Recherche
Anthropologue et sociologue, je m’intéresse au travail et à la culture abordés par l’enquête de terrain. Depuis plus de dix ans, j’enquête principalement sur des groupes professionnels marqués par une tension entre les registres de la création et de la production tels que des artisans d’art, des cuisiniers ou des petits producteurs-transformateurs en contexte de gentrification rurale, et surtout des musiciens ordinaires, ni riches ni célèbres. D’une manière générale, je m’attache à développer une « économie symbolique du travail », vue comme une extension de la théorie de l’économie des biens symboliques de Pierre Bourdieu combinée au social drama of work interactionniste.
Projets en cours
Je dirige depuis 2012 l’enquête collective Musicians LIVES consacrée aux vies et aux carrières des musicien.ne.s en Suisse romande (dans le cadre du NCCR LIVES). Après une phase exploratoire ethnographique, nous avons mené une campagne d’entretiens semi-directifs équipés de calendriers de vie auprès de musicien.ne.s sélectionné.e.s sur la base d’un échantillonnage par réseau. 120 entretiens ont été menés et les données longitudinales ont pu être standardisées pour une exploitation statistique. En 2016 nous analysons ces données et publions les premiers résultats.
Par ailleurs, depuis 2015 je co-organise avec Pierre-Emmanuel Sorignet des journées d’étude autour de la construction sociale du « talent » dans les arts, les sports et les mondes du travail en général. Cette recherche théorique s’inscrit pour moi dans le prolongement d’un intérêt pour le travail « donné à voir », mis en scène ou en spectacle (au sens de Debord).
Mots-clés
économie symbolique, travail, culture, spectacle, ethnographie, fait musical, relation de service