Lerm Hayes & Nick Thurston
Kaja Marczewska
Ilse van Rijn
Eve Kalyva
Julia Polyck-O’Neill
« Reproduction and Transformation. Images and Objects of European Political Cultures from the 18th to the early 20th Century », Sandro Morachioli / Rolf Reichardt /Carlotta Sorba
Ignazio Veca
Rolf Reichardt
Agnieszka Fuli?ska
« Reproduction et agir symbolique », Myriam Watthee-Delmotte
Rodolphe Olcèse
Corentin Lahouste
Stéphane Chaudier
« Reproduction et réappropriation: le livre d’artiste et ses déclinaisons photographiques et numériques », Susanne Bieri & Nathalie Dietschy
Clara Masnatta
Anna S. Arnar
Chris Balaschak
Nathalie Dietschy
« Reproduction on Stage: Literature and Media Innovation », Johan Callens
Johan Callens
Claire Swyzen
Christophe Collard
« Reproduire l’éphémère. Les cultures du spectacle à la lumière des feux d’artifice », Barbara Selmeci Castioni
Dominic-Alain Boariu
Caroline Heering
Rosa De Marco
« Reproduire pour collectionner, collectionner pour reproduire : le métier de l’iconographe », Olivier Lugon & Davide Nerini
Audrey Leblanc
Olivier Lugon
Davide Nerini
« Space and Time from Surrealism to Situationism », Eric Robertson & Sascha Bru
Johanna Malt
Barnaby Dicker
Jill Carrick
Rachel Valinsky
« Temporalities and Transformations in the Historical Avant-Garde », Eric Robertson
Sascha Bru
Eric Robertson
Gina De Micheli
« The Digital Artist’s Book: From Object to Event », Kathryn Brown
Martin Sundberg
Kathryn Brown
Brita d’Agostino
« The Metacaricatural Imagination? Transformations in European visual/textual Satire, 1820-1861 », Dominic Hardy
Paula Fayos-Perez
Vera Fasshauer
Juliette Bertron
« The Photograph and Its Narrative Shadow », Dore Bowen
Isabelle Masse
Aleksandar Boskovic
Erika Wicky
Nataliya Lenina
« The Reproduction of the Other: Originality and Copy in a Cross-Cultural, Trans-Historical Perspective », Massimo Leone
Massimo Leone
Nathalie Roelens
Mohamed Bernoussi
Valentina Colonna
« The Work of Art in the Age of Digital Reproduction », Isaac Pante
James Burrows
Amanda Wasielewski
Maria L. Felixmüller
Alesia Rochat
« Transcréations: les contes entre stéréotype et photographie », Martine Hennard Dutheil de la Rochère
Melissa Mullins
Emeline Morin
Anne-Sophie Gomez
« Transcréations: Perrault, Grimm et les albums pour la jeunesse », Cyrille François
Pascale Auraix-Jonchière
Giorgio Bacci
Monika Wozniak
Bernhard Lauer
Les enjeux symboliques, juridiques et économiques liés à la reproduction dépendent pour une large part de la présence ou de l’absence d’un système notationnel. Alors que l’identité d’une œuvre littéraire est maintenue à travers ses copies manuscrites et ses exemplaires imprimés aussi longtemps que le code notationnel du texte original n’est pas altéré, la question de la reproduction a été logée au cœur même de la production artistique par la théorie longtemps régnante de l’imitation : les arts visuels passaient alors pour « reproduire » les apparences, tandis que la maîtrise de l’artiste était mesurée à sa capacité à ne pas travailler « de manière ». Afficher plus…
Bernard Vouilloux, professeur de littérature française du xxe siècle (littérature et arts visuels) à l’université Paris-Sorbonne (Paris IV), a centré ses recherches sur les rapports entre le verbal et le visuel, littérature et peinture, poétique et esthétique. Au sein de l’UMR 8599 CNRS/Paris-Sorbonne CELLF, il est responsable de l’axe transversal « Littérature, arts, médium ». Outre de très nombreux articles, il a publié une vingtaine d’ouvrages. CV et bibliographie sur le site de Paris-Sorbonne.
Le Doyen de la Faculté des Lettres de l’UNIL Alain Boillat accueille les participants du colloque en introduisant la projection du film Obsession (1976, 97 minutes) de Brian de Palma.
Obsession raconte l’histoire d’un riche promoteur qui, seize ans après le décès tragique de son épouse, découvre, lors d’un séjour à Florence, son sosie dans l’église même où il avait rencontré sa défunte femme. Le voilà pris dans les rouages d’une machination. Le film de Brian de Palma sera envisagé comme un remake de Vertigo (Alfred Hitchcock, 1958) et comme une mise en abyme de la pratique même de la reproduction. Comment un cinéaste « post-moderne » passe-t-il d’une Madone de Bernardo Daddi au fantôme de Kim Novak, l’actrice qui interprète la double héroïne de Vertigo, figure emblématique de la répétition fantasmatique d’un idéal féminin ?
In Western art and culture, the way in which copies and the practice of copying have been viewed is remarkably heterogeneous and unstable, their valence at times positive and at others, negative. Focusing on a few chosen examples from different moments in history, I will consider the vacillating status of the copy and the fluidity between these two poles, including instances in which the perception has shifted, for example, from unfavorable or even damning, to approving and laudatory. What exactly constitutes a copy is in itself unstable and the way we talk and write about copies—for instance, the different terms we use to we refer to them—is revealing.
Véronique Plesch, Professor of Art History at Colby College (Watervile, Maine, USA), has published on subjects including Passion iconography, narrative fresco cycles, art in the Duchy of Savoy, late-medieval passion plays, early modern graffiti, and contemporary art and book arts, with a steady focus on word and image studies. The author of eight books and edited volumes and over forty articles, as well as curator of several exhibitions, Plesch is concluding her third term as President of the International Association of Word and Image Studies (IAWIS/AIERTI). More about her here.
Jeudi 14 et vendredi 15 avril 2016, UNIL
Organisation: Colloque organisé par la section de français de l’Université de Lausanne, en collaboration avec le centre des Sciences historiques de la culture (SHC), la Société suisse du théâtre (SST) et l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH), et le projet « Naissance de la critique dramatique » (Universités de Lausanne et de Fribourg / Fonds National de la Recherche Scientifique).
Des « comédies de spectateurs » du siècle de Molière (La Critique de l’École des Femmes, 1663) aux « spectacles sur les spectateurs » contemporains (Cour d’honneur de Jérôme Bel, 2013) en passant par les caricatures, les scènes de romans ou de films, l’expérience du spectateur de théâtre n’a cessé d’informer les arts. L’objectif du colloque est d’interroger le geste qui consiste à créer une œuvre artistique à partir de l’expérience de réception d’une pièce. En quoi des spectateurs de théâtre réagissant à un spectacle constituent-ils un matériau productif, voire une source pour la création ? En quoi les fictions ou les représentations permettent-elles, à l’inverse, d’élaborer un discours critique spécifique sur des spectacles, potentiellement différent de celui qu’on peut lire dans des comptes-rendus ou dans des critiques plus traditionnelles ?
Dans une perspective transhistorique, on cherchera à décrire et à comprendre ces œuvres singulières qui, en représentant les spectateurs dans leur réaction affective ou dans l’exercice de leur jugement, font de la réception ou de la critique leur objet, voire leur substance.
Lorsque la réception théâtrale se fait elle-même spectacle, des questions s’ouvrent quant à ce que le théâtre dit de lui-même, de ses effets, de ses modèles ou normes d’appréhension et d’appréciation. Lorsque la réception théâtrale inspire d’autres formes d’art, des perspectives différentes émergent peut-être.
La notion de critique théâtrale et celle d’œuvre seront notamment amenées à être mises en question de façon corrélative : à partir de quand une œuvre s’apparente-t-elle à de la critique théâtrale ? Faut-il qu’y apparaissent explicitement des critères d’appréciation ou d’évaluation ? À l’inverse, à partir de quand – de quel degré de fictionnalisation ou d’élaboration formelle – la mise en forme d’une réception théâtrale relève-t-elle aussi de la création, voire d’une invention poétique ou artistique ?
Différents supports et types d’œuvres sont concernés par la démarche : théâtre, littérature, cinéma, bande dessinée, danse, caricature, peinture, vidéo, photographie pourront être examinés. On prendra en compte les intentions et les traitements les plus divers de ces portraits de spectateurs en acte, qui ouvrent au questionnement sur le lien entre création et critique théâtrale.
Dans le cadre du colloque, un spectacle d’applaudissements de spectateurs sera proposé par le collectif CLAP le jeudi 14 avril à 17h30 (durée : 20 mn).
Contacts : Delphine.Abrecht@unil.ch, Lise.Michel@unil.ch, Coline.Piot@unil.ch
Flyer du colloque SHC avril 2016 (237 Ko)
Affiche du colloque SHC avril 2016 (334 Ko)